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dimanche 10 janvier 2021

Vers le POUMAÏROL (4) Limpide, la CESSE intermittente, puante, toujours, la MERDE dans un bas de soie...

Serge et Roger, deux copains, ont saisi le prétexte d'une vieille chronique sur les filles du Poumaïrol pour partir, malgré le covid, vers ce pays aussi mystérieux qu'attirant. 

Après la plaine narbonnaise, la route de Saint-Pons aborde les garrigues de Minerve ; de près ou de plus loin, elle suit le cours de la Cesse, une rivière aux fantaisies si attachantes, jusqu'à sa source. Au-delà, au-dessus, le fameux pays du Poumaïrol, entre 800 et 900 mètres d'altitude. 

Ce qu'ils se disent ne se limite pas aux commentaires touristiques : les souvenirs ouvrent bien des parenthèses, seraient-elles impromptues... L'actualité aussi les rattrape sauf que, sagesse ou folie de l'âge, bien qu'ils aient choisi leur camp, ils savent prendre du recul et les turpitudes d'un pouvoir qui ne veut pas redonner de l'entrain à une démocratie décatie ne sauraient entamer leur esprit positif...  

Château vigneron de Sériège... jamais habité...  wikimedia commons Auteur Jcb-caz-11

Roger : Ah ! je te disais, à propos de cette sortie à vélo, un groupe s'était formé, entre Fleury et Salles pour pédaler le dimanche. J'ai été invité. Sympa. Surtout qu'entre vingt et trente ans, on n'a peur de rien. Un groupe donc, une dizaine de garçons. Coursan, Ouveillan, toujours vers le Nord. Avant Sériège, encore un de ces châteaux pinardiers, le peloton, à bonne allure, passe des relais. A Cruzy, tu connais Cruzy ?

Serge : oui, pour y être passé... on y passe pour monter aux champignons par Saint-Chinian... 

R. : Un beau village... c'est banal de le dire tant ils sont beaux nos villages... tous à visiter et à garder en photos... 

Cruzy Aout 2004 wikipedia Auteur Alicecre wikimedia commons

S. : ce que tu dis reste valable pour la France entière. Ce qu'on a de beau, de particulier, apprécions-le comme tout ce qui a fait la "nation"... excuse-moi, je mets les guillemets et un "n" minuscule car d'un nombrilisme exagérément jacobin, d'un autoritarisme presque totalitaire aux dépens de la province, en particulier du Sud... La Méditerranée, ils n'en ont colonisé les bords que pour la plage ! Un dirigisme très à rebours de l'idée européenne, stupidement droit dans ses bottes, gardant cette attache malsaine avec une prétendue grandeur, loin des Lumières, en lien avec la conquête extérieure, flirtant presque avec un "espace vital" de sinistre mémoire même si je ne le dis pas en allemand. D'où cette propension des caricatures guignolesques qui nous gouvernent à toujours jouer la grande puissance... Un positionnement déplacé, surfait, à ne plus vouloir de son corps... Une propension à l'ingérence... Non mais regarde "Nous sommes en guerre", à 2h 54 du matin avec, toute mégalomanie bue, la bannière US, à côté des drapeaux UE et français, derrière lui ! Je ne veux rien savoir de ses circonlocutions oiseuses et dilatoires, juste l'indécence du décorum, du moment, cet air faussement consterné, si hypocrite, comme si le pays était envahi... "Aux armes citoyens ! Entendez-vous dans nos campagnes... mugir " ces sinistres gilets jaunes car, ne vous-y trompez pas, ils sont du même acabit que ces "David Crockett" qui ont envahi le Capitole à Washington ! Je ne l'ai pas écouté je te dis mais c'est ce que j'en déduis...

R. : tu as raison, d'abord c'est désigner en pleine nuit le bouc émissaire intérieur pour ne plus parler de tout ce qui ne peut plus durer comme ce bureaucratisme foldingue avec par exemple un énième comité "vaccination" redondant avec les trop nombreuses "HÔTES Autorités" théodules, parfois placards dorés muets ou tirant à hue et à dia lors de cette crise covid quand elles ne se contredisent pas ou quand elles pondent des assertions, des conneries, dernièrement de la part du ministère pour administrer le vaccin dans "un pli cutané" alors qu'il faut une aiguille assez longue pour pénétrer la masse musculaire...ils ont même fourni des aiguilles trop courtes quelque part ! ça vole tellement bas qu'elles sont toutes créés "HAUTES", ces conventions, ces agences, ces autorités à foison... Et trois de plus sont prévues sous peu... Bien la peine d'être si nombreux à nos frais ! 5.000 fonctionnaires supplémentaires parait-il ! Et Sournois (mais il a la tête de Finaud) qui ose prétendre que la démocratie est en danger par la faute des autres...

S. : quand on a à son passif une centaine de territoires perdus pour la République, qu'on n'arrive pas à empêcher 2000 raveurs de booster la teuf mais qu'on a à son actif les manchots et les éborgnés chez les Gilets Jaunes, quel culot de les accuser de saborder la démocratie ! Mais qui donc abâtardit le système pour que lui et son engeance se gardent le pouvoir. A ce propos, j'ai vu passer l'info sur la création d'un nouveau corps de CRS contre les manifs qui veulent mettre à bas la démocratie des urnes... c'est tout frais, pas encore sec et pourtant plus rien sur les moteurs de recherche... incroyable qu'on soit si bien informé... tous complices... et dire qu'au Tadjikistan le gouvernement a démissionné suite à la descente du peuple dans la rue... 

S. : ce n'est pas dans une France spoliée par des malfaisants qu'ils démissionneraient ! On les prend pour des guignols, des branquignols mais cela ne les touche pas, ils nous tiennent entre des griffes à peine rétractées sous des oripeaux de démocratie ! Et avec cette arborescence pléthorique censée entre autres missions, prévenir une pandémie, Finaud si sournois nous crée un énième bidule, ces 35 tirés au sort, ce Conseil des citoyens pour la vaccination... 

