lundi 21 décembre 2015

«TRADITIONS, NOËL, SUD, LANGUEDOC, AUDE...» / Aude & Languedoc


J’ai dû taper « Noël », « traditions », « Sud », « Languedoc », « Aude » et en moins de temps qu’il n’en fallut cette fois là à tonton pour prendre un brochet de 70 centimètres, l’ordi en a sorti des mètres. Des pages et des pages, en effet, un peu comme si, pour le poisson que je voulais accrocher, on avait vidé toute l’eau du lac. Force est donc de trier, de fouiller, en évitant la vase, à savoir l’incitation à consommer, toujours sous-jacente sur le Net mais sur-représentée puisque, en la circonstance, en premier, ce sont des invitations destinées à détourner le chaland vers la magie artificielle des marchés dits de Noël.
Patience, constance... Il est surtout question de persévérance quand on pose son bouchon dans l’espoir d’une bonne fortune... Sinon, pas de pêche miraculeuse, pas de petit poisson d’or tel celui du joli conte russe (1)... Demandez si ça vous dit mais ce serait hors de propos de le raconter ici... Le mien, de petit poisson surprise, attendait en deuxième page, et ses écailles brillantes m’ont pareillement ravi !
Le site invite à rencontrer Joseph Delteil (1894 -1978), l’écrivain-poète monté à Paris mais retourné vivre au pays, « al pais », puisque c’était écrit (2). Né d’un père charbonnier et d’une mère « buissonnière », à Villar-en-Val, mystérieux petit pays perdu dans des Corbières à l’écart des trépidations et trafics modernes, puis installé à Pieusse, terre de Blanquette (3), Delteil a gardé un vif souvenir de ses Noëls d’enfant, autour des années 1900. Lors d’un bref entretien radiophonique de 1970, Delteil a su faire partager l'importance qu'avait pour lui la célébration heureuse de Noël en famille. 


Puisque mon petit poisson d’or est aussi réel que mon Père Noël, vous devinez le bonheur que j’ai eu d’écouter, de passer et repasser l'entretien, pour transcrire puis lire et relire et revenir encore sur la parole de Delteil. Au-delà de la spontanéité de la discussion, de la grande exigence du direct qui ne rendent l'invité que plus humain, le message ne peut être plus clair. Et son accent valant mieux que mon inspiration incertaine, ci-joint les sites qui nous le gardent si présent pour passer et partager ce qu’il appelle « ses rites », transmis de père en père depuis l’antiquité.
Sources : merci Wikipedia, merci le Web !
Photo :  maison de Delteil à Pieusse / commons wikipedia / auteur : pinpin.

(1) Сказка о рыбаке и рыбке, Skazka o rybake i rybke) Le Conte du pêcheur et du petit poisson d’Alexandre Pouchkine, écrit le 14 octobre 1833, publié en 1835 dans la revue Biblioteka dlia tchteniia (Bibliothèque pour la lecture).
(2) est retourné vivre en Languedoc, à la Massane, un domaine proche de Montpellier. Dans ses oeuvres, des titres qui me parlent : Sur le Fleuve Amour 1922, Les Poilus 1925, Ode à Limoux 1926, Perpignan 1927, de J.-J. Rousseau à Mistral 1928, La Belle Aude 1930, La Cuisine Paléolithique 1964, La Delteilherie 1968... Joseph Delteil de même que son épouse Caroline Dudley, créatrice de la Revue Nègre, reposent au cimetière de Pieusse.
(3) La Blanquette de Limoux de la moyenne vallée de l’Aude, disputant au Champagne l’antériorité de ses bulles et d’un excellent rapport qualité-prix !

