Aude, Languedoc, Tchécoslovaquie, Ariège, Pyrénées, Océan Indien, Lyon, Brésil, ports familiers mais unique maison des humains. Apprendre du passé, refuser la gouvernance cupide suicidaire. Se ressourcer dans l'enfance pour résister, ne pas subir. Passer ? Dire qu'on passe ? Sillage ? Aïeux, culture, accueil, ouverture aux autres, tolérance, respect, héritage à léguer (amour, écoute, cœur, mémoire, histoire, arts...) des mots forts, autant de petites pierres bout à bout qui font humanité.
mercredi 23 avril 2014
lundi 21 avril 2014
„AT' JE HORKO, když je pivo [1] !“ „La goulée de bière“ / Československo / Holoubkov, ma forêt perdue...
Sur
la petite route qui monte, le bitume fond et ma semelle accroche les
graviers du bord. Le džbanek bleu et ventru balance au bout du bras. Les
pensées vagabondent vers la prairie toujours verte. Derrière la grange
aux airs de chalet, la forêt somnole sur ses mystères. La nature retient
sa respiration : elle espère la fraîcheur du soir. A mi-chemin environ,
de la Cementarna, après le tournant qui descend, une sente longe le
fond du champ de blé : de lourds épis se courbent vers le sol et
penchent les tiges. Au-delà, un talus déboule sur les voies du chemin de
fer.
Avant
de traverser, tournant lentement la tête, j’embrasse du regard l’espace
dangereux. Comme le fait la biche qui sort des bois, qui elle, hume
longuement et bouge les oreilles prête à gagner le couvert. Il faut
écouter, regarder, palper l’atmosphère. Lourde, pesant sur un espace de
fer et de houille, elle entraîne des polygones d’air diaphane dans une
sarabande kaléidoscopique. Venant de Prague, surtout, c’est dangereux :
les trains surgissent sans crier gare, avec la complicité d’une légère
pente. C’est quelque chose une locomotive lancée ! On ne l’entend que
lorsqu’elle est passée, rien ne l’annonce : elle ne souffle pas, ne fume
pas et si ce n’étaient les petits jets puissants qui lui font, au
niveau du bissel, comme des barbillons, si les bielles et les manivelles
ne s’affolaient pas autour des grandes roues, on croirait que la
chaudière est éteinte. Sous ce ciel d’été exacerbé, l’immobilité de
l’air est aussi trompeuse que la rouille des voies de manœuvre et de
garage. Un bruit ! ce n’est rien : une ferraille seulement qui se dilate
et claque. Au-delà, plus question de vagabonder ; un instinct commande
de traverser au plus vite, de ne pas se laisser fasciner par ce
scintillement à blanc qui court sans fin sur les rails ; ce n’est plus
le moment de fixer le poste d’aiguillage où quelques panneaux vitrés
sont relevés pour faire courant d’air. Sous la lumière crue de l’après
midi, tandis que l’esprit continue de sonder un silence frémissant, il
faut assurer son pas sur les traverses et anticiper au bout que la voie,
dans cette courbe, est relevée.
Locomotive en gare d'Holoubkov / Diapo d'août 1970 prise par François Dedieu (mon père) qui n'était pas conscient de l'interdiction de photographier les sujets sensibles dont les machines à vapeur...
En
bas de la route menant à la gare, le lac frissonne de toutes ses
vaguelettes. La taverne est vide à cette heure. Des buveurs du soir, il
ne reste qu’une odeur âcre de tabac froid dans la relative fraîcheur. La
patronne paraît ; elle arrive de la cuisine sans doute. Pendant qu’elle
manie la tireuse, elle prend plaisir à questionner sur mes impressions
de petit Français puis c’est moi qui l’observe alors qu’elle s’obstine,
de sa spatule en bois, à faire tomber plusieurs fois un bouchon de
mousse qui n’arrête pas de se reformer en haut du pot. Elle, souriante,
grande, blonde, cendrée presque : des cheveux fins mais si nombreux
qu’ils lui font une touffe épaisse. Malgré la pénombre, ses pommettes
marquées s’accordent avec le rose de ses lèvres fines et contrastent
avec son teint pâle. Je n’ai pas l’âge des comparaisons, je ne me sens
pas dépaysé mais je suis si loin de la Méditerranée.
Dehors
pourtant le soleil cogne fort, comme plus au sud. Retour vers la maison
par le raccourci interdit, seulement toléré. Précédant la partie
voyageurs, le hangar de service paraît écrasé de canicule sous ses
grands avant-toits. En face, des wagons plats attendent, alanguis, le
long du quai des grumes où les troncs s’empilent. Côté Prague, pas de
signe avant-coureur. Venant de Plzeň, dans le sens de la montée, même un
convoi léger, l’omnibus par exemple, se repère sans peine, parce que la
machine souffle, forcée qu’elle est de maintenir la cadence, annoncée
par des panaches vifs qui bourgeonnent et se détendent au-dessus de la
pointe noire des sapins, dans le vallon de l’étang de Hamr. Le passage
est libre. J’avance, donc, avec le pichet de bière. Après les voies
rouillées où un train de marchandises et une voiture réformée font la
sieste, au moment de traverser sur la double ligne de rails aux éclats
d’acier bien trempé qui voudraient nous attirer dans l’univers des
étoiles, j’arrête, suspendu, pour lever attentivement la tête, dans une
direction, puis dans l’autre, avant de m’engager en regardant où je mets
le pied. J’ai à peine avancé de trois pas, les yeux baissés sur un
monde bistre de traverses et de ballast souillé, qu’un grincement
terrible déchire le calme et me propulse littéralement en avant. Là-bas,
le bras du sémaphore vient de se lever, me sommant de fuir au plus
vite, ce qu’un claquement d’aiguillage confirme aussitôt. Inutile de
savoir si le chef de gare a actionné la longue sonnerie d’alerte, je ne
me sens mieux qu’une fois en-haut du talus. Pas une goutte de bière n’a
versé ! La forme du pot peut-être…
Le
champ de blé, l’asphalte qui fond, me voici rendu. Toujours pas de
train à l’horizon. Tout le monde attend dans le jardin, près du
chantier. Sur le džbanek bleu et ventru qui passe de mains en mains, une
rosée de bon aloi mouille les doigts. Ah ! une bonne goulée, à peine
retenue en bouche, qui picote la langue, le palais, avant de plonger sa
fraîcheur tonique dans les profondeurs sous la luette en stalactite, qui
finalement vous soutire un soupir de bonheur et une fine moustache de
mousse sur la lèvre. Du coup, le temps à l’orage se fait moins
oppressant. Dans les rires, chacun se sent inspiré, les plus en verve
orchestrent la conversation, je sors l’harmonica de ma poche, pour
souffler n’importe quoi, tel un oiseau sur sa branche.