R. : à vomir ce dévoiement généralisé du dévouement politique ! Mais il entend Sournois si finaud, il entend que le peuple veut du referendum alors il nous en sort un... sur le climat qui comme chacun sait, est le problème le plus prégnant du moment... Quant à nous proposer une règle électorale plus morale avec la reconnaissance, entre autres, de la validité du vote blanc, tu peux toujours attendre ! 

S. : tu connais le mot de Napoléon pour Talleyrand "... Monsieur vous êtes de la merde dans un bas de soie..." 

R. : oui mais sans plus, tu sais, moi, de Napoléon je n'ai retenu que le négatif, Trafalgar plutôt qu'Austerlitz, pourtant la même année... et puis la grandeur de la France avec des Anglais presque trois fois moins nombreux et qui depuis des siècles nous mettent la pâtée ! L'ambition de coloniser les voisins, du Piémont à la Hollande afin que la France, trop engoncée dans son habit, atteigne la taille critique pour maintenir un rang de puissance mondiale ! Ah ! un visionnaire ce nabot aveugle qui n'a pas vu venir la débâcle de Russie ! Et puis que Hitler se soit inspiré de lui avec des conséquences comparables à cause des guerres d'expansion, me fait vraiment tiquer... 

S. : et ta sortie à vélo parce que tu m'en as assez dit sur les gouvernants et leurs comités théodules pour caser les copains... Bien la peine de se gausser de feue la bureaucratie soviétique ! Il y en a plein le tuyau pour repenser au mot de Buonaparte ! ils nous bouchent le conduit d'évacuation, entièrement d'accord ! Et ne parlons pas de ce peuple si dissipé mais si moutonnier aussi, tenté en période de crise par l'illusion de l'homme providentiel qui le guidera ! Bien la peine de vilipender, sans prendre de recul, les Allemands de l'hitlérisme !  

R. : pas de problème. Comme d'habitude entre nous, on en parle une fois, on évacue le schisme, manière d'attester que nous ne sommes pas que des épicuriens nombrilistes et pas question de se gâcher la sortie !

Ouiiiiiii, la traversée de Cruzy et le retour vers une rivière qui vaut son parcours, ses contours, pour le plaisir de nos détours, la Cesse !  

Macron Khrys’coronalungo du lundi 20 avril 2020 – Framablog



samedi 16 mai 2020

CHOCOLAT, LIBÉRALISME (suite et fin) / Des images collées au copié-collé...

Une époque avec l'illusion qu'alors le temps n'était pas qu'argent surtout lorsque les employés qui trient ont à faire à des petits clients  compliqués qui invalident la demande d'un numéro biffé par erreur. 


Une patience relevant peut-être d'une proximité patronale car si, après 1840, l'industrialisation marque l'exploitation amplifiée de l'homme par l'homme, du prolétaire par le bourgeois, il existe des contre-exemples de redistribution humanitariste autrement plus concrète que le prétendu ruissellement prôné par une macronie fourbe, cynique, obscène (1) et qui, l'arrogance du merdef aidant, persiste à nous contaminer avec des métastases d'un productivisme libéral ne correspondant qu'à une liberté d'asservir au service d'une logique économique "hara-kiriesque" ! Une proximité, j'oserais presque les mots de coopération, de solidarité, quand un de ces capitaines d'industrie, version honorable, parti de rien et plutôt que d'être toujours plus riche, développe le social dans le but de réduire l'écart entre défavorisés et nantis.
Je ne sais pas si l'entreprenariat de Victor-Auguste Poulain (1825 -1918) peut se comparer un tant soit peu (2) avec la direction de Jean-Baptiste André Godin (1817 -1888) des poêles en fonte, avec son familistère (caisses de secours maladie et retraite, logements sociaux dotés de tout le confort moderne (3), services publics (4), actionnariat des ouvriers). L'idée des images à collectionner de Poulain m'y ferait croire puisque, près d'un siècle plus tard, l'essentiel de la culture et de la connaissance passait par le livre (une part prometteuse pour la télé en noir et blanc néanmoins) et que j'en étais encore à coller ces images formatrices (instruments de musique, maison de la RTF, phonographe et électrophone, pick-up, magnétophone, stéréophonie) malgré le prétexte léger des chansons.  

Et j'en arrive à faire de la pub pour des industriels ! Oui mais pour des fabrications françaises non pas par chauvinisme mais parce que la globalisation nous a phagocytés. La crise du covid 19 révèle que nous sommes à la merci de l'offre en médicaments de la Chine et de l'Inde et pour parler crûment, d'un système dont l'emblème est une pompe à fric qui pistonne fort sans admettre que ce sera bientôt à vide ! 
En 1970, Poulain s'est mis dans la moutarde puis dans de grandes marques alimentaires. 
* Rachetée en 1978 par une entreprise pharmatico-alimentaire... 
* Rerevendue en 1979 à un homme d'affaires franco-britannique. 
* 1988 rerachetée par une firme anglaise... 
* 1995, refilée à la filiale française de l'anglais... 
* En 2010 le second groupe mondial du biscuite et du chocolat, étasunien, rererachète ! 
* Deux ans plus tard suite à une scission métastasique, Poulain est rerefilée au même mais sous un autre nom (n'allez pas y voir une optimisation de la pompe à fric !). 
* En 2016, vive la France, c'est un fonds d'investissements français qui rerererachète mais pas toute la métastase. 
* En 2017 Poulain intègre une filiale du groupe en vue de rapatrier une partie de la production à l'étranger et ainsi sauver les 220 emplois à Strasbourg ! Cocorico ! Merci patron ! Ho c'est quand même mieux que de refiler Alsthom aux Amerloques non ? Merci Macron ! 