dimanche 20 décembre 2015

JOYEUX NOËL ET BONNE ANNÉE 2016 ! / France en Danger

Un pays en crise, des racines arrachées, des traditions contestées ! Puisque la peur pourrait amener à les cacher, les trahir, les abandonner, le moment est venu, au contraire, de les revendiquer, pour dire, sans hésiter, sans ambiguïté aucune, sans obliger qui que ce soit à les partager, qu’il est hors de question de nous en laisser dépouiller !
Les fêtes de fin et de début d’année en sont l’occasion parce qu’elles plongent dans des siècles d’une histoire qui est la nôtre, parce que sans elles nous ne serions pas nous, parce que le 13 novembre a confirmé que notre identité menacée est en grand danger !
Rien de facho, de réactionnaire à le dire ainsi ! Qu’aurait de répréhensible, en effet, ce désir de partage, de communion sur des valeurs partagées, à partir du moment où cela se traduit seulement par une exploration ouverte du passé ancestral, une rétrospective n’autorisant pas les coupes, les dissimulations liées au sectarisme ? Pas du n’importe quoi non plus : comme pour l’éducation des enfants, il faut des règles, des limites consenties sans lesquelles le vivre ensemble ne serait pas possible. Disons, pour l’essentiel qu’il est question de l’acceptation des différences, du respect mutuel avec l’interdiction d’interférer, d’imposer à autrui... chacun gardant la liberté d’aller voir ailleurs ce qui lui conviendrait davantage...

Sur ce, parce que ces "fondations" me sont essentielles et que j’ai tant besoin de vous pour m’en assurer, grâce à une informatique offrant plus de possibilités que mes quelques rayonnages et plus accessible que les fonds des bibliothèques publiques, je veux dire à quoi correspondent les fêtes de fin d’année. Excusez-moi, par avance, de la subjectivité que la démarche implique...
Entre la Noël et la nouvelle année, laissez-moi penser que c’est Noël qui prime. Pour le cycle annuel, en effet, basé sur la nature qui redémarre, les dates ont varié entre le 25 décembre (Noël démarrait l’année pour Charlemagne par exemple) et le 25 mars (avec prolongation des fêtes jusqu’au 1er avril). 
 
 
Noël, par contre, répond à une problématique en amont, une angoisse qui voit l’homme se demander si c’est la fin de son monde avant que ne se ressente le soulagement puis la joie de voir renaître le soleil source de vie. Avec ou sans religion, si le questionnement des humains peut amener à considérer comme vrai ce qui n’est pas plus visible que palpable, ce qui importe est que plus personne ne risque la torture et le bûcher en parlant ainsi. Sur ce plan il est de notre responsabilité de ne pas régresser. Je parlais de Charlemagne qui avait par ailleurs prévu la peine de mort pour celui qui ne respecterait pas le carême. 1200 ans plus tard, l’Islam promet toujours la mort à celui qui parle mal ou qui va croire ailleurs. Aussi, il nous appartient de rejeter sans tergiverser les tenants d’une secte qui se sublime dans la violence obscurantiste. La plus ferme intolérance s’impose contre le barbu qui affirme devant caméra qu’il n’a « pas un gramme de respect pour ce que nous sommes » ! 
 
 

Pour finir de vider mon sac, j’ajoute, sans oublier de citer Rushdie, que je préfère le courage de Finkelkraut, Zemmour et Polony à la trahison d’Onfray et aux aveuglements trop en phase avec la bien-pensance de tristes irresponsables tels Joffrin, Caron, Plenel, Naulleau, porte-paroles d’une classe dirigeante enfermée dans une tolérance aussi hypocrite qu’obséquieuse, bien dans la ligne de ceux qui sont dans le déshonneur et qui auront la guerre quand même, pour reprendre les propos de Churchill stigmatisant la lâcheté de l’Angleterre et de la France en 1938 (Accords de Munich)...

Sans aucun doute possible, nous viendrons à bout de la menace. Et contre l’atmosphère nauséabonde qui nous affecte, je reprends le fil d’un Noël se perdant dans la nuit des temps, tel qu’il m’a été transmis par les aïeux et dans ce que l’ignorance veut bien me laisser saisir... l’essentiel étant de résister !

photos autorisées wikipedia