Encore
aujourd’hui, quand je bois une bière, je m’efforce, sans rien en dire,
d’entonner une belle goulée, de celles qui vous font passer pour un
goulu, surtout pas une gorgée, je dis bien une belle goulée qu’on ne
peut empêcher de picoter, de pétiller, et qui laisse tant de choses
avant de plonger. Et quand elle fait briller mes yeux, je revois dans un
kaléidoscope embué, mes grandes vacances en Tchéco, ces chers paysages,
les locomotives qui rythment nos jours et les visages aimés qui me
sourient. Un air d’harmonica chevrote sous le sorbier et je vois même,
accrochée sur ma socquette, la bardane griffue ramenée du sentier.
[1] « Qu’il fasse chaud, à partir du moment où il y a de la bière ! »
dimanche 20 avril 2014
CORBIÈRES, MYSTÈRES... (IV) / Fleury d'Aude en Languedoc
Montredon, Lézignan, Montbrun, Conilhac revendiquent les Corbières. Et Narbonne ?
Avant de rejoindre l’Orbieu et Villedaigne, un dernier regard dans le rétro sur ces collines, ultimes obstacles à la course à la mer du fleuve Aude qui doit encore contourner le village de Moussan.
Sur le versant tourné vers l’est, les vestiges de l’oppidum de Montlaurès qui, contrairement à ce que laisse croire son appellation latine, est bien antérieur à la colonisation romaine. Avec Pech Maho du côté de Sigean et Ensérune à Nissan, ces sites abritaient le peuple des Élisyques qui, entre les Ligures et les Ibères, commerçaient avec les Phéniciens et les Grecs (1). A Montlaurès, l’IGN mentionne, en bleu, un mystérieux "Œil de mer", une exsurgence (2) une source artésienne, le point d’eau indispensable à l’installation humaine et aujourd’hui nécessaire à la Comurhex de Malvési pour le raffinage de l’uranium...
Entre Montredon-des-Corbières, Névian et Marcorignan, des passionnés ont mis en évidence la Voie Dixiane, une variante de la Via Aquitania des Romains, qui emprunterait un col nommé Boucocers (3) avant de traverser l’Orbieu par un gué puis, au-delà de Raissac-d’Aude, de se diriger vers Fontarèche, Montrabech, Sérame et la "clue" de l’Aude en passant à proximité de la source Dixiane, une autre source artésienne peut-être liée au nom de la variante de la Via Aquitania.
Si l’ancienne nationale contourne Lézignan-Corbières (attention aux radars embusqués), il serait dommage de ne pas citer ce centre viticole témoin de la révolte de 1907 parce que la première cave coopérative de l’Aude « Les vignerons », vit le jour en 1909. A propos de nos "montagnes", les hauteurs au Nord-Ouest (4), lors des aigats (dits par ailleurs et trop systématiquement"épisodes cévenols"... même s’ils touchent le piémont pyrénéen...), alimentent de façon ponctuelle plusieurs ruisseaux qui rejoignent le non moins méconnu Ruisseau de la Jourre, affluent rive droite de l’Aude de 20 km pourtant ! Entre le « Rec de la Bergère » et celui « de la Citerne », mon préféré reste le « Rec-d’Escouto-can-Plaou » (littéralement « Ruisseau d’Ecoute-quand-il-pleut ») parce que, exception faite des trombes d’eau qui causent de dangereuses inondations, notamment à l’automne 1999, écouter la pluie exprimait, pour une population liée à la terre, avec le doux bruit des gouttes qui tombent, le plaisir de savoir que les cultures profitent, que les réserves se remplissent, et aussi l’assurance de voir écartées les affres de la sécheresse.
Conilhac-Corbières (80-90 m alt. moy.), dernière localité au sud de ce contrefort anonyme. Un petit clic sur geoportail ouvre sur le domaine des lapins (traduction littérale de Conilhac). Quel nom porte cette éminence ? Je vois peut-être Maurou ou Plo de Maurou, plo signifiant peut-être "petit plateau" en occitan. Le CD 165 passe le Col de la Portanelle (171 m), laisse à gauche la « Combe des Loups », encoche dans le plateau, et gagne Montbrun-des-Corbières (5). En attendant que les Montbrunois nous expliquent peut-être pourquoi la « Garrigue de Montbrun » est partagée entre les communes de Moux et Fontcouverte alors que « La Côte de Fontcouverte » est chez eux, gagnons Escales, bastion ultime des Corbières, regardant le fleuve venant de l’ouest, au pied de ces dernières hauteurs stratégiques dominant le sillon audois. Le nom, venant de scala, l’échelle, traduirait l’idée de "pente abrupte", de "passage difficile". Heureux Escalins qui méritent assurément une visite avec l’église Saint-Martin du XIème, le château historique, la tour sur une colline proche, dominant une pinède et, dans le village même, la source deux fois millénaire, citée dans les vers d’Achille Mir, natif du village (6).