Pour GODIN, nul besoin de tant de lignes en dédales et confusions financières ! Origine : France ! Produit en France !       

Huit images sur cent manquent dans mon album. Mais quand donc étais-je capable de coller soigneusement, bien droit, moi qui me croyais déjà rebelle et chien fou ? Une paire de clics permet de répondre : début 1964... Et dire qu'à treize ans passés, grâce aux réseaux du Net, mon fils planifie des lignes à grande vitesse paneuropéennes ! Et de suite l'implacable, la vente en ligne pour celui qui se souvient de l'album perdu ou jeté : 12 euros le souvenir dont la moitié en frais de port ! Comme si l'émotion à voir mon nom sur la dernière page, celle des échanges, avait un prix !    

(1) proposer aux soignants de pavaner pour le 14 juillet avec une médaille plus "en chocolat" encore que celle des légionnaires d'honneur "C'est avec des hochets que l'on mène des hommes" (Bonaparte). La prime de 1500 euros non officialisée ? La revalorisation des métiers de la santé ? Les moyens pour l'hôpital public ? Rien là dessus... Par contre, en plus des exhortations virulentes pour nous rapprocher du siècle des 12 à 16 heures de labeur quotidien et pourquoi pas du travail des enfants à y être, manière d'amortir l'investissement des machines. 
(2) en 1914, la société qui a acquis 110 salles de cinéma offre dans ses tablettes un bon pour une entrée à moitié prix.  
(3) la seule différence avec aujourd'hui étant l'éclairage au gaz. 
(4) économats, crèche, école (mixte, obligatoire jusqu'à 14 ans quand la loi autorise le travail des enfants à partir de 10 ans) , cours du soir, bibliothèque, théâtre... 

Annonce occasion / cuisinière Godin bois-charbon avec bouilleur.

 Sources : Wikipedia / Godin.fr

vendredi 15 mai 2020

CHOCOLAT, LIBÉRALISME / Des images collées au copié-collé...



Album n° 8, cherche ou pour un échange les images n° 12 série 172, n° 14 série 173, n° 24 série 175... Henri Salvador qui chante "Minie petite souris" 



"... Viens trinquer avec moi, petite souris sors de ton trou !
- Si tu veux boire un verre
T'as pas besoin d'un revolver..." 



L'album, les vignettes, les images, on les doit au Chocolat Poulain. En prime, une petite pointe au cœur à voir mon nom sur le bulletin d'échanges même si la datation de l'écriture fossile (1964) marque l'ère révolue de la communale. Un temps aussi où des employés des bords de Loire  bords de Loire triaient les demandes, les lettres adressées à CHOCOLAT POULAIN -Service Images, BLOIS (L.-  & Cher). 



  












Désolé de vous pousser au consumérisme mais Blogger me met un pastis pas croyable avec le texte, les photos, le fonds du site qui se superposent et se mélangent... Et ça ne passe qu'en coupant en 2 articles... "Qui m'aime me suive" sinon rien de grave ! 





































samedi 11 avril 2020

C'ÉTAIT UN PAYS MERVEILLEUX ! / Lettre à mon dernier (suite & fin)...

Bien sûr, ce n'est plus un secret puisque je te le dis mais il me revient d'autant plus fort que ce matin magnifique qui me rappelle un paradis perdu m'a amené à prendre du recul, à ne plus avancer décérébré dans le troupeau, à essayer du moins, en essayant de vivre en ménageant la planète, serait-ce à notre petite échelle.
Aujourd'hui le Cers si sain ne souffle plus autant, aussi souvent, un marin humide et frais est devenu plus constant, plus pénétrant. C'est moins flagrant que les glaces qui fondent sauf qu'un changement aussi brutal interpelle. le climat a changé trop vite pour que nous n'y soyons pas pour quelque chose !
Et le plastique alors apprécié comme un progrès, qui a, depuis, tout envahi, pollué jusqu'au ventre des poissons trop pêchés.
La nourriture était plus chère, moins variée mais on ne gaspillait pas, on ne parlait pas de malbouffe et les produits du jardin étaient sains.
La réclame balbutiante ne nous poussait pas à toujours vouloir, à toujours vivre à crédit, dans l'insatisfaction...
Ne les entends-tu pas à toujours parler de croissance ? Les arbres, les pins au-dessus de nos têtes s'arrêtent bien de grandir un jour, non ? Pousser ! Enfler jusqu'à ce que tout éclate. La gouvernance mondiale nous mène droit à l'implosion.
Et le pétrole dix fois plus rare et pourtant cinq fois moins cher ! Que cette logique économique est détestable ! Et dégueulasses aussi ceux qui s'y vautrent comme si de spéculer était honnête et pas honteux alors que la pauvreté et la faim continuent d'accabler la Terre.
Et l'eau traitée comme un produit commercial et non d'utilité publique... 
Et les déchets du nucléaire pour lesquels on espère que les générations futures sauront que faire... 
Et la pollution surtout traitée de manière à faire tourner le marché, un marché qui propose de l'électrique peu propre, par exemple...

Hier un docteur sort de réanimation, il parle d'une victime du corona, cinquante ans, dans la force de l'âge et comme fondu, les poumons en bouillie à cause du virus. Sauf que, pour contredire les exhortations égocentrées de Macron traitant d'irresponsables ceux qui cherchent à faire des procès alors que la guerre n'est pas gagnée, ce docteur se bat mais non sans préciser combien la santé publique a été sacrifiée. Il rappelle que de 3ème notre système de santé serait passé au-delà de la 10ème place (après quelques recherches il s'avère que c'était déjà le cas en 2008, une vraie dégringolade).
Et il faudrait une union sacrée avec des dirigeants dévoyés que le docteur qualifie sans détour de "salopards" ! Bien sûr qu'il se bat ce docteur, qu'il reste en première ligne avec ces femmes ou hommes de terrain, aides-soignantes, femmes de salle, infirmières, professeurs, médecins et chercheurs qui seraient irresponsables de réclamer pour le pays... Mais même sous le coronavirus, les images propagandistes ne passent pas ces images et paroles... Sont-ils tenus de se tuer à la tâche pour quelques applaudissements tous les soirs y compris par les forces de l'ordre qui les tabassaient et gazaient il y a peu !
Et ensuite sera-ce pour entendre le fameux "NOUS" de majesté, solidaire seulement pour ce que cela peut leur rapporter de légitimité faussée et surtout de profits.      

