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mercredi 6 janvier 2021

A la recherche du POUMAÏROL perdu (3)... DES POISSONS, LE SOMAIL, LE CANAL, MIREPEISSET.

 Serge et Roger sont en route pour le mystérieux pays perdu du Poumaïrol, un plateau aux confins de l'Aude, du Tarn et de l'Hérault. C'est une chronique vieille de plus d'un siècle qui les a fait bouger. Elle  parle des filles de là-haut, si taquines et provocantes, ce qui ne manque pas d'émoustiller nos deux complices dont les souvenirs et les yeux pétillent encore... 

Leur camping-car a mis le cap vers la montagne et d'abord les garrigues même si le vignoble y reste très présent. L'itinéraire franchit l'Aude et reste parallèle au cours de la Cesse. Ils viennent de traverser le village de Saint-Marcel. 

Pour plus de précisions voir : 
https://dedieujeanfrancois.blogspot.com/2020/12/vignobles-de-la-plaine-chataignes-des.html
https://dedieujeanfrancois.blogspot.com/2020/12/ces-vieux-schnoks-errants-quon-les.html
https://dedieujeanfrancois.blogspot.com/2021/01/chateaux-pinardiers-chansons-boire-la.html
 
Roger : pourtant il y a des poissons et des pêcheurs bien sûr, enfin qui passent j'espère plus de temps à préserver qu'à prélever la ressource. Ils les sauvent même quand il ne reste plus que quelques flaques... J'ai eu lu que les espèces étaient nombreuses contrairement à ce qu'on pense : goujons, ablettes, vairons, gardons, anguilles, chevesnes, carpes, brochets et même le rare barbeau méridional. 

Serge : Oh là ! On voit que tu étais souvent à Aude toi ! 
 
R. : ah la pêche... tu sais qu'en été les muges, bouillis, en bourride, au four ou au grill arrangeaient bien le budget des familles nombreuses et modestes. On entendait les loups, aussi, chasser dans les canotes... Maintenant, avec le barrage anti-sel, nous avons plutôt des espèces d'eau douce et avec le sandre venu du Danube, le silure et sa grande gueule... 
 
S. : tu peux le dire : une vidéo les montre à Albi à l'affût des pigeons qui viennent boire et se baigner... Vous ne savez pas ce qu'ils bouffent ! 
 
R. : j'en ai parlé à Max. J'espère qu'il pourra m'en dire davantage lui qui connaît, pour ne parler que de notre secteur, jusqu'à l'étang de Capestang mais que veux-tu, on n'a le temps de rien. 
 
Chapelle et pont en dos-d'âne Le Somail wikimedia commons Auteur Thierry de Villepin

Le Somail panoramio wikimedia commons Auteur jquintana
 
S. : Le Somail, à un jet de pierre, un joli coin, un pont en dos d'âne, une vieille auberge pour le coche d'eau, une librairie avec 50.000 vieux livres ! Et le Canal du Midi bien sûr. 
 
R. : à partir d'ici, le canal s'écarte vraiment de l'Aude au débit trop capricieux et dangereux. Au début, ils envisageaient de rejoindre l'étang de Vendres pour de là, filer vers Agde... Alors est-ce pour cette raison ou parce que Riquet était de Béziers qu'il est passé par la "capitale du vin" ?  

S. : c'est joli comme coin, maintenant si les platanes sont condamnés à cause du chancre doré, l'ombre des grands arbres sur le chemin de halage ne restera que dans nos souvenirs et les photos et vidéos à montrer aux jeunes générations... Je ne sais plus quel est le couillon qui a osé dire que nous vivions une époque formidable... 
 
Le Somail Canal du Midi wikimedia commons Auteur Thierry de Villepin

R. : hophophop tu dérailles là ! justement "l'Epoque Formidable" c'est un film avec Jugnot au chômage qui rejoint des SDF... c'est une antiphrase... 

S. : antiphrase ! pléonasme ! ton français savant me fatigue... 

R. : dis donc ! "pléonasme" c'est toi qui l'a dit je te signale ! Moi je ne connais que l'anaphore parce que je pense à ce rigolo qu'on a eu comme candidat et malheureusement aux commandes aussi... "Moi président, moi président" je crois que c'est ça l'anaphore mais je ne m'en souviens qu'en pensant à la tête d'amphore de Hollande... 

