mercredi 9 septembre 2015

COLLABO ? CONFESSIONNEL ? RACISTE ? BOURREAU ? N'EN JETEZ PLUS ! Rythmes scolaires

Encore et toujours la réforme des rythmes à Mayotte
Dans la confiance aveugle que nous portons à nos chers dirigeants dévoués, nous nous devons de collaborer positivement aux efforts aussi réfléchis que sans limites du vice-rectorat et de la préfecture.
Note : inutile de prendre l’accent chinois, Mao a quitté ce monde depuis des lustres...

Dans ce cadre, et pour hâter l’avènement d’une France radieuse, nous proposons une journée type de l’enfant, respectueuse des rythmes que nous préconisons...
Note : pour son bien, cela va sans dire :

5h lever.

5h 30 à 6h 30 école coranique.
Note : arrêtons de dramatiser ! les coups de badine ou de fil électrique du foundi religieux, au même titre que les calottes des instituteurs n’ont jamais tué personne !

7h-15h (et pourquoi pas 16 heures ?) école :
-la collation prévue sera prise sous le préau comme l’a intelligemment proposé le député Boinali (1), puisque les enfants ont l’habitude de manger par terre et que la poussière de kusi ou la boue de kashkazi (2) valent mieux que le gel et la neige en métropole.
Note : ladite collation (3) ne devra surtout pas alourdir la digestion de la progéniture devant encore puiser dans ses ressources intellectuelles.

                   Collation à Sada.

Le périscolaire, l’extrascolaire, ne se limiteront pas à de la garderie ! Dans le cadre des PET de la mairie (voir articles précédents), en effet, les langues maternelles seront proposées aux enfants : shinzouani (anjouanais), shingazidja (comorien), shimaoré (mahorais) et kibushi (malgache de Mayotte) (dans l’ordre décroissant du nombre de locuteurs).
Note : cette journée pourrait s’étoffer d’une heure supplémentaire (sans avoir à faire les PET dehors) avec le cours d’arabe, une proposition très récente et ô combien clairvoyante des décisionnaires mais que devraient applaudir aussi les condisciples de l’Intérieur, avec une marmaille moins susceptible d’alimenter les chiffres de la délinquance.

Entre 16 et 19 heures, l’enfant (même celui qui doit récupérer de ses kilomètres en brousse ou dans le danger de la circulation, disposera du temps nécessaire pour se doucher, se restaurer avant une bonne nuit de sommeil.
Note : en bonus, les parents responsables pourront vérifier si les devoirs ont été faits... Pour faire réciter les tables de multiplication, néanmoins, et malgré le risque potentiel de cauchemar, il vaudra mieux attendre que l’enfant soit couché.

Heureux enfants des îles à qui nous volions des heures, nous direz-vous merci un jour ?
Note : les efforts réfléchis et constants de nos chers dirigeants dévoués n’empêchent pas l’autocritique. Ainsi un de leurs leitmotivs, un temps ressassé, consistait à affirmer que l’école républicaine de Mayotte « devait » parce qu'elle « volait » même des heures à ses enfants bien aimés. Ainsi, à moins que la subtilité de l’argument ne m’échappe, les 24 heures hebdomadaires à Mayotte différeraient des 24 heures de Trifouillis-les-Oies... Argutie fallacieuse s’il en est !
Note de la note : attention de ne pas dire «mensonger», du moins de la part d’un Noir à propos d’un Blanc, parce qu’une inspectrice Blanche (suspendue à titre conservatoire) aurait traité des Noirs de « menteurs » et que cela relèverait de « propos racistes » !  (affaire instruite actuellement)   

Heureux enfants de toutes les couleurs, des îles et des quatre coins de l’hexagone, vous ne nous direz pas merci pour la pétaudière que nous vous léguerons... Et vous aurez bien raison !!!