https://www.mypharma-editions.com/la-france-chute-a-la-10eme-place-du-classement-ehci-des-systemes-de-sante-europeens

Grand écart extrême, tu te rends compte cette sensation magnifique de monde merveilleux et pas seulement celui de l'enfance, les nouvelles générations doivent y revenir. Et puis tu vois, si la religion pesait encore sur la vie au village, on était à des lieues d'imaginer l'horreur à venir d'un islamisme auquel il faudrait nous habituer comme nous le suggérèrent les socialo-traîtres du gouvernement Hollande !
L'hégémonie, le pouvoir, le colonialisme, la religion pure nous rappelant un pas trop vieux concept de "race pure" chez les nazis... Ensuite on sait bien qu'à part les martyres, tout le monde doit suivre bon gré mal gré... Si l'Histoire ne repasse pas les plats, les mêmes causes engendrent toujours les mêmes effets...

En te parlant, me revient un air "...C'était un pays charmant C'était un pays comme il faut...", une chanson de Cabrel pour dire que la pauvreté n'est plus tolérable... Madame X qui vit sans chauffage en caravane... Soit mais par le passé, le pays n'a été ni charmant ni comme il faut. La marche vers plus de justice est une lutte, longue, âpre. Que devrait-il chanter, Francis, vingt ans après alors que la situation a empiré ? Ce qui est triste est que quand le ministre Lemaire, faux jeton s'il en est (son parcours politique en atteste), constate la récession économique due à la pandémie de covid 19, la récession morale, elle, est tue, mise sous l'étouffoir. En ce début de siècle, avec la casse néolibérale (nous sommes dépendants de la fabrication de 80% des médicaments par exemple), avec la gestion de l'immigration s'apparentant à l'embauche d'un sous-prolétariat garantissant toujours plus de profits et le chômage pour les indigènes, avec la Macronie pour les riches, ce sont deux pas en arrière pour un en avant ! 

Alors mon fils, mon dernier, toi que je me dois encore de défendre, ma messe aux papillons voulait-elle dire trop de belles choses ? Suis-je coupable d'avoir été trop naïf ? Coupable d'être né quand je suis né ? D'avoir fait la cigale ? De t'avoir désiré ? De ne rien te cacher de ce que je ressens ? De te laisser un monde pourri ?  

jeudi 5 mars 2020

DEMO..., DICTA..., DEMOCRATURE ou DICTACRATIE ?

Les trois types de dictateurs se ressemblent par certains côtés : 

* le refus du pluralisme. 
*  des élections truquées. 
* une propension sanguinaire. 
* la déraison.  

A moduler, à nuancer quand :

* le pluralisme est inefficient dès lors que les trois pouvoirs sont dans la main du chef (exécutif, législatif, judiciaire). 
* les élections sont dévoyées afin d'éviter le blocage : abstention cautionnée, vote blanc non exprimé... Bien que légalisé, de quelle légitimité le chef peut-il  se prévaloir ?
* le sang versé par la violence d’État : le nombre de blessés, d'éborgnés, d'amputés suite à des manifestations légales. 
* la déraison et l'autisme se manifestent par la fermeté, l'inflexibilité quant à une décision, la fermeture au dialogue, les mensonges de campagne, la distance et le cynisme parce qu'on se veut le dirigeant indiscuté (vojd, führer, duce, caudillo, conducator, lider maximo, guide de la révolution, grand timonier, ... chef de l’État français, et pourquoi pas "great leader" ou "dernier recours"). 

Ainsi pour mener la barque malgré les Gaulois réfractaires, les alcooliques, les illettrées, les fainéants, ceux qui ne sont rien ou autres palourdes, il y a : 

1. LE DICTATEUR dit ÉCLAIRÉ, autoritaire mais en général, contrairement au roi, pour servir le pays et ses gens. 
* gestion rigoureuse du pays. 
* réformes obligées, à marche forcée. 
* mise à bas des institutions sauf si, contournées, non appliquées, non modernisées, elles assurent la légalité du pouvoir. 

2. LE DICTATEUR DISCIPLINAIRE quand il n'est pas à la tête d'une junte militaire
* recours à la violence, à des milices de maintien de l'ordre (il suffit de bien les payer). 
* faire peur pour imposer son idéologie dogmatique. 

3. LE DICTATEUR GRAND FINANCIER, l'argent. 
* l'argent par l'entreprise, le commerce, les parts de marché, le profit usuraire. 
* la réduction des dépenses sociales, du pognon de dingue... 
* le pillage de la masse des plus ou moins pauvres par la faction au pouvoir  au moyen de lois coercitives, sous couvert d'une fausse concurrence, au profit de l'économie néo et ultralibéralisée.
* une prédation systématique pour amasser et assurer le futur grâce aux paradis fiscaux. 