S. : je veux bien que tu personnifies un col d'amphore en tête vineuse sinon, excuse-moi mais ça ne veut rien dire... 

R. : Si, ça veut dire qu'il m'a dégoûté mais qu'au moins grâce à lui, je connais au moins l'anaphore... 

S. : un moyen mnémotechnique... 

R. : et tu me dis ça la bouche en cul de poule ! Tu ne disais pas il y a une seconde à peine, que le français savant te fatigue ? 
 
S. : Tu as finis oui ?!?! Tiens regarde à droite, Mirepeisset, en occitan au mot à mot "regarde les petits poissons"... 
 
R. : oui si les silures ne sont pas là pour les avaler parce qu'à Sallèles ils ont terrorisé les canards à une époque ! 
 
S. : Et alors ? 
 
R. : et alors la mairie, plutôt pour les canards si mignons aux yeux des promeneurs, a fait une battue, je ne sais pas s'ils ont vidé le canal de jonction mais ils se sont débarrassés des silures... glanes ! Nous arrivons au carrefour de la Minervoise, un rond-point plus qu'utile parce qu'il y a eu plus d'un accident mortel ici, du temps où il y avait un stop et que la vitesse n'était pas limitée !  

S. : et la Cesse cesse pour nous... 

R. : ça se sait et ça s'est su, c'est selon... elle cessa, c'est ça, on la laisse et Bize avec, dont on a parlé il y a peu ; on la retrouvera dans sept kilomètres, à Aigues-Vives je pense... 

dimanche 31 mai 2020

DIX ! Tu es limité à dix ! / Livres qu'on aime

Le rapport n'en est que lointain mais je pense au jeu du facteur qui dépose un foulard dans le dos d'un des enfants assis en cercle. Celui-ci devient facteur à son tour, s'il n'a pas été rattrapé et éliminé. Ici, une amie choisie pour chaque jour publier la couverture d'un livre apprécié, m'a désigné pour en faire autant. Si ça vous dit, postez en commentaire et je partagerai...   

Le confinement fermant nos sentiers battus, ce fut une vraie aventure intellectuelle de faire connaissance avec Cendrars Blaise. Une modernité d'écriture avec des phrases à rallonge garnies qui plus est de digressions multiples. Un style qui vous prend d'autant plus au collet quand on ronronne plutôt avec des auteurs moins originaux. Vraiment une "patte" pour celui qui perdit le bras droit à la guerre, un écrivain marquant du siècle passé pour une invitation au voyage unique.


 Pagnol, incontournable, avec ses collines qui sont le pendant de la Clape, la mer aussi, le port, le bateau. Hier, avec Cendrars je bourlinguais d'escales en escales. Aujourd'hui, avec Fanny, c'est un vapeur qui part, emportant Marius. L'idée du bateau qui part est aussi infinie que la ligne d'horizon toujours plus loin. Elle résonne telle une corne de brume qui insiste puisque dans ma famille on part loin, de l'autre côté des mers. 1953, fin mai, expatriés, nous partions pour le Brésil...




Je suis amoureux et je la cherche même si elle est à côté, dans mes rêveries, ou mes balades en solitaire. Nous sommes les protagonistes principaux du Mas Théotime. Un domaine, une campagne que l'on voudrait douce, car dans le Midi. Mais virant à l'amer, trop cuite sous le soleil. Le sentiment au bout des doigts se fend, comme le sol se crevasse. A l'image du nuage noir pour seulement quelques grosses gouttes, des lèvres ne feront que s'effleurer, légères, irréelles. L'amour ne lèvera pas jusqu'à ne plus lever. Point de non-retour. Mais "On n'est pas sérieux quand on a dix-sept ans..." 

La fille du métayer est douce et d'une beauté qu'on ne savait voir, elle sait attendre, elle, et la moisson et les vendanges. Renaissance pour la terre et la femme fécondes. 