Et Narbonne nous semble vraiment loin... Laissons la capitale des belliqueux Elisyques qui s’est donnée à Rome, tournée vers la mer, fière de son carrefour qui la met entre Montpellier, Toulouse et Barcelone, elle qui, faute de pouvoir rivaliser, ne serait-ce qu’avec Perpignan et Béziers ne peut que s’enorgueillir de dépasser Carcassonne. Et si cette insensibilité apparente permet à Lézignan-Corbières de parler pour l’arrière pays et en particulier la vallée de l’Orbieu, je me demande si cette indifférence n’a pas accentué les destins divergents de deux villes éloignées seulement d’une vingtaine de kilomètres. Au rugby par exemple, Narbonne à XV, Lézignan à XIII, de même que le parcours de quelques joueurs tels Pierre Lacans, le troisième ligne international de Béziers, pourtant natif de Conilhac (7) ou Christian Labbit, parti à Toulouse puis licencié après son retour à Narbonne. Quant au Racing Club Narbonnais qui ne s’est jamais bien entendu avec les clubs des villages voisins, maintenant c'est « Narbonne Méditerranée »... et plus d’affinités avec l’Australie qu’avec la porte à côté... Je pousse un peu et ce serait ridicule de vouloir une « Place des Corbières » plutôt que « des Pyrénées », il n’empêche, le miel fameux dit « de Narbonne » ne serait-il pas plus des Corbières que de la plaine ? Pour le vin, par contre, la situation semble plus nette, Narbonne gardant ses Bacchus sculptés et les Corbières ses nectars aussi riches qu’épicés...
(1) Hérodote signale que des mercenaires élisyques auraient servi dans l’armée carthaginoise, en Sicile vers - 480 (v. Wikipedia).
(2) Introuvable, cet "Œil de mer" sur les dicos et sur le Net et qui réapparaît pourtant dans les Hautes Corbières ! Par contre, si cet "œil -de-mer" fait penser au gouffre de l’Œil-Doux, sur notre commune de Fleury, il me semble avoir vu "œillal" quelque part, sauf que ma source ne va pas plus loin que quelques entrées sur la première page du moteur de recherche... L’eau de l’exsurgence provient d’une nappe souterraine, celle de la résurgence de pluies infiltrées ou de la perte d’une rivière plus en amont.
(3) Ce col de Boucocers serait situé plus à l’est, sur la route de Narbonne à Saint-Pons. Voir « "Toponymie Générale de la France" Tome 2. Ernest Nègre. p. 1147 / 21479. Boucocers, com. Montredon, Aude, à un col sur la route de Narbonne - Carcassonne : terminium de Orecrcio, Buccacircio, 1032 (HGL, V, 198) = occ. boca «bouche, orifice » DOF + cèrs, cerç « vent d’ouest » (DOF), désignation métaphorique du col »... On trouve aussi Boucocers à Lagrasse (le camping a pris ce nom juste en dessous d’une éminence appelée « Bouche au Cers » qui force l’Orbieu à un détour vers l’ouest). QUE LES INTÉGRISTES DES TRAMONTANES SE LE DISENT !
(4) dont « Le Garouilla » (certainement issu du languedocien « garrolha » = le taillis de kermès) et « Le Perdigal », le perdreau des chasseurs.
(5) Jolie histoire liée à Notre-Dame-de-Colombier et une page édifiante sur le Cers «... Dans le Golfe du Lion, le vent de Cers est le seul vent venant de l'intérieur des terres, il n'y a aucun vent de nord, ni aucune tramontane ». D’emblée, ils ne l’envoient pas dire et avec une majuscule au Cers, siouplèt ! http://www.montbrun-des-corbieres.fr/la-commune/les-vents-dominants/
(6) Achille Mir (1822 - 1901) contributeur remarquable de la langue occitane : c’est son « Sermoun del curat de Cucugna» qui inspira Daudet ! http://www.mairie-escales.fr/village.htm
(7) décédé dans un accident de la route le 30 septembre 1984, à l’âge de 27 ans, au lendemain d’une victoire contre Narbonne.
photos libres de droits wikipedia / peuples celtes, Escales, Narbonne
mardi 15 avril 2014
CORBIÈRES, MYSTÈRES (III) / Fleury d'Aude en Languedoc
Déjà les prémisses d’un pays suspendu...
Cette évocation aussi, est restée suspendue aux années 60 : je vous ai
parlé, dans un précédent billet, des pensionnaires du collège Victor
Hugo et du car pour Mouthoumet. Les Corbières à l’esprit, c’était aussi
quand on sortait de Narbonne, direction Toulouse, par la Place des
Pyrénées... Passons sur les lendemains de victoire du Racing, surtout si
les vaincus, au retour, comme
sous des fourches caudines, devaient traverser la ville pavoisée !..
Cap sur Cap de Pla et ses collines pelées
qui ne pouvaient qu’interpeler sur une contrée mystérieuse et après le
pont de Montredon, au bout du ruban d’asphalte partant à gauche, les
ruines perchées, le défilé, les falaises blanches entretenaient une curiosité grandissante pour une destination insondable,
quelque part au sud-ouest.