La démocratie phagocytée laisse le champ libre à une dérive autocratique 

* Quand le pouvoir refuse de se limiter dans le temps... (pourquoi pas un seul mandat de 7 ans [demandé par Balladur]),
* quand l'inversion du calendrier de la législative renforce le fait majoritaire (2001),
* quand le Non au referendum n'est pas respecté (2005), 
* quand le recours aux pouvoirs exceptionnels (article 16) peut se banaliser, 

* quand la légalité de l'élection (abstention acceptée, vote blanc non accepté comme exprimé) amène à un choix par plébiscite,
* quand la finalité est de vouloir le pouvoir pour le pouvoir et ses intérêts, 
* quand malgré les turpitudes personne ne démissionne,
* quand la séparation des pouvoirs n'est pas assurée, 
* quand l'interdiction préventive de manifester a été voulue, 
* quand le fichier Gendnotes prévoit le fichage par décret, 
* quand le président n'assure son maintien que par les armes et les lois, 
* quand les lois favorisent les riches, 
* quand la fraude fiscale n'est plus qu'une "optimisation",
* quand l'inégalité de traitement lèse majoritairement le peuple, 
* quand l'égalité devant la loi n'est pas assurée (Cahuzac, Balkany et plus généralement...), 
* quand les opposants sont réprimés (Gilets Jaunes, Mélenchon...), 
* quand le principe fondamental du referendum est refusé au peuple, 
* quand en assumant de susciter la crainte ("Qu'ils viennent me chercher !"), on réveille la haine à force de s'en prendre aux biens des mêmes qui ne s'en sortent plus...   

 « ... Mais allez en dictature ! Une dictature, c'est un régime où une personne ou un clan décident des lois..." qu'il a dit le détenteur en exercice d'un pouvoir présidentiel abusif.

« Lorsque Machiavel écrivit son traité du prince, c’est comme s’il eût dit à ses concitoyens, lisez bien cet ouvrage. Si vous acceptez jamais un maître, il sera tel que je vous le peins : voilà la bête féroce à laquelle vous vous abandonnerez." Denis Diderot dans l'Encyclopédie 1755

Dix-huit arguments qui font dire qu'on n'y est pas encore mais que la colonne de direction n'est pas loin de casser... Ce ne sont que quelques notes, une réflexion (plutôt écrire sur des sujets plus plaisants comme le carnaval !)... Néanmoins, la bienpensance (la même qui schématise avec son "populisme qui amènerait le pire", la même qui clame la liberté d'aller au boulot mais qui engrange le maintien des acquis et les bénéfices des mouvements sociaux) qui, à l'occasion de la calamiteuse réforme des retraites, fait exprès de ne considérer que l'obstruction des uns (opposition parlementaire et la Rue, ultime possibilité d'exprimer un refus) et le passage en force des autres, devrait se demander si elle ne voit que le doigt quand le sage désigne la lune...  
 
et plus généralement le Net et Wikipedia.

dimanche 31 mars 2019

FRANCE : le kaléidoscope brisé.

Il s'est voulu l'aube nouvelle capable de rassembler les Français pour enfin aller de l'avant. Il s'est fait passer pour l'envoyé des temps nouveaux... Paradoxalement à sa jeunesse, il n'est que le crépuscule d'une ère de politicaille ne pouvant plus faire illusion. Pire même, une ère tombant le masque pour remettre en question les progrès sociaux du XXème siècle pourtant dans la continuité millénaire d'une dynamique émancipatrice en corollaire à la conscience. Il représente seulement la caste ultra minoritaire qui impose la mondialisation à son unique profit, un égoïsme extrême, mènerait-il à l'autodestruction planétaire. Et à court terme, est-il le président de de désintégration sociétale de la population française ? Qu'en sera-t-il après ? Peut-on remédier aux fractures évoquées vainement sinon avec le cynisme qu'on nous sert depuis plus de vingt ans ?

Les 3 France correspondraient-elles à :

* Celle des bourgeois pédagogues alliés aux riches de plus en plus riches, sous la bannière du climat avant celle exprimant un progrès dans les inégalités sociales.

* Celle de la France périphérique, France rurale, rurbaine, précarisée, bien représentée chez les Gilets Jaunes, à qui on impose des sacrifices, qui en veut aux bobosclimatomacroniens et en subit, en retour,le mépris.

* Celle des quartiers, employée à bon compte par les premiers, indifférente aux deux autres, à part dans des territoires perdus pour la république où des factions sectaires (comment appeler la religion quand elle s'appuie sur une prééminence hégémonique et intolérante ?) fomentent et fermentent, cachées.



Pour Eric Zemmour, journaliste, essayiste (source Le Figaro) : 

* D'un côté, la France périphérique, gilet jaune, les classes populaires, employés, commerçants, ouvriers, une majorité d'hommes blancs entre 30 et 50 ans

* De l'autre, la France des «minorités», les mouvements féministes, LGBT, les «racisés», les indigénistes islamiques, les défenseurs des femmes voilées. D'un côté, les réseaux sociaux, de l'autre les médias «mainstream», les syndicats, la gauche bien-pensante ; 

* D'un côté, la France qui a du mal à finir ses fins de mois ; 

* De l'autre, la France qui vit grassement de subventions publiques. Et qui en demande toujours plus ! 

* D'un côté, un peuple ostracisé par les élites et les médias, vilipendé et brocardé, traité de «beauf», de «fasciste», raciste, terroriste...

Pour le journal LE POINT, le journaliste fait l'inventaire de ce qui a conduit le pays au déclin : l'immigration, l'antiracisme, la gauche, la mondialisation, l'effacement de la nation

Les élites ont désintégré le peuple en le privant de sa mémoire nationale par la déculturation, tout en brisant son unité par l’immigration. 



Pour la quotidien LE MONDE, les Gilets Jaunes sont l'indicateur d'une fracture territoriale entre : 

* Une France urbaine riche choyée par les pouvoirs publics (80 % des Français le pensent (IPSOS 13 février). 

* Une France périphérique en déclin et abandonné. 



Le média indépendant The Conversation traduisant un point de vue universitaire original : 

 http://theconversation.com/fractures-territoriales-et-sociales-portrait-dune-france-en-morceaux-112154

* Les Français affranchis : pour 21%, des cadres, étudiants, retraités / gagnant autour de 2148 €/mois. Leur mobilité est choisie, on les rencontre plus en Ile-de-France, dans les Pays de la Loire, en Rhône-Alpes-Auvergne. 
 ~ 59 % de ces affranchis sont optimistes sur l'avenir de la société française. 
~ 42 % d'entre eux a voté Macron au1er tour (2017).