Puis parce qu'un virus me confine où s'est endormie ma prime jeunesse, j'ouvre le livre en moquant celui que j'étais "Bien sûr que je croyais seulement être amoureux, bêta que j'étais !". Sauf qu'au fil des pages, elles se font plus difficiles à tourner, plus lourdes de tout ce qui revient en mémoire, clair comme l'eau du puits, au mas Théotime. Au seuil d'une histoire qui n'a pas fleuri, je la cherche même si elle est loin... Est-elle vivante au moins ? Son allure, son visage, son sourire sont là, nets dans mes limbes... On n'est pas plus sérieux à soixante-huit ans... 

Je m'en défends, je me veux raisonnable, je me dis que ce n'est qu'une quête "esthétique". Je m'en vois attendri, pastel comme la couverture du Mas Théotime dans le Livre de Poche et d'ailleurs comme les deux qui précédaient dans cet exercice que j'ai accepté sans savoir qu'il m'emporterait.
"Objets inanimés, avez-vous donc une âme ?.." demandait Lamartine à propos de tout ce qui compose sa terre natale. Sans lui faire injure, sous une autre enveloppe, concernant un ouvrage qui compte et sans l'ombre d'un doute, oui il "...s'attache à notre âme et la force d'aimer".

mardi 29 août 2017

GRATUITÉ DES LIVRES AU COLLÈGE / Mayotte en danger !

Aux enkystés de l’éducation qui prétendent faire avancer Mayotte. 

Gratuité des livres au collège :
 
* pas de livre pour les enfants, pas de livre à la maison (on se croirait à l’époque de Bernard Clavel, 100 ans en arrière et peut-être même au temps de Zola !)
 
* le prof dispose de 15 exemplaires par niveau qu’il doit trimballer en changeant de salle !
 
Madame Costantini, vous êtes d’une constance cynique ! 

http://eduscol.education.fr/numerique/dossier/lectures/manuel/cadre-reglementaire

 BO n° 3, 17/01/2008
 
Le manuel est un auxiliaire pédagogique pour le professeur et une aide pour l'élève.
"Il accompagne l'action du professeur en classe et la prolonge hors de la classe.
Le manuel rassemble à l'intention de tous les élèves d'un niveau donné les connaissances et les méthodes à acquérir. Le professeur trouve dans le manuel des éléments précieux pour la préparation des cours, ainsi que pour la conduite et l'organisation de la classe.
Le manuel doit laisser le professeur libre de choisir les méthodes pédagogiques adaptées aux différents groupes d'élèves. Son utilisation ne le dispense pas de recourir à d'autres moyens.
Dans les différents travaux que l'élève effectue en dehors de la présence directe du professeur, le manuel apporte une aide importante sinon essentielle : en s'y reportant, l'élève peut reprendre les éléments fondamentaux du cours, corriger et compléter les notes prises en classe, consolider et approfondir ses connaissances, s'entraîner grâce aux exercices proposés et signalés par le professeur.
Le manuel fournit en permanence des repères qui permettent à l'élève, par des retours en arrière, de situer ce qu'il vient d'apprendre par rapport à ce qu'il sait déjà. Son utilisation facilite ainsi l'assimilation progressive des notions nouvelles.
Il est également, parmi d'autres, un instrument de liaison entre le professeur, l'élève et les parents, entre le travail fait au collège et celui qui est réalisé à la maison.
Prêté pendant les vacances, il peut faciliter la consolidation des connaissances encore fragiles ou instables et permettre d'aborder plus aisément le programme de l'année scolaire suivante.
Il est donc particulièrement important que l'élève soit progressivement initié à l'utilisation régulière, fréquente, raisonnée et pertinente des manuels qui lui sont confiés. Cet apprentissage permettra progressivement à l'élève d'accéder seul au savoir." 

Au collège
Les ouvrages, depuis la loi Haby de 1975, sont gratuits pour les élèves et les parents avec le prêt à tous les élèves des collèges de tous les manuels scolaires. Ils sont achetés par les départements qui reçoivent une dotation budgétaire de l'Etat . Légalement les manuels doivent être renouvelés environ  tous les 4 ans.

FRANCE où es-tu ?