L’ÉTAT
RESPONSABLE ? Avec son administration locale et les élus locaux, l’État
est le chef de l’association des malfaisants, coupable même d’avoir
persévéré dans l’erreur, coupable de toujours vouloir minimiser les
maux, les
traitant avec légèreté. On ne fait rien pendant des années, on ose dire
que ce
n’est qu’un sentiment « d’insécurité », que la France n’a jamais fait
autant. Une attitude vraiment malsaine ne pouvant venir que d’un grand
corps
malade, vérolé de l’intérieur, toujours plus en contradiction avec les
principes républicains… Un TITANIC de mépris, de cynisme, de mensonges,
d’égoïsmes, d’omerta. Pourquoi, à la lumière des moyens modernes
d’information,
associerait-on des mots tels que « mafia » ou « cartel » à
notre organisation étatique ? Vivons-nous une démocratie confisquée
atteignant, aux dires de certains, la dictature douce ?
Des mots ? Divagations d’écrivassier en mal de reconnaissance ?
Des faits alors, ici, à Mayotte, mais symptomatiques d’un mal bien français et
qui pourraient annoncer ce qui attend la métropole…
* Encore dans les années 90, l’armée organisait chaque année des manœuvres
encore dénommées noir sur blanc « évacuation de ressortissants »…
Comme pour mettre à l’abri les Blancs dans une ambassade en Afrique ?
* les constructions, en particulier les écoles, à 80 % hors normes et pas
seulement à cause des nouvelles règlementations, souvent des malfaçons
(évacuations, infiltrations, électricité défectueuse…) non dénoncées par l’État maître d’œuvre… Cela
ne vaut pas une statistique, cela alimente seulement un ressenti, comme ils
disent, mais dans un rayon de deux kilomètres (Sada), des bâtiments scolaires
debout bien qu’abandonnés (photo 2), une école rétrocédée parce que construite sur le terrain
d’un particulier (photo 3), une gendarmerie (bâtiments, logements, dépendances) (photo 4) laissée à
la brousse pour une nouvelle construite à côté (1), une cantine offerte par
Chirac avec nos sous, laissée aussi aux archéologues du futur, une mairie
sous-dimensionnée bientôt abandonnée pour des locaux modernes… L’école de Mangajou
(v. plus haut) ou ailleurs où des
préfabriqués garnissent la cour de récréation, où le préau est muré pour
accueillir une classe de plus… Un puits sans fond… Une bêtise sans nom…
* Mayotte reste une bulle fermée sur son environnement immédiat avec un port
qu’ON n’a jamais voulu promouvoir en tant que hub régional pour le Canal de
Mozambique. Et si les thoniers-senneurs (français, espagnols, seychellois…)
parfois immatriculés à Mayotte mais basés aux Seychelles sont autorisés à
pêcher dans la zone protégée jusqu’à 24 milles des côtes, les prises sont
traitées à l’étranger (Maurice ?). Alors que la réglementation favorise la
pêche industrielle, l’Europe refuse d’aider la pêche de subsistance locale… Quand on sait
que pour la Réunion c’est 0,16 % du 1,6 million de tonnes dont une partie en
surpêche mettant en danger la ressource… alors, Mayotte peut crever !
http://lejournaldemayotte.com/une/le-parlement-europeen-prend-la-defense-des-pecheurs-ultramarins/
* Et L’État qui laisse les coudées franches aux faiseurs de fric, au
prétexte d’une réglementation européenne empêchant les échanges avec les pays
de la zone, ignorant les circuits courts, laissant ainsi libres ces gros
commerçants, ceux là même qui fustigent le public en se prétendant les chantres
de la libre entreprise mais qui tablent
les prévisions de CA sur la manne des
salaires des fonctionnaires…Ces tenants des bénéfices in the pocket et des
déficits pour les contribuables qui continuent à prendre une marge sur le
transport venant d’Europe ou de pays libres de nous empoisonner (Brésil,
Afrique-du-Sud…).
Faut-il rappeler encore la posture de TOTAL qui voulait, en
tant qu’entreprise nationale, sans rien débourser, le marché des hydrocarbures jusqu’alors
distribués par l’armée (le drapeau français flottait sur les stations-service) ?