* Les Français enracinés surreprésentés à hauteur de 22 % par les retraités / avec 1782 €/mois correspondant à un niveau de vie moyen. Ils sont plutôt en Bretagne, Nouvelle Aquitaine. 
~ 73 % sont pessimistes sur le devenir de la société. 
~ 25% ont voté Fillon, 24%Macron,

* Les Français assignés surreprésentés à hauteur de 25 % par les employés et ouvriers / avec des revenus de 1544 €. Ils sont plutôt dans le Grand Est, le Centre Val Loire, l'Occitanie.
~ 92 % sont pessimistes sur le devenir de la société. 
~ 37% ont voté Le Pen et 29 % se sont abstenus ou ont voté blanc ou nul.

* Les Français sur le fil surreprésentés à hauteur de 32 % par les classes moyennes inférieures et les classes populaires autour de 1708 € de revenus mensuels. On les trouve plus dans les Hauts-de-France, le Centre-Val-de-Loire. 
~ 71 % d'entre eux sont pessimistes pour la société française. 
~ 32% se sont abstenus ou ont voté blanc ou nul. 

Encore quelques pistes pour nourrir la réflexion : 
 
 https://alencontre.org/europe/france/la-france-des-gilets-jaunes-la-rengaine-de-la-fracture-peripherique.html
«Une meilleure redistribution des richesses et la protection de l’environnement font partie d’une même lutte: celle qui s’élève contre un système capitaliste dérégulé.» L’occasion est trop belle. «La raison pour laquelle la planète est dévastée est la même que celle qui provoque les délocalisations, l’esclavage moderne dans les usines, qui conduit les riches à devenir plus riches et le reste de la population à devenir plus pauvre: un système économique dont l’obsession est le profit, à court terme, à n’importe quel prix.»
L’occasion aussi de « basculer la fiscalité carbone sur les entreprises les plus polluantes », ou d’« obtenir une véritable taxe sur les transactions financières ». (Intervention sur France Culture, le 4 décembre 2018, à 6h40). 


https://www.polemia.com/medias-decouvrent-france-fracturee-colere-petits-blancs/
D’un côté, ces Français issus de l’immigration, relégués dans leurs cités pour mieux venir travailler dans les mégapoles. De l’autre, des Français « de souche », économiquement encore plus déshérités, assignés à résidence dans les campagnes reculées ou réfugiés dans les zones pavillonnaires. Fracture géographique, mais aussi religieuse et culturelle : en 2016, 18 % des nourrissons portaient un prénom arabo-musulman, alors que celui de Marie n’était donné qu’à 0,3 % de la population.

 À ces deux France en proie au mal-être, on peut encore ajouter celle de la bourgeoisie conservatrice. En face et au-dessus ? Cette France hors-sol vivant à l’heure de la mondialisation, as de la finance et intellectuels précaires ; soit ces libéraux et ces libertaires ayant tous deux voté pour Emmanuel Macron, fêtant ainsi un troisième mandat, après ceux de Nicolas Sarkozy et de François Hollande.


https://www.agoravox.tv/actualites/societe/article/christophe-guilluy-nous-vivons-un-79308
F d'en haut méprisante et moralisante
* Nous vivons un moment où le monde d’en haut a fait sécession. […] Le modèle mondialisé a accéléré les choses avec un processus de clivage, qui géographiquement a fait émerger cette France périphérique. […] Le haut parle de moins en moins au bas. (Christophe Guilluy).
* Le modèle est à bout de souffle, il ne fait plus société. Il n’y a pas eu un complot. On a un modèle économique néolibéral qui s’est installé un peu partout en Occident. Je parle d’un processus de temps long, la désindustrialisation, la financiarisation. (Christophe Guilluy)
* Il reste des ouvriers et des petits salariés, mais il n’y a plus de classe ouvrière, il n’y a plus d’horizon commun, de culture partagée, de représentation unanime. Il y a un sentiment de déshérence et une atomisation des gens qui sont dominés. (Nicolas Mathieu)
* Je définis la classe moyenne comme cette classe hier majoritaire qui réunissait tout le monde, ouvriers, employés, paysans, cadres supérieurs. Si je dis qu’elle explose aujourd’hui, c’est que l’intégration économique se fait mal, très mal. (Christophe Guilluy)
* Il n’y a pas l’idée d’une communauté de destin. Est-ce que je peux vivre très bien alors que vous vivez si mal ? Et à partir de là, effectivement, c’est no society. On est dans un processus de dissolution quand même. (Nicolas Mathieu)
* La grosse difficulté aujourd’hui, à droite comme à gauche, c’est que nous avons des partis qui ont été créés par et pour une classe moyenne qui n’existe plus. […] Il y a là effectivement à adapter une offre politique à ce que sont devenues ces catégories. (Christophe Guilluy)
* Pour que ça fasse société, il faudrait que les mieux armés ralentissent un peu […]. Ça suppose de l’empathie, de se soucier de cette France-là. C’est vrai que le roman a un rôle à jouer en portant ces voix-là. (Nicolas Mathieu)
* "France périphérique", il s’agissait effectivement d’une notion géographique, sociale, économique, mais aussi culturelle. Il s’agissait bien de dénoncer cette relégation culturelle. (Christophe Guilluy)
* Les populistes adaptent leur offre à une demande. Celle des catégories populaires est simple : travailler, préserver un capital social et culturel. […] Il s’agit pour les grands partis de faire concurrence aux populistes, de présenter une offre politique. (Christophe Guilluy)
* Une société est saine réellement quand vous avez un haut qui sert les intérêts du bas. C’est le principe de la démocratie, c’est de donner du pouvoir à ceux qui n’en ont pas, et de ne pas renforcer le pouvoir des gens d’en haut par rapport à ceux d’en bas. (Christophe Guilluy)
* Toute cette vague populiste […] repose à chaque fois sur une sociologie […], ce socle de la classe moyenne, […] et puis une géographie, […] les territoires les plus éloignés des grandes métropoles. (Christophe Guilluy)
* Tout le monde a un sentiment d’attraction et de répulsion, et puis aussi de complexe, par rapport à la centralité de Paris. (Nicolas Mathieu)
* Quand on naît en milieu populaire, on meurt en milieu populaire. Ce n’est pas grave. On peut faire sa vie, aimer, avoir des enfants, être heureux – à une condition : être respecté culturellement et être intégré économiquement. (Christophe Guilluy)

