Mardi 19 septembre. Joie
(fin), la Barque
Vieille (alicante et autre cépage). Très beau temps. Nous
changeons de vigne à neuf heures, de Joie à la Barque Vieille,
après avoir fait 22 comportes.
Le soir arrivent Madame Sanchon, Germaine sa
sœur et Dédé son fils.
Prieuré_de_Salagon,_comporte Auteur Véronique Pagnier. |
Voyages effectués : 5, dont 2 du matin
: 1 de Norbert, 13 comportes et 1 de papa, 12 comportes. Et 3 du soir : 2
de papa, 12 et 11 comportes, 1 de Norbert, 13 comportes.
Raisin mûr à la Barque ; quelques belles
souches. Les deux rangées de droite (la vigne ne comporte que six rangées très longues,
s’étendant du chemin bas jusqu’au chemin qui longe la rivière, et, au-delà de
ce dernier, jusqu’au bord d’Aude) sont très belles. Je viens à Fleury au
premier voyage du soir, pour « accrocher ».
Comportes rentrées en cuve : 113.
« Accrocher » : pour
rentrer la récolte il faut monter les comportes sur le palier par une trappe
ménagée dans le plancher. L’opération nécessite deux personnes : en bas
celui qui, sur le chariot, accroche les boucles d’une forte corde aux cornelières
(les « poignées » de la comporte, jadis en bois puis en fer), en haut celui qui est à la carélo,
la poulie, en fait une grue dont le mécanisme démultiplicateur permet de monter
la charge de près de 90 kilos. Encore faut-il retenir la manivelle d’une main
en faisant pivoter la flèche pour amener, de l’autre main, la comporte hors du
vide enfin sur le palier. Le chargement peut à tout moment échapper et éclater
en s’écrasant mais ce n’est pas tant la perte du raisin qui est grave, l’opération
est avant tout dangereuse pour l’accrocheur qui ne doit jamais rester sous la
charge qui monte.
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