Affichage des articles dont le libellé est révolte. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est révolte. Afficher tous les articles

mercredi 12 décembre 2018

GILETS JAUNES. VIVE LA FRANCE !

Vive la France made by an Anon Wikipedia



Il est rare le moment où un pays met en branle une révolution. Un moment rare, heureusement, mais nécessaire lorsque les vices de dirigeants habituellement drapés de solennité constitutionnelle sont soudain mis à nu. 
Des vices qui poussent à accaparer fallacieusement un pouvoir vite détourné au profit de leurs commanditaires et de leur caste. 
Une réaction rare qui voit fermenter les vertus du peuple, son exigence de justice, d’égalité, de solidarité. Autant de mérites invisibles en temps ordinaire, bien après l’égoïsme quotidien lié aux besoins matériels à satisfaire, l’individualisme, le gavage grâce auquel le pouvoir voudrait rabaisser et garder ce peuple docile.

Pour comprendre ce moment d’exception, cette révolution finalement générée par des révoltes ponctuelles, récurrentes, souvent espacées dans le temps, une réflexion basée sur l’Histoire unique et originale du peuple est indispensable même si une constante commande les rapports sociétaux originels, des rapports symptomatiques de la domination d’une minorité sur une majorité conditionnée en ce sens, chloroformée mais qui exceptionnellement regimbe et à force de mépris, se secoue de sa torpeur.   

Foto Thomas Bresson manif-GJ-Belfort Wikimedia Commons
   

mardi 27 mars 2018

QUOI DE NEUF A MAYOTTE ? La semaine de Mayotte, enfin deux jours plus loin...


MARDI 20 MARS :
Le président de l’Interco’Outre-Mer pointe aussi le superfétatoire des diagnostics jamais suivis de traitements.

A l’instar d’une majorité d’élus, le député Kamardine qui avait initialement soutenu la révolte, fait marche arrière et voudrait qu’on s’arrêtât au milieu du gué !

MERCREDI 21 MARS :

Yazidou Maandhui, sympathisant du mouvement (facebook) pointe du doigt la responsabilité de l’Etat et la complicité des élus dans une situation qu’ils n’ont pas voulu voir : « Résultats des courses: explosion de la violence, des bidonvilles, des enfants violents laissés pour compte... les mahorais en danger perpétuel. »
Le vice-rectorat toujours droit dans ses bottes : l’orthodoxie chez les apparatchiks !

A Paris, à Marseille, le soutien des Mahorais de métropole, un fait nouveau qui accompagne un relatif intérêt des médias, relatif parce que trop lié au sensationnalisme donc relâché alors que les problèmes empirent et que la révolte bloque toujours l’île…

Avec l’habituelle hypocrisie d’une communication qui feint de dire, la préfecture communique sur ses gesticulations… La réalité des faits ne va pas tarder à rattraper monsieur le Préfet…
Donc mobilisation générale des autorités, un chiffrage à l’unité près… arroseur arrosé, pompier pyromane, l’Etat va s’empêtrer dans son sale piège…

Contre l’apparence de démocratie alors que les autorités flattent dans le sens du citoyen accompli, l’intersyndicale impliquée dans le mouvement menace de bloquer la votation mascarade :  

Un bateau très malin et plutôt fantôme puisque les kwassas continuent de débarquer à Mayotte !
 Le patrouilleur ? Pour la pêche illégale, oui, mais pas aux frontières maritimes de Mayotte contre l'immigration clandestine. Et à présent, tour de passe-passe, on nous dit comme si c'était une avancée, que Le Champlain remplace Le Malin à Mayotte (sans jamais préciser s'il est dans les eaux parcourues par les kwassas). .
Il faut savoir que Le Malin est un palangrier à l'origine, Successivement, "Caroline Glacial", "America n°1", "Apache", pendant dix ans, il a écumé les mers australes, notamment pour la pêche illégale à la légine. Arraisonné par l'Albatros en 2004, le navire est confisqué.
Ce n'est qu'en 2011 que "durci" par le chantier Piriou à Concarneau, il revient à la Réunion en tant que patrouilleur de type P 400.

jeudi 2 novembre 2017

HISTOIRES DE DEMOISELLES / l'Ariège vers la révolte !