https://www.agoravox.fr/actualites/societe/article/guilluy-decrit-le-separatisme-de-195762
 « dans l’ensemble des pays développés, le nouvel ordre économique n’a cessé de creuser les fractures sociales, territoriales et culturelles (…) il est cautionné par une fraction importante de la société, constitué des gagnants de la mondialisation et de ceux qui en sont protégés. Ce sont ces catégories, qui, sans être ‘riches’, ni détenir le capital, forment la ‘France d’en haut’  », complétant utilement les analyses de Thomas Piketty sur l'augmentation des inégalités ou celle d'Emmanuel Todd dans " Après la démocratie ". Pour lui, ce système « rejette inéluctablement ceux dont le système économique n’a plus besoin dans les périphéries territoriales et culturelles  ».

 Il souligne la déconnexion grandissante entre la France d’en haut (les métropoles, qui réalisent trois quart de la croissance, les cadres, dont le niveau de vie progresse) et la France périphérique qui perd des emplois, et dont le niveau de vie baisse (employés et ouvriers depuis 2008). Pour lui « la véritable fracture oppose ceux qui bénéficient de la mondialisation et qui ont les moyens de s’en protéger et ceux qui en sont les perdants et ne peuvent se protéger de ses effets (…) Contre (tout contre) le grand capital et la mondialisation, les classes supérieures se partagent les fruits d’un modèle économique mondialisé qui repose sur l’exploitation des classes populaires de là-bas et l’exclusion de ceux d’ici  ».

 Pour lui, Paris, devient une « ville fermée, définitivement bouclée (…) dans les faits, la société mondialisée est une société fermée où le grégarisme social, le séparatisme, l’évitement et la captation des richesses et des biens n’ont jamais été aussi puissants (…) Dans les métropoles mondialisées, une bourgeoisie contemporaine, new school, a pris le pouvoir, sans haine, ni violence (par) la mise en scène d’une opposition factice entre les partisans de la ‘société ouverte’ et ceux du ‘repli’  » dans une posture de supériorité morale, pour fermer le débat en promouvant une « politique unique, en attendant le parti unique », de Juppé à Collomb.

 Guilluy décrit bien comment les forces du marché provoquent un grand retour vers un passé médiéval, inégal, fermé, et dur pour la périphérie de nos pays dits développés. Et cela est facilité par le fait que le débat public est totalement biaisé au point de présenter la barbarie moderne comme un progrès naturel et inéluctable. 


https://www.agoravox.fr/actualites/societe/article/guilluy-disseque-la-question-195653
 Il précise que quand 56% des ouvriers autochtones vivent dans des villes de moins de 10 000 habitants, cela n’est le cas que de seulement 14% des ouvriers immigrés. En effet, il y a une « concentration des flux migratoires internationaux, notamment dans les quartiers de logements sociaux de ces grandes métropoles  », rapportant que 52,6% des habitants des ZUS (Zone Urbaine Sensible), principalement dans les banlieues, cible prioritaire de la politique de la ville, sont immigrés, et que ce chiffre atteint même 64% en Ile de France, justifiant son découpage de la France en 3, 

* entre métropoles qui profitent de la globalisation, 

* France périphérique et populaire, 

* et banlieues ethnicisées. 


https://www.agoravox.fr/actualites/societe/article/guilluy-decrypte-la-fracture-195737
Pour Guilluy, le pays est coupé en trois : la France périphérique et populaire, qui rassemble les catégories populaires d’origine française et d’immigration ancienne, les banlieues ethnicisées, où l’intégration économique fonctionne mieux du fait de la proximité avec les métropoles, et les métropoles mondialisées.

https://www.agoravox.fr/actualites/societe/article/guilluy-decrit-les-ressorts-d-un-195814


jeudi 31 janvier 2019

COLONIALISME = DICTATURE DU LIBÉRAL = MACRONISME…

Prédation de Léopold II roi des Belges et possesseur du Congo sur un récolteur de caoutchouc congolais. Wikimedia Commons Auteur Edward Linley Sambourne  (1844–1910) 

Suite au mea culpa de Michel Collon, le Belge blanc repentant du « tous colonialistes »…
Cela émane au départ de bons Noirs plutôt installés en Europe et qui voudraient faire endosser la responsabilité d’un esclavage et de l’exploitation coloniale par tous les vilains méchants Blancs, tous coupables. Et si l’analyse d’un Blanc reconnait l’implication de l’Europe et de sa projection aux Amériques, cette analyse est systématiquement instrumentalisée. Ainsi la mise en ligne d’un extrait de la conférence de Michel Collon  est interprété tendancieusement dès son sous-titre : 

« Voici pourquoi les Européens méprisent les autres – de Michel Collon », ce jugement sans appel étant bien sûr à partager sans modération…

 https://www.youtube.com/watch?v=n2Irvcrh0io

Père_blanc_Afrique_équatoriale Wikimedia Commons Author Missionnaires d'Afrique

Tout semble acceptable dans le propos de Michel Collon sauf un non-dit regrettable créant un malaise certain. Même si le colonialisme représente une honte qu’il faut assumer au niveau de la Nation à l’image des errements planétaires qui doivent l’être par l’Humanité toute entière, ce n’est pas pour autant que tout un peuple doit payer pour les fautes de quelques uns. Il est pour le moins maladroit sinon injuste et peut-être malhonnête d’accuser collectivement si le crime n’a pas profité à tous…

Pourtant on ne peut être que d’accord avec Michel Collon dans son analyse du système : 
« … la misère est provoquée par nos multinationales / les dictateurs mis en place le sont par ces multinationales pour défendre leurs intérêts… »

Ou lorsqu’il décrit la réalité de la démocratie :
« … Démocratie d’esclavagistes, qui ne fonctionne pas / fausse démocratie basée sur le pillage des ressources fondamentales. Si c’est pour remplacer un dictateur qui nous résiste pour un dictateur qui est à genoux, quel est l’avantage pour les populations ?.. ».