* L’État, sinon les collectivités locales, c’est AIR AUSTRAL, une compagnie d’économie mixte, vous l’avez compris
« des bénefs in the pocket » pour des aides du contribuable, qui
matraque avec le prix des billets, la continuité territoriale restant un vain
mot et la saine concurrence tardant à se développer après qu’on ait fait partir
à une époque, des avionneurs présomptueux de s’attaquer à une chasse gardée
(Air Bourbon, Air Liberté…).
* L’État c’est la piste de l’aéroport qu’ON refuse d’allonger, en se cachant
derrière les écologistes mais toujours pour préserver le monopole d’Air Austral
encore à peine écorné avec en prime le prix prohibitif du kerosène (55 % de + à Mayotte
par rapport à la Réunion !).
* L’État, c’est le bousillage de l’aquaculture pourtant dans des conditions uniques de
réussite, à force de lourdes procédures, de paperasses inutiles (sauf à
légitimer les services qui les éditent).
* L’État, c’est le tourisme qui ne rapporte rien sinon la hanche démise d’un
pauvre senior allemand parti visiter et qui a trouvé une bande sur son chemin. Croyez-vous
que cela fasse honte à ces parasites casés au même titre que ceux du CESEM par
les sponsors politiques aux affaires ? Il faudrait les traîner au tribunal
pour mise en danger de la vie d’autrui et ils osent être présents en Allemagne pour
faire la promotion d'hôtels qui n’existent pas, des saletés dans les rues, du
billet d’avion trop cher !
Économiquement, ces Mahorais incapables ne méritent que mépris !
Avec l’État, les grands commis,
les serviteurs de l’intérêt général sont en cause : ils servent avant tout
leur caste de nomenklaturistes. Pour une raison bien simple : le premier qui
dit est jeté du TITANIC. Et après le colonel égratigné, force est d’honorer
deux généraux, de ces lanceurs d’alerte qu’on dit protéger mais qu’on a vite
bannis sur une chaloupe sans trop s’en cacher d’ailleurs. Pierre Renault, viré
pour avoir dénoncé l’état déplorable des matériels de la gendarmerie. Bertrand
Soubelet, auteur de « Tout ce qu’il ne
faut pas dire » versé d’abord par mesure disciplinaire à l’Outre-Mer
(!), finalement viré ou mis à la retraite d’office et qui en a
conclu :
« Pour
être mis à l’écart dans ces conditions, j’ai l’impression de constituer un
danger pour mon pays, ce qui m’amène à réfléchir à mon avenir immédiat et à la
manière dont je vais continuer à servir la France. […] Je tire la conclusion
que L’État a suffisamment de compétences et de talents pour payer des
responsables d’un certain niveau à ne rien faire. » (source Le Monde avril 2016).
N’est-ce pas
un général, même « micro », qui partit jadis à Londres tandis que nos
hauts-fonctionnaires s’accommodaient trop facilement de l’occupant allemand,
plus coupables au sein d’une société hiérarchisée que les 40 millions de pétainistes
(titre d’Henri Amouroux) ?
L’État faisant de plus en plus penser à une république bananière (à propos du pont sur
l’Oyapock, le préfet de Guyane n’avait su que répondre au journaliste émettant
cette comparaison / 2013 / dernièrement sur Arte), Mayotte a enfin réagi
puisque, dans un pays civilisé comme le nôtre, rien ne s’obtient sans le
rapport de force. Est-ce sciemment mais le fait est que l’État aggrave la
situation en n’assurant pas ses missions régaliennes. Le bras de mer entre
Anjouan et Mayotte est une passoire malgré les radars (déjà sabotés), la
vedette, l'unique sur les huit en état de prendre la mer, la PAF à terre. Les passeurs
sont informés par les Comoriens à Mayotte (dont la cinquième colonne de
bi-nationaux (2)) de la présence des forces de l’ordre. Une véritable invasion
en résulte… Les recommandations de l’ONU sont de fait suivies d’effet !
Dans ce cas il est facile de pointer du doigt l’immigré source d’INSÉCURITÉ
mais comment empêcher ce lien quand 75 % des mères qui accouchent à Mayotte
sont étrangères, que la proportion dans la population carcérale et certaines classes
maternelles est la même ? (à suivre)
(1)
le colonel d’alors (Omer peut-être), plein d’humour,
avait proposé à l’auteur des photos de réhabiliter les lieux pour y loger
gratuitement…
(2)
voir page 10, note 11
https://www.academia.edu/1085261/La_politique_africaine_de_Val%C3%A9ry_Giscard_dEstaing_contraintes_historiques_et_espaces_%C3%A9conomiques