(1) l’ex-meneur virulent de la lutte contre la vie chère (troubles, île paralysée pendant un mois) a bien su faire fructifier son rôle de leader pour se faire élire à l’Assemblée, changeant de “paradigme” (pour reprendre un de ses mots préférés), phagocyté même par sa fonction nationale, au point d’œuvrer avec les “sinistres crétins” contre l’intérêt de Mayotte...
(2) respectivement la saison sèche et celle des pluies.
(3) la différence entre les collations disent bien que faire du fric (Sada / photo 1) prévaut sur le bien-être des enfants (Tsararano photo 2), une commune pourtant sans maire (annulation des élections) qui propose déjà une collation plus que convenable (photo 3) alors que les parents n'ont pas encore eu à cotiser. Bravo !




mardi 8 septembre 2015

J’AI UN ACCENT... ET ALORS ? / Mayotte, Languedoc, France


Comment peut-on, malgré les valeurs démocratiques et laïques de tolérance, de respect, trouver à redire à l’accent mahorais ?! 

La prononciation ? Demandez-donc aux présentateurs de la télé brachycéphale et ethnocentrée de dire « juin » et vous vous entendrez répondre « jouin » !A moins d’être un espion infiltré, la façon de prononcer, au même titre que l’accent, marquent l’identité, reflètent la diversité des origines, des terroirs et n'ont pas à se cacher... 

Pas question d’exiger que chacun se coule dans le moule d’une uniformité parisienne au départ puis francilienne et finalement « nordiste » (pour un dolichocéphale à l’indice moins performant tel celui qui vous parle!) ! 


 Une anecdote, en passant : à la télé, je zappe un jour sur le jeu en cours de Lepers, au moment où il demandait aux candidats à quoi correspondait «un nectar»... Surprise, incompréhension à propos de l’équivalence en m2 d’un « hectare » ! (S’il ne bouffait pas systématiquement les "e" finaux, lui aussi... )

Attention, les donneurs de leçons... Le racisme de Céline, collabo notoire, la bêtise crasse d’un Derrida (1) (si,si, même les philosophes peuvent être touchés...) sur les accents et plus près de Mayotte, celle d’un chef du vice-rectorat, François-Marie Perrin, célèbre pour s’être fait intelligemment remarquer sur l’utérus des Mahoraises puis sur l’accent des Mahorais (courant 2011) attestent que la connerie est un travers bien partagé et que l’Éducation Nationale ne déroge pas à la règle, en dépit des responsabilités qui lui incombent (2)... 

Cette carence pèse-t-elle dans un bilan au passif toujours plus marqué depuis 1981 ? En cause, l’idéologie démagogique des « sinistres crétins », politiques, ministres tirés par les ficelles, "éminences grises" des cabinets qui nuisent d’autant plus qu’un relatif anonymat les épargne !
Heureusement, au cours du colloque, de la conférence de rentrée (3), organisée à M’tsangachéhi (plutôt qu’à M’tsangabeach, basi (assez !) !) les intervenants locaux ont su introduire cette problématique par le bon bout... Enfin un motif de soulagement et d’apaisement concernant la question scolaire à Mayotte. 


Gardons, nous, néanmoins, de baisser la garde (même si la résistance à l’autoritarisme n’a finalement pas voulu gâcher cette rentrée à M’tsangachéhi...) : le vice-rectorat est là pour imposer les réformes au forceps, quels que soient les moyens mesquins et sournois qu’ils devront déployer à cet effet ! 

(1) compagnon antérieur de madame Jospin. «... l’accent, quelque accent français que ce soit, et avant tout le fort accent méridional, me paraît incompatible avec la dignité intellectuelle d’une parole publique. (Inadmissible n’est-ce pas ? je l’avoue.) Incompatible a fortiori avec la vocation d’une parole poétique : avoir entendu René Char, par exemple, lire lui-même ses aphorismes sentencieux avec un accent qui me parut à la fois comique et obscène, la trahison d’une vérité, cela n’a pas peu fait pour ruiner une admiration de jeunesse […] " Jacques Derrida, Le monolinguisme de l’autre, 1996 » 

(2) un terroriste des années 90 a même osé dire " Avec 4000 Francs je pourrais acheter une mitraillette et en finir avec L’Occitan ". Il était cependant principal adjoint d’un collège de la banlieue toulousaine... (PUJOL J-P., 2004. Sottisier à propos des minorités ethniques. Le Petit Florilège chauvin, éd. Lacour- Rediviva / source wikipedia). 

(3) les pontes du vice-rectorat ne semblent pas utiliser un dictionnaire de synonymes...