Dans les années 70, bizarrement, c’est un
film (1) qui m’a encore fait penser au pays suspendu (2) des Corbières.
Bizarre, en effet qu’une vallée cachée des Alpes ait pu rappeler notre
piémont pyrénéen. D’autant plus étrange que la vallée du film échappa,
elle, aux affres de la Guerre de Trente Ans tandis que nos Corbières ne
furent pas épargnées, quatre siècles plus tôt, par la répression
démocidaire des barons du Nord, lors de la croisade dite des Albigeois.
Passez-moi, en attendant, ces parenthèses et anachronismes révélateurs sur celui qui croit toujours tenir le porte-plume et ses idées embrouillées, les ferait-il courir sur le papier.
Les éclaireurs des
Corbières régentés par les 1230 mètres du Pech de Bugarach viennent
mourir contre les collines du Minervois, fédérées, elles, par les 1211
mètres de la Montagne Noire (3) au Pic de Nore. Entre les deux groupes
de bourrelets, géologiquement apparentés et pourtant coupés par un
sillon tectonique, le fleuve Aude, sans rien d’un entremetteur, persiste
avant tout à trouver sa voie vers la mer, accompagné par le Canal du
Midi. Le voyageur, lui, entrant dans les terres, demeure libre
d’imaginer un pays suspendu qui a su d’autant mieux préserver ses
secrets.
Avancées des Corbières.
On croit
seulement le border, ce massif prépyrénéen, alors que, depuis Narbonne,
la nationale aujourd’hui déchue en traverse les ultimes aboutissements,
d’abord, les 9 kilomètres, par Montredon-des-Corbières, ensuite, après
les basses terres de l’Orbieu confluant avec l’Aude (traversée de
Villedaigne), sur 7 kilomètres, entre Lézignan-Corbières et Moux.
En sortant de Narbonne, la route et le rail longent des lopins
entretenus qui dénotent d’autant de goûts, talents et penchants
empreints de sagesse terrienne pour les fleurs, les légumes et les
arbres fruitiers. Ces « hortes » (4) à la périphérie de la ville
laissent vite place à un paysage semi-désertique : les arbres ont
disparu et une rocaille nue donne corps aux collines où une garrigue
rase s’oppose radicalement à la luxuriance des vignes de la plaine. A
partir du lieu-dit Cap de Pla où les restes de fours à chaux confirment
l’ascendant des calcaires, les Ponts-et-Chaussées ont même renoncé à
aligner les platanes le long du goudron. Sur un versant, un chemin dans
la pierre, rouge de la décomposition chimique des sols, voudrait nous
emmener au Far-West. Au pont de Montredon, où depuis 1976, le souvenir
d’événements tragiques prévaut (5), laissons-nous cependant gagner par
le mythe de la piste pionnière puisque à gauche, vers le sud-ouest,
c’est la route des Corbières qui s’élance, auréolée déjà par les
vestiges d’un château-fort au-dessus d’un canyon. Vers Carcassonne,
Montredon-des-Corbières fait alors figure d’étape (6) et la présence
d’un cabaret invitant à une halte nocturne ne devrait pas étonner
davantage que celle d’un saloon au pied des Rocheuses. A peine peut-on
imaginer un numéro de girls qu’un décor de ruines antiques dignes d’un
parc d’attractions nous ramène aux vestales romaines... Sûr, la
singularité des lieux inspire ! Passé le Col de la Muette, on resterait
sans voix, non pas parce que ledit col semble plus bas que les cinquante
mètres du carrefour de Névian mais parce que la vue s’ouvre sur la
plaine de l’Aude jusqu’à la Serre d’Oupia, au fond.
(1) « La
vallée perdue » (The Last Valley / 1971) avec Michael Caine dans le
rôle du capitaine des mercenaires et Omar Sharif dans celui du maître
d’école d’un village tyrolien.
(2) des pays plutôt, comme le pluriel "Les Corbières" le laisse entendre.
(3)
Le sillon audois, drainé d’ouest en est par le Fresquel et l’Aude forme
une large gouttière entre les Corbières et la Montagne Noire.
La
Montagne Noire, beaucoup plus homogène que les Corbières, se prolonge à
l’est avec les Monts du Minervois appelés aussi Avant-Monts (822 m
au-dessus des hameaux de Copujol et Pez). Des Avant-Monts qui se font
remarquer jusqu’aux environs de Bédarieux, même s’ils changent de nature
après l’estafilade (Roquebrun) favorable au passage de l’Orb vers
Béziers.
(4) version francisée de"órt" en occitan,
dérivé du latin "hortus" qui a donné "horticulteur" par exemple en
français, (sauf erreur de ma part). A Fleury, un quartier, entre maisons
et campagne se nomme "L'Horte" (ce qui devrait se retrouver pour nombre
de localités du Sud). L’expansion de la ville et les aménagements liés à
la rocade ont bien sûr fait disparaître ces jardins.
(5)
le 4 mars 1976, suite à une demie-heure d’une fusillade nourrie entre
les viticulteurs et les CRS, on dénombra plusieurs dizaines de blessés
et la mort du vigneron Emile Pouytès et du CRS Joël Le Goff. Et près de
quarante ans plus tard, la polémique continue et chacun des camps honore
"son" mort à part, à une date différente, en toute inhumanité...
(6)
Pins, platanes, pechs boisés qui compensent cette zone industrieuse et
ce rond-point des temps modernes où des palmiers de Chine ne survécurent
pas au parasite... Espérons qu’ils sont les seuls fantômes
des illusions sur la croissance perpétuelle promise !
photo autorisée wikipedia / Aude relief.
jeudi 10 avril 2014
Mayotte en Danger / TIRER LA CHASSE SUR LA REFORME DES RYTHMES SCOLAIRES ?
