mercredi 14 janvier 2015

UN VILLAGE ENTRE VIGNES ET GARRIGUE / Fleury d'Aude en Languedoc

Une vue à demi cachée mais que les natifs et les habitants connaissent, par habitude ou parce qu'elle leur est particulièrement chère. 
 
D'après une diapositive de mon père, prise au-dessus de la route de Vinassan (automne 1967), notre terre natale Fleury... 
Le moulin sur son éminence, le clocher, la tour Balayard et complètement à gauche le château avec sa terrasse : les hauteurs caractéristiques du village tracent un profil typique. 
Invisibles les maisons se tapissent autour : celles, petites et serrées du vieux village se gardant des Sarrasins ou du Prince Noir, le Pérignan si bien perçu par André, l'ami de Montréal qui nous manque tant à présent. Et, au-delà des remparts, celles, plus à l'aise, presque bourgeoises, des faubourgs d'un temps d'invasions moins traumatisantes et plutôt de prospérité viticole.  
Maintenant, ce que tout le monde peut voir. Vers le Nord, à l'horizon, l'Hérault et les collines  de Lespignan. Toujours au fond, à droite du moulin, la tache claire figure le village de Vendres, bien exposé sur son coteau du Crès, une crau surélevée, favorable à la vigne, entre Aude et Orb. 
Et ce que tout le monde doit voir : les tons chauds de l'automne, plus pimpants encore que ceux de Cézanne, la récurrence des nuances dures et foncée des garrigues, bronze, bouteille ou jade...

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