Bien sûr, ce n'est
plus un secret puisque je te le dis mais il me revient d'autant plus
fort que ce matin magnifique qui me rappelle un paradis perdu m'a amené à
prendre du recul, à ne plus avancer décérébré dans le troupeau, à
essayer du moins, en essayant de vivre en ménageant la planète,
serait-ce à notre petite échelle.
Aujourd'hui le Cers si sain ne souffle
plus autant, aussi souvent, un marin humide et frais est devenu plus
constant, plus pénétrant. C'est moins flagrant que les glaces qui
fondent sauf qu'un changement aussi brutal interpelle. le climat a changé trop vite pour que nous n'y soyons pas pour quelque chose !
Et le plastique alors apprécié comme un progrès, qui a, depuis, tout envahi, pollué jusqu'au ventre des poissons trop pêchés.
La
nourriture était plus chère, moins variée mais on ne gaspillait pas, on
ne parlait pas de malbouffe et les produits du jardin étaient sains.
La réclame balbutiante ne nous poussait pas à toujours vouloir, à toujours vivre à crédit, dans l'insatisfaction...
Ne
les entends-tu pas à toujours parler de croissance ? Les arbres, les
pins au-dessus de nos têtes s'arrêtent bien de grandir un jour, non ?
Pousser ! Enfler jusqu'à ce que tout éclate. La gouvernance mondiale
nous mène droit à l'implosion.
Et le pétrole dix fois plus rare et
pourtant cinq fois moins cher ! Que cette logique économique est
détestable ! Et dégueulasses aussi ceux qui s'y vautrent comme si de
spéculer était honnête et pas honteux alors que la pauvreté et la faim continuent d'accabler la Terre.
Et l'eau traitée comme un produit commercial et non d'utilité publique...
Et les déchets du nucléaire pour lesquels on espère que les générations futures sauront que faire...
Et la pollution surtout traitée de manière à faire tourner le marché, un marché qui propose de l'électrique peu propre, par exemple...
Hier
un docteur sort de réanimation, il parle d'une victime du corona,
cinquante ans, dans la force de l'âge et comme fondu, les poumons en
bouillie à cause du virus. Sauf que, pour contredire les exhortations
égocentrées de Macron traitant d'irresponsables ceux qui cherchent à
faire des procès alors que la guerre n'est pas gagnée, ce docteur se bat
mais non sans préciser combien la santé publique a été sacrifiée. Il
rappelle que de 3ème notre système de santé serait passé au-delà de la
10ème place (après quelques recherches il s'avère que c'était déjà le
cas en 2008, une vraie dégringolade).
Et il faudrait une union sacrée
avec des dirigeants dévoyés que le docteur qualifie sans détour de
"salopards" ! Bien sûr qu'il se bat ce docteur, qu'il reste en première
ligne avec ces femmes ou hommes de terrain, aides-soignantes, femmes de
salle, infirmières, professeurs, médecins et chercheurs qui seraient irresponsables de réclamer pour le pays... Mais même sous le coronavirus, les images propagandistes ne passent pas ces images et paroles... Sont-ils tenus de se tuer à la tâche pour quelques applaudissements tous les soirs y compris par les forces de l'ordre qui les tabassaient et gazaient
il y a peu !
Et ensuite sera-ce pour entendre le fameux "NOUS" de
majesté, solidaire seulement pour ce que cela peut leur rapporter de
légitimité faussée et surtout de profits.
https://www.mypharma-editions.com/la-france-chute-a-la-10eme-place-du-classement-ehci-des-systemes-de-sante-europeens
Grand
écart extrême, tu te rends compte cette sensation magnifique de monde
merveilleux et pas seulement celui de l'enfance, les nouvelles
générations doivent y revenir. Et puis tu vois, si la religion pesait
encore sur la vie au village, on était à des lieues d'imaginer l'horreur
à venir d'un islamisme auquel il faudrait nous habituer comme nous le
suggérèrent les socialo-traîtres du gouvernement Hollande !
L'hégémonie,
le pouvoir, le colonialisme, la religion pure nous rappelant un pas
trop vieux concept de "race pure" chez les nazis... Ensuite on sait bien
qu'à part les martyres, tout le monde doit suivre bon gré mal gré... Si
l'Histoire ne repasse pas les plats, les mêmes causes engendrent
toujours les mêmes effets...
En te parlant, me revient
un air "...C'était un pays charmant C'était un pays comme il faut...",
une chanson de Cabrel pour dire que la pauvreté n'est plus tolérable...
Madame X qui vit sans chauffage en caravane... Soit mais par le passé,
le pays n'a été ni charmant ni comme il faut. La marche vers plus de
justice est une lutte, longue, âpre. Que devrait-il chanter, Francis,
vingt ans après alors que la situation a empiré ? Ce qui est triste est
que quand le ministre Lemaire, faux jeton s'il en est (son parcours
politique en atteste), constate la récession économique due à la
pandémie de covid 19, la récession morale, elle, est tue, mise sous
l'étouffoir. En ce début de siècle, avec la casse néolibérale (nous
sommes dépendants de la fabrication de 80% des médicaments par exemple),
avec la gestion de l'immigration s'apparentant à l'embauche d'un
sous-prolétariat garantissant toujours plus de profits et le chômage
pour les indigènes, avec la Macronie pour les riches, ce sont deux pas
en arrière pour un en avant !
Alors mon fils, mon
dernier, toi que je me dois encore de défendre, ma messe aux papillons
voulait-elle dire trop de belles choses ? Suis-je coupable d'avoir été
trop naïf ? Coupable d'être né quand je suis né ? D'avoir fait la cigale
? De t'avoir désiré ? De ne rien te cacher de ce que je ressens ? De te
laisser un monde pourri ?