TIRER LA CHASSE SUR LA REFORME DES RYTHMES SCOLAIRES ? IMPOSSIBLE, LES WC SONT BOUCHES !
Un excellent article d’Agoravox http://www.agoravox.fr/actualites/politique/article/ecoles-colleges-lycees-le-scandale-150474?debut_forums=0#forum3998067 rappelle que la campagne des municipales s’est accompagnée, en métropole, « d’un certain battage médiatique... / ... autour de l'usage des toilettes en milieu scolaire ».
N'en parlons pas à MAYOTTE où un vice-recteur donneur de leçon mais démocratiquement bouché, a abusé d’un battage médiatique, aussi cynique que mensonger, pour la réforme Peillon – Pau des rythmes scolaires ! Alors qu’une attitude responsable aurait dû amener ce serviteur de l’Etat à rappeler les devoirs de la République et des maires concernant l’état des écoles et le grave problème de l’hygiène, ce monsieur n’avait en tête que la mise en place d’un gardiennage préventif pour tenter d’influer sur les chiffres de la primo-délinquance sur l’île... S’il faut rappeler que cette réforme d’importance, ne concernant ni les enseignants, ni les programmes, ni les méthodes, n’aura pour effet que d’augmenter les impôts locaux, la question de l’hygiène et de la santé dans les écoles doit d’autant plus alarmer que la situation, ici, est catastrophique ! Lors de la visite de la ministre, le vice-recteur a voulu interdire le panneau d’un syndicat, « Mayotte, les excréments de la République », accompagné de photos trop parlantes.
En effet, si l’article d’Agoravox insiste sur une situation dégradée alors qu’en 2007, 7 % des élèves du primaire n’utilisaient jamais les toilettes, ici, tous nos enfants sont concernés ! Peut-on continuer ainsi, sans réfléchir aux conséquences ? Les enfants qui se retiennent d’aller aux toilettes mettent leur santé en danger ! L’article précise : « ... D’après les médecins, il existe en effet un lien entre l'utilisation des toilettes et les indications de fréquence de symptômes abdominaux, digestifs et urinaires. Ce sont les filles qui souffrent le plus des troubles recensés : incontinence urinaire, brûlures à la miction et constipation, douleurs abdominales. Et cela influe naturellement sur leur capacité à se concentrer en classe... ». Des enfants qui en arrivent au déni du besoin naturel.
A la date du 11 mars 2014, l’Education Nationale qui estime que ... « ... le ministère a également un rôle à jouer dans la diffusion des bonnes pratiques en matière d'hygiène et de respect des lieux et des personnels... » annonce que la prochaine circulaire de rentrée portera « ... une attention particulière à l'environnement scolaire (sanitaires, cours de récréation, etc.) et à la qualité de son entretien... ».
Sûr que môssieur le vice-recteur de « l’île aux parfums », qui, fier de sa gestion économique, annonçait, voilà un an an, la suppression de 60 classes, fera alors autant d’interventions sur les médias, de "points presse", voire de "points d’étape" décrétés, que pour cette puante réforme des rythmes scolaires.
PS : le ministre Peillon, prétendûment débarqué à cause de cette réforme, et qui a pourtant annoncé depuis longtemps qu’il quittait le navire pour se présenter aux européennes, doit commencer sa campagne sur une péniche, entre Lyon et Avignon !
PS 2 : la ministre Pau-Langevin est passée de l’Education à l’Outremer. Fait-on mieux dans le genre « Semer le vent et fuir devant la tempête » ?
PS3 : photo autorisée wikipedia google images / désolé de n'avoir pas disposé d'un cliché type "1er degré" (du point de vue de la communication publique, le syndicat auteur des "excréments de la République" est malheureusement plus corporatiste qu'altruiste !
Un excellent article d’Agoravox http://www.agoravox.fr/actualites/politique/article/ecoles-colleges-lycees-le-scandale-150474?debut_forums=0#forum3998067 rappelle que la campagne des municipales s’est accompagnée, en métropole, « d’un certain battage médiatique... / ... autour de l'usage des toilettes en milieu scolaire ».
N'en parlons pas à MAYOTTE où un vice-recteur donneur de leçon mais démocratiquement bouché, a abusé d’un battage médiatique, aussi cynique que mensonger, pour la réforme Peillon – Pau des rythmes scolaires ! Alors qu’une attitude responsable aurait dû amener ce serviteur de l’Etat à rappeler les devoirs de la République et des maires concernant l’état des écoles et le grave problème de l’hygiène, ce monsieur n’avait en tête que la mise en place d’un gardiennage préventif pour tenter d’influer sur les chiffres de la primo-délinquance sur l’île... S’il faut rappeler que cette réforme d’importance, ne concernant ni les enseignants, ni les programmes, ni les méthodes, n’aura pour effet que d’augmenter les impôts locaux, la question de l’hygiène et de la santé dans les écoles doit d’autant plus alarmer que la situation, ici, est catastrophique ! Lors de la visite de la ministre, le vice-recteur a voulu interdire le panneau d’un syndicat, « Mayotte, les excréments de la République », accompagné de photos trop parlantes.