  

Comme de bien entendu, ne comptez pas sur moi pour dénoncer ceux qui se débrouillèrent pour qu'elles ne le soient plus ! Nous pourrions citer, plus célèbres, celles d'Avignon, de Pablo Picasso, juste pour préciser, actualité oblige, qu'il s'agit de la rue, à Barcelone, où ces professionnelles tarifaient leurs charmes. 
  


D'actualité aussi, avec la disparition alarmante des insectes volants, celle des demoiselles, nos fines libellules des rêves bleus. Et des rêves au pays des fées...  
 

Vous n'y croyez pas ? Et ces demoiselles coiffées appelées aussi "cheminées de fées" (orgues d'Ille-sur-Têt par exemple, abords du lac de Serre-Ponçon plus loin) ? 
  

Et ces stalagmites aux formes imposantes et magiques que les pâtres perdus entre chien et loup, ou poussés par un soir d'orage, imaginaient en fados, en fées, depuis l'entrée de la Grotte bien nommée des Demoiselles, où les Camisards trouvèrent refuge, en haut de Saint-Bauzille-de-Putois ? 
  

En pays d'Aude (1), ce sont les mitounes, mi-fées, mi-sorcières, lavandières de la nuit, sourcilleuses et vindicatives envers les filous ou autres malins, si miséreux qu'ils en voulaient à leur linge précieux et aux battoirs en or. 
 

En Ariège, toujours liées aux sources et aux grottes (au Mas-d'Azil par exemple), elles sont les encantados, les "enchantées". 

La Guerre des Demoiselles, autour du premier dix-neuvième siècle, peut les évoquer à moins qu'elle ne nous rappelle une des déclinaisons du carnaval, lorsque, toutes conditions sociales mêlées et sous l'anonymat des masques et déguisements, le petit peuple moque les puissants. Vers 1830, dans les montagnes ariégeoises, la remise en cause de l'autorité ne fit plus rire du tout puisqu'elle se traduisit par des révoltes et une résistance récurrente jusqu'en 1872... Une capacité, soit dit entre parenthèses, toujours à réactiver, tant l'abjecte domination des puissances d'argent reste flagrante... 

L'épisode du choléra, précédemment traité, qui voit les colporteurs et les saisonniers ramener la maladie dans les Pyrénées, nous met sur la piste de ces justicières en faveur d'une pauvre population de bergers et de paysans excédés par des maîtres de forges plus accapareurs que les nobles d'avant 1789 !  

C'est heureux si notre époque, grâce à l'Internet, peut enfin revenir et corriger une Histoire jusque là toujours écrite par des vainqueurs trop intégristes d'un dieu attestant de leur bon droit hégémonique et par contre, si fuyants, si pudiques tant sur leurs turpitudes que sur les revers que ce même dieu n'avait pu empêcher. (à suivre)
                  
(1) hier 1er novembre, sur une chaîne d’État (mais c'est la même optique jacobine puis libérale que sur le privé), "Le goût de l'Aude et du Pays Catalan" "DES RACINES ET DES AILES". Gaessler, la présentatrice nous emmène "dans le Sud-Ouest" parce que le Sud, elle ne connaît pas !.. le commentaire met ensuite la Montagne Noire au pluriel... Ce n'est pas du colonialisme mais cela n'est pas sans rapport ! 

Crédit photos : 
1. Les Demoiselles d'Avignon Pablo Picasso flickr.fr auteur Gautier Poupeau. 
2. Demoiselle / pixabay / auteur JensG. 
3. Orgues Ille-sur-Têt / commons wikimedia / auteur Vassil.
4. Grotte des Demoiselles (Hérault) / commons wikimedia / Auteur Palickap. 
5. Lavandières de nuit - JF Millet / commons wikimedia. 
6. Grotte du Mas-d'Azil (Ariège) / commons wikimedia : auteur Devot.