mardi 3 mai 2016

CAVALCADES ET CORSOS FLEURIS / Fleury d'Aude en Languedoc



Si certaines villes maintiennent la tradition de leur carnaval, Limoux et ses fécos par exemple ou ces villages où se danse et se chante encore le buffoli, sous le ciel de Fleury, les masques et les cavalcades ne reviennent que par périodes. Il fut un temps pourtant où une cavalcade réputée attirait même un public régional. C’est ce que nous explique François Dedieu, dans son chapitre « Premiers sourires du printemps » (1) : 
  
«... mais ses grandes dates se situent, pour l’après 1945, en 47, 48, 49 où nous avons tenu la dragée haute à Narbonne et à Béziers. Paulette Jean, plus tard épouse Grasseau, Josette Bousquet, fille d’Emilienne et Jules dit Camille, et d’autres qui m’échappent (je n’étais pas là, et la mémoire de tatie Marcelle nous serait précieuse), en furent les reines ou dauphines. Le Comité des Fêtes, récemment créé, voyait ses membres circuler en calèche : Léonce Andrieu, Louis Robert, Georges Chavardés en particulier. Les chevaux (les tracteurs ne vinrent que plus tard) étaient alors en tenue de parade, leurs sabots noircis au cirage. Les nombreux chars composaient une vraie cavalcade. Je te signale toutefois que le départ a toujours été donné « à la gare », c’est-à-dire à la Cave Coopérative, et que la « rue de la gare » devenue « Avenue de Salles » constituait une portion importante du défilé... /...

... Au sujet du carnaval de Fleury, je retrouve plusieurs lettres :

6 février 1948. .../... nous préparons une cavalcade pour le 7 mars... /... Louis Robert est toujours président, il y a déjà 7 à 8 chars inscrits... /... nous en ferons un, nous voulions faire les Saintes-Maries-de-la-mer mais les Cabanes le font. Peyrel en ont commencé un mais on ne sait pas ce que c’est. dimanche c’est la cavalcade de Narbonne et le 23 celle de Coursan...

Deuxième lettre :

«... Dimanche la cavalcade s’est très bien passée ; il y avait de nombreux chars : d’abord une barque qui a eu le premier prix (6000 F) avec des corsaires portant des foulards rouges, puis le chapeau mexicain, c’était un grand chapeau beige et doré avec des danseurs et danseuses sur son rebord : Paul Sagné, Norbert Hérail, Paulette Jean, S. Rascol, J. Pradines, etc... Félix Peyrel jouait des rumbas sur son accordéon et le char était garni de palmiers ; puis il y avait les sultanes : J. Berthuel, J. Sala, J. Bousquet, G. LOpez, Suzanne Sirven, et Claude Pech était assis dans un coin et jouait de la clarinette ; de l’autre côté, il y avait deux petits nègres habillés avec du raphia et qui jouaient du tambourin. Les sultanes étaient assises sur des poufs en cuir. J. Berthuel était allongée sur un divan recouvert d’une peau de panthère (c’est Mr Fabre de la distillerie qui avait tout prêté). Ce char était très bien, surtout les costumes qui étaient très riches, en satin blanc, bleu et bordeaux, avec le turban et les mules assortis. Elles ont eu le 2e prix, avec le chapeau... » (à suivre)  

(1) Caboujolette / 2008. 

diapositives avril 1969 François Dedieu.

jeudi 28 avril 2016

MAYOTTE (suite 4) "LAISSE PISSER, MAYOTTE SE LES COLTINE..."



10. LA FRANCE DES DROITS LAISSE PASSER LES MIGRANTS TANT QU’ILS RESTENT COINCÉS À MAYOTTE ! 

L'article précise : «... Les Mahorais souffrent de cette situation générant un niveau de délinquance, de criminalité et d’insécurité grandissant, qu’ils sont les premiers à dénoncer... »
Certes mais sans vouloir en exonérer les coupables, l’État (coopération et politique étrangère avec les Comores tout simplement lamentable !) et en second les édiles sortis des urnes, il faut reconnaître qu’une responsabilité incombe aussi, en aval, aux Mahorais. Au-delà des liens de famille et de la proximité avec Anjouan, certains se font payer pour "endosser" des enfants étrangers, d’autres sont devenus marchands de sommeil pour des chambres dans une maison en chantier ou des bangas (cabanes de tôles) aux loyers excessifs, une bonne partie profite "innocemment" (ce n’est pas les réduire à voler pour manger) de bras peu chers pour la culture des champs, l’élevage des zébus, la maçonnerie et le second œuvre, le gardiennage, le ménage, la lessive (qu’on fait faire encore souvent à la main !), la garde d’enfants... Dans ces conditions (et je peux ajouter que l’exploitation est allée jusqu’à atteindre un mépris raciste indigne eu égard à la religion dont l’île a la faiblesse de s’honorer !), à combien s’élève la part de sincérité lorsqu’ils protestent contre l’occupation illégale des terrains, les arbres centenaires tronçonnés, les classes en sureffectif, le niveau scolaire plombé, l’hôpital surchargé et en sous effectif, les vols, les cambriolages, la surpopulation carcérale aux 3/4 étrangère ?     


 
11. LA REVENDICATION A-T-ELLE CAUSÉ DES ÉMEUTES ET DU CHAOS ? 

« Paradoxalement, les manifestations motivées.../... fournissent.../... un contexte propice à la prolifération des émeutes et du chaos »
C’était un risque potentiellement élevé dans la mesure où les forces de l’ordre ont réagi à tout ce qui nuisait à l’ordre public : à la fois la grève pourtant justifiée et la malfaisance causée par la voyoucratie... Sans un mot pour les revendications, sans rien annoncer contre la délinquance enhardie, le préfet a quand même affirmé qu’il démantèlerait les barrages (des syndicalistes fallait-il comprendre !).
Le risque a été assumé notamment lorsque les protestataires de Bandrélé ont délogé eux-mêmes un "péage" un kilomètre environ vers le sud. Le risque a été circonscrit lorsque les habitants de Kaweni ont osé nommer les délinquants de leur quartier, lorsque ceux de M’tsapéré se sont formés en groupes d’auto-défense afin de signaler au plus vite à la police ou aux gendarmes,les groupes de casseurs, en se gardant bien de se muer en justiciers.  

Photos autorisées : 
1. Anjouan et la retraite du "colonel Bacar" en.wikipedia. 
2. commons wikimedia kwassa_kwassa / author Ikassai.