En effet, si l’article d’Agoravox insiste sur une situation dégradée alors qu’en 2007, 7 % des élèves du primaire n’utilisaient jamais les toilettes, ici, tous nos enfants sont concernés ! Peut-on continuer ainsi, sans réfléchir aux conséquences ? Les enfants qui se retiennent d’aller aux toilettes mettent leur santé en danger ! L’article précise : « ... D’après les médecins, il existe en effet un lien entre l'utilisation des toilettes et les indications de fréquence de symptômes abdominaux, digestifs et urinaires. Ce sont les filles qui souffrent le plus des troubles recensés : incontinence urinaire, brûlures à la miction et constipation, douleurs abdominales. Et cela influe naturellement sur leur capacité à se concentrer en classe... ». Des enfants qui en arrivent au déni du besoin naturel.
A la date du 11 mars 2014, l’Education Nationale qui estime que ... « ... le ministère a également un rôle à jouer dans la diffusion des bonnes pratiques en matière d'hygiène et de respect des lieux et des personnels... » annonce que la prochaine circulaire de rentrée portera « ... une attention particulière à l'environnement scolaire (sanitaires, cours de récréation, etc.) et à la qualité de son entretien... ».
Sûr que môssieur le vice-recteur de « l’île aux parfums », qui, fier de sa gestion économique, annonçait, voilà un an an, la suppression de 60 classes, fera alors autant d’interventions sur les médias, de "points presse", voire de "points d’étape" décrétés, que pour cette puante réforme des rythmes scolaires.
PS : le ministre Peillon, prétendûment débarqué à cause de cette réforme, et qui a pourtant annoncé depuis longtemps qu’il quittait le navire pour se présenter aux européennes, doit commencer sa campagne sur une péniche, entre Lyon et Avignon !
PS 2 : la ministre Pau-Langevin est passée de l’Education à l’Outremer. Fait-on mieux dans le genre « Semer le vent et fuir devant la tempête » ?
PS3 : photo autorisée wikipedia google images / désolé de n'avoir pas disposé d'un cliché type "1er degré" (du point de vue de la communication publique, le syndicat auteur des "excréments de la République" est malheureusement plus corporatiste qu'altruiste !
vendredi 4 avril 2014
POUR VIVRE HEUREUX, VIVONS CACHES ! (dernier tableau) / Fleury en Languedoc
Ce quatrième et dernier tableau permet de comparer avec les communes proches et d'importance équivalente :
IV
rang
|
Villages voisins
|
Argus
N/20
|
Dépense
€/hab
|
Dont de personnel
€/hab
|
Evolution dépenses % (+,-)
|
Dépense moy. type €/hab
|
%
Dép / dép. moy
|
Impôts, taxes
€ / hab
|
Evolution
Impôts/an depuis 2008
|
Dette
€/hab
|
évol.
Dette/an
Depuis 2008
% (+,-)
|
4
|
Fleury
d’Aude
|
0
|
3790
|
1407
|
+ 1.1
|
1187
|
319
|
1379
|
+ 1.7
|
4126
|
+ 0.8
|
53
|
Lespignan
|
12
|
1165
|
326
|
+ 10.3
|
1187
|
98
|
333
|
+ 3.5
|
686
|
+ 4.3
|
52
|
Nissan-L-E
|
14
|
1209
|
368
|
- 4.6
|
1385
|
87
|
433
|
+ 1.1
|
1026
|
- 3.4
|
54
|
Coursan
|
20
|
992
|
353
|
- 6.1
|
1530
|
65
|
331
|
+ 0.8
|
811
|
+ 1.3
|
56
|
Cuxac d’A.
|
18
|
933
|
317
|
- 0.5
|
1385
|
67
|
377
|
+ 2.8
|
331
|
- 7
|
57
|
Salles d’A.
|
17
|
893
|
355
|
- 2.3
|
1187
|
75
|
455
|
+ 1.7
|
460
|
- 4.8
|
58
|
Vinassan
|
17
|
870
|
293
|
- 0.8
|
1187
|
73
|
356
|
+ 1.6
|
712
|
- 7.5
|
59
|
Armissan
|
17
|
699
|
283
|
+ 2.3
|
1020
|
68
|
352
|
+ 6.4
|
538
|
- 3.4
|
Aussi accablant qu’incontestable, le constat :
FLOP 4 de tout le Languedoc-Roussillon ! Fleury
dépense PLUS par habitant que Lespignan, Nissan et Coursan réunis !
(3790 € pour un Pérignanais > total de 3366 € pour Lespignan, Nissan
et Coursan qui se mettraient en communauté !)
FLOP 3 de tout le Languedoc-Roussillon ! Le
personnel de Fleury coûte QUATRE FOIS PLUS CHER qu’à côté ! (1407 €/hab
/ total de 1364 € pour Lespignan, Nissan, Coursan et Cuxac réunis !)
FLOP 4 de tout le Languedoc-Roussillon ! On
paie DE TROIS A QUATRE FOIS PLUS d’impôts d’impôts à Fleury qu’à Cuxac,
Salles et Nissan réunis ! (1379 €/hab / 1265 € pour les 3 voisins
cumulés !)
FLOP 5 de tout le Languedoc-Roussillon ! Notre dette DEPASSE celle, cumulée, des 7 villages voisins ! (4126 €/hab. > 3564 € pour le total des 7 voisins !)
Mieux
vaut vivre petit, caché mais heureux que péter trop haut en front de
mer pour des gugusses qui vont trouver le feu d'artifice moins beau que
l'année dernière et qui croient te faire vivre parce qu'ils font le
marché et se paient quelques restos... Et qu’est-ce que ce serait sans la taxe de séjour !
J’écrivais en 2007 (1), à l’adresse des élus : « ...