Et encore pour dire qu’une certaine gauche fait fausse route :
«…Des gens y compris ceux de gauche, progressistes qui trouvent toujours de bonnes raisons pour les guerres de la France. Pour eux fallait libérer la Libye et apporter la démocratie. Voyez le résultat. Avec Sarkozy, y avait BHL et aussi des intellectuels de gauche […] C’est pas à vous de décider qui doit diriger tel ou tel pays… »

Le reste, malgré la justesse des faits reprochés n’est pas recevable :
«…Nous Européens on est des colonialistes depuis 5 siècles / on a colonisé l’Am Latine, on a exterminé les Indiens on a ramené 16 tonnes d’or et d’argent pour le décollage du précapitalisme 16ème siècle […] Ils ont enlevé le casque colonial mais dessous la tête n’a pas changé / Les Usa ont remplacé Lumumba élu par le dictateur Mobutu / les Usa, la France ont remplacé Allende par Pinochet…  » 

« Nous » ? « On » ? « Ils » ? Pourquoi ne pas préciser qu’il s’agit par le passé des nantis et aujourd’hui de leurs héritiers de la haute bourgeoisie plus que jamais prédatrice de nos jours ? Les Usa ? La France ? Dans quelle mesure le peuple manipulé doit-il rendre des comptes quand Sarkozy provoque le chaos en Libye ? Les citoyens sont-ils derrière Hollande va-t-en-guerre qui veut bombarder la Syrie ? Quand Macron aiguillonne l’opposition vénézuélienne tout en réprimant chez lui les Gilets Jaunes, la voix de la France se limite-telle à celle d’un président hâbleur, menteur, provocant et agressif ?    

Bien sûr le peuple ne doit pas être ménagé  puisqu’il constitue la soldatesque obéissante, celle qui, par exemple, serait-ce à l’insu de son plein gré complice de la colonisation, a rayé de la carte la moitié de la population algérienne (env. 4 millions en 1830, env. 2 millions en 1871).   
Bien sûr la base doit répondre d’une inertie jugée par l’Histoire quand une majorité de pétainistes a laissé faire, suivi ou précédé le maréchal dans la collaboration avec les nazis.
Bien sûr, comme l’a dit Albert Einstein (« Comment je vois le monde » 1934) « Le monde ne sera pas détruit par ceux qui font le mal, mas par ceux qui les regardent sans rien faire. »

Bien sûr une fraction de la majorité qui subit le pouvoir en arrive, contre nature, à soutenir ce pouvoir (un peu le syndrome de Stockholm qui voit l’otage manifester de l’empathie et presque son soutien envers le ravisseur). Certains sont corruptibles et se laissent acheter en échange de miettes. Dans l’actualité, comme exemples, cette « foule haineuse » de foulards rouges, cette liste se prévalant des Gilets Jaunes pour les européennes, ces éternels égarés si impliqués derrière une Marine Le Pen (si nulle face à Macron lors de son débat, soit dit entre nous) qui fait partie bien sûr de cette bourgeoisie dominante (dynastie, fraude fiscale) et qui lorsqu’elle peut porter la parole du peuple, à l’UE notamment, le trahit sans vergogne en votant pour le secret des affaires… Le soutien effectif du libéralisme aux Le Pen n’a pour but essentiel que de faire taire les progressistes !  

Finalement, avec Michel Collon, la cause est desservie par une argumentation bancale :
« …Le monde est en guerre celle du Nord contre le Sud pour le contrôle des matières premières, comment la richesse va être distribuée. Huit personnes ont autant de richesses que 3,5 milliards d’habitants. Le système provoque un écart de richesses énorme. 1,5 milliard de gens n’ont pas à manger. Les multinationales fonctionnent selon la logique capitaliste du profit maximal, de la concurrence donc de l’anarchie du développement économique. Elles ne peuvent pas devenir raisonnables… »

Quand il synthétise la situation mondiale, les forces en présence, la puissance prédatrice de cette haute bourgeoisie mondialisée menée comme jadis l’aristocratie, par des dynasties familiales que ne dit-il pas que nous sommes en présence d’une guerre de classes ?! Tous les gens modestes, les populations du Nord auraient-elles un sort plus enviable que les laissés pour compte du Sud, les 99 % de la population mondiale sont menés à la trique par une oligarchie économique dans le cadre d’une exploitation de l’homme par l’homme qui n’est pas sans rapport avec la colonisation.   

 Et franchement, en tant que descendant d’Ariégeois partis pour la plaine languedocienne (1880) parce que la montagne ne pouvait pas les nourrir, je me demande dans quelle mesure le colonialisme et a fortiori l’esclavage nous ont profité ! Alors si les haines entre petits Blancs et petits Noirs, entre progressistes et réactionnaires sans raisons, fomentées et entretenues par l’oligarchie au pouvoir cessaient, peut-être pourrions nous bousculer un système si cynique et obscène et tendre vers l’idéal de liberté, égalité, fraternité encore si lointain même quand le pouvoir oligarchique laisse entendre que nous le vivons, les hypocrites !  

Autorisation Flickr.