Dire que les autres nous envient le statut de commune riche ! Moi,
j’échangerais tout de suite la facture en impôts locaux et je ne vois
pas ce qu’une gestion "en bon père de famille" a de ringard ! Les
vacanciers rapportent à quelques uns mais coûtent à tous les autres ! Certes les "Saint-Pierrois", sous couvert d’indépendantisme, se prennent
pour des vaches à lait ; sans les attaquer, notons cependant que la
station balnéaire nous a valu plus de déboires que d’avantages,dont un
POS préjudiciable au développement démographique. Alors, un peu de
solidarité s’il vous plaît ! »
Et
puisque nous n’avons pas l’heur de vivre dans un proche « arrière
pays », c’est à vous monsieur le maire, de nous sortir la meilleure
gestion et non la moins mauvaise, pour qu’on puisse penser et dire que
vous êtes bon et non élu par défaut, dans une continuité lourde de
dépenses, de dettes et d’impôts à payer...
Dire
non sans fierté que la commune atteint 50 000 habitants en période
estivale, insister sur le tourisme en tant que pôle essentiel de
l’économie locale, revendiquer un budget élevé pour l’animation, l’été,
reste recevable si l’accueil des estivants ne se traduit pas par une
charge supplémentaire pour les 3500 habitants permanents. Est-ce
irraisonnable de demander une plus juste répartition des retombées ?
Comme les ganivelles qui empêchent la mer d’emporter le sable de nos
plages, vous êtes celui qui peut et qui doit faire en sorte que tant
d’argent ne nous file pas entre les doigts... maintenant que la
douloureuse liée à la Bulle de Fleury semble être derrière nous.
(1)
signé « Un cheval de retour » parce que je fustigeais l’ingratitude
d’une population et plus encore des élus oublieux du passé, de tous les
chevaux de trait qui ont su accompagner les hommes à la vigne... c’est
aussi notre Histoire et nous y reviendrons ! (page 313 / Le Carignan / Pages de vie à Fleury 1 / chapitre "Vous qui m’êtes chers")
Photo
autorisée : goog. images / flick.com / ganivelles Je
n’ai malheureusement pu copier-coller les ganivelles de nos dunes
(Saint-Pierre, les cabanes de Fleury), les photos de la mairie n’étant
pas disponibles, ce qui contredit monsieur le maire rappelant, lors de
sa campagne, sa citation préférée :
« Tout ce qui n’est pas partagé est perdu ».
jeudi 3 avril 2014
MOINS D’IMPÔTS EN VILLE ? DANS UNE PETITE VILLE ? / Fleury en Languedoc
Le
tableau II rappelle, à partir du 18ème rang de La Palme, les changements
induits par la prise en compte des villes, des petites villes et des villages
voisins de Fleury.
II
rang
|
Villes
|
Not
/20
|
Dépense
€/hab
|
Dont
de personnel
€/hab
|
Evol.
dépenses % (+,-)
|
Dépens
moy.
type
€
/ hab
|
%
Dép
/
dép.
moy
|
Impôts,
taxes
€
/ hab
|
Evol
Impôts
/an
dep.
2008
|
Dette
€
/ hab
|
évol.
dette/an
dep
2008
%
(+,-)
|
4
|
Fleury
d’Aude
|
0
|
3790
|
1407
|
+ 1.1
|
1187
|
319
|
1379
|
+ 1.7
|
4126
|
+ 0.8
|
18
|
La Palme
|
0
|
2129
|
270
|
+ 40.7
|
1020
|
208
|
203
|
- 10.1
|
530
|
+ 0.3
|
21
|
Sérignan
|
2
|
2022
|
573
|
+ 2.2
|
1530
|
132
|
505
|
+ 3.8
|
955
|
- 8
|
22
|
Mauguio
|
6
|
1975
|
758
|
- 5.5
|
1691
|
116
|
605
|
- 0.8
|
1252
|
+ 2.8
|
24
|
Cerbère
|
0
|
1840
|
534
|
+ 17.7
|
1020
|
180
|
625
|
+ 4.1
|
2950
|
+ 4.3
|
26
|
Elne
|
7
|
1753
|
720
|
- 8.1
|
1530
|
114
|
646
|
+ 0.8
|
1920
|
- 3.5
|
28
|
Portiragnes
|
1
|
1744
|
696
|
+ 2.3
|
1187
|
146
|
609
|
+ 4.1
|
960
|
+ 1.9
|
29
|
Frontignan
|
13
|
1736
|
678
|
+ 1.4
|
1861
|
93
|
320
|
+ 3
|
1139
|
- 1.5
|
31
|
Torreilles
|
2
|
1691
|
610
|
- 2.6
|
1187
|
142
|
466
|
+ 3.2
|
454
|
- 8
|
34
|
Narbonne
|
17
|
1650
|
527
|
+ 2.1
|
2082
|
79
|
492
|
+ 1.3
|
1002
|
+ 1.4
|
35
|
Port-Vendres
|
7
|
1632
|
580
|
+ 9.9
|
1385
|
117
|
531
|
- 2.7
|
671
|
+ 13
|
37
|
Banyuls-sur-Mer
|
7
|
1597
|
636
|
- 4.7
|
1385
|
113
|
844
|
+ 1.6
|
737
|
- 2.1
|
43
|
Sainte-Marie
|
9
|
1507
|
514
|
+ 5.8
|
1385
|
108
|
439
|
+ 2.5
|
640
|
- 1.9
|
51
|
Villeneuve-les-Maguelone
|
16
|
1216
|
538
|
- 6
|
1530
|
79
|
536
|
+ 1.7
|
1741
|
- 5.6
|
54
|
Vic-la-Gardiole
|
14
|
1024
|
317
|
+ 1
|
1187
|
86
|
322
|
+ 3.8
|
657
|
- 6.2
|
19
|
Nîmes
|
5
|
2115
|
606
|
+ 0.6
|
1930
|
109
|
709
|
+
2
|
1473
|
-
1.8
|
20
|
Béziers
|
10
|
2095
|
803
|
0
|
2082
|
100
|
666
|
+
3
|
1497
|
-
1.6
|
23
|
Perpignan
|
9
|
1959
|
698
|
-
1.8
|
1930
|
101
|
641
|
+
2.9
|
1904
|
-3
|
27
|
Montpel-
-lier
|
15
|
1744
|
588
|
+
2
|
1930
|
90
|
675
|
+
2.1
|
887
|
+
16.2
|
32
|
Carcasson--ne
|
14
|
1683
|
627
|
-
0.5
|
1861
|
90
|
691
|
+
3
|
1242
|
-
4.1
|
34
|
Narbonne
|
17
|
1650
|
527
|
+
2.1
|
2082
|
79
|
492
|
+
1.3
|
1002
|
+
1.4
|
Note
1 : plus la ville est loin dans le classement (en essayant de comparer aux
stations balnéaires, [voir article précédent]), mieux c’est.
Note
2 : des villes comme Narbonne ou Béziers reviennent plus cher par habitant
que Nîmes, Montpellier ou Perpignan, plus peuplées.
Note
3 : le bon bilan de Narbonne n’a pas pour autant protégé la ville du
tsunami bleu des municipales 2014.
III
rang
|
Gros
bourgs, petites villes
|
Argus
N/20
|
Dépense
€/hab
|
Dont
de personnel
€/hab
|
Evolution
dépenses % (+,-)
|
Dépense
moy. type €/hab
|
%
Dép
/ dép. moy
|
Impôts,
taxes
€
/ hab
|
Evolution
Impôts/an
depuis 2008
|
Dette
€/hab
|
évol.
Dette/an
Depuis
2008
%
(+,-)
|
4
|
Fleury
d’Aude
|
0
|
3790
|
1407
|
+ 1.1
|
1187
|
319
|
1379
|
+ 1.7
|
4126
|
+ 0.8
|
25
|
Rivesaltes
|
7
|
1754
|
416
|
+ 5.3
|
1530
|
114
|
351
|
+ 2.9
|
430
|
+ 7.8
|
29
|
Prades
|
7
|
1736
|
384
|
+ 2.5
|
1530
|
113
|
516
|
- 3.6
|
995
|
+ 4
|
33
|
Quillan
|
6
|
1656
|
582
|
+ 4.8
|
1385
|
119
|
652
|
+ 5.7
|
121
|
- 17.5
|
36
|
Pézenas
|
9
|
1618
|
603
|
- 3.8
|
1530
|
105
|
602
|
+ 0.3
|
1779
|
- 5.7
|
38
|
Bédarieux
|
9
|
1593
|
509
|
0
|
1530
|
104
|
706
|
+ 1.8
|
1307
|
- 1.7
|
39
|
Beaucaire
|
13
|
1589
|
669
|
- 1.3
|
1691
|
94
|
490
|
+ 1.8
|
650
|
- 4.7
|
40
|
Mèze
|
13
|
1588
|
585
|
- 3.4
|
1691
|
94
|
622
|
+ 1.6
|
1865
|
+ 2
|
41
|
Castelnaudary
|
13
|
1578
|
595
|
- 3.1
|
1691
|
93
|
465
|
+ 2
|
864
|
- 4.4
|
42
|
Lézignan-Corbières
|
13
|
1552
|
482
|
+ 1.6
|
1691
|
92
|
474
|
+ 3.5
|
922
|
- 7.5
|
44
|
Mende
|
16
|
1408
|
398
|
+ 9.1
|
1691
|
83
|
460
|
+ 4.6
|
618
|
+ 14
|
45
|
Céret
|
13
|
1371
|
408
|
- 0.8
|
1530
|
89
|
492
|
+ 3.1
|
1027
|
+ 0.1
|
46
|
Limoux
|
16
|
1376
|
577
|
- 2.2
|
1691
|
81
|
479
|
+ 2.7
|
1056
|
- 1.3
|
47
|
Pont-Saint-Esprit
|
17
|
1354
|
668
|
- 11.6
|
1691
|
80
|
696
|
- 1.2
|
1654
|
- 5.5
|
48
|
Lodève
|
14
|
1355
|
576
|
- 3.7
|
1530
|
88
|
489
|
+ 0.6
|
1160
|
+ 0.5
|
49
|
Clermont-l’Hérault
|
15
|
1262
|
554
|
- 2.4
|
1530
|
82
|
466
|
+ 2.7
|
1071
|
- 2
|
50
|
Alès
|
20
|
1261
|
447
|
- 4
|
1861
|
68
|
529
|
+ 2.7
|
977
|
- 2.5
|
51
|
Saint-Gilles
|
14
|
1201
|
324
|
+ 8.1
|
1385
|
87
|
390
|
+ 7.3
|
635
|
- 3.2
|
55
|
Florensac
|
18
|
965
|
298
|
- 1.6
|
1385
|
70
|
275
|
+ 5.1
|
438
|
+ 2.1
|
Les
17 stations balnéaires qui précèdent restent donc les localités les plus
dispendieuses du Languedoc-Roussillon, plus dépensières que Nîmes, la moins
bien notée des préfectures et sous-préfectures citées.
Quant
aux petites villes et gros bourgs, la pression fiscale s’y fait moins sentir et
doit contribuer à une meilleure qualité de vie, non ?
Pour
revenir finalement à la situation financière délicate concernant les
contribuables de Fleury d’Aude, le tableau IV permettra de comparer avec les
localités voisines ou proches.
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