dimanche 7 avril 2019

PLUTÔT QUE NAUSÉEUX, LE DIRE AVEC DES FLEURS ET EN CHANSONS… / Fleury en Languedoc



« … Je me fous du monde entier
Quand Frédéric me rappelle
Les amours de nos vingt ans,
Nos chagrins, notre chez-soi,
Sans oublier
Les copains des perrons
Aujourd'hui dispersés aux quatre vents.
On n'était pas des poètes,
Ni curés, ni malins,
Mais papa nous aimait bien.
Tu te rappelles le dimanche ?
Autour de la table,
Ça riait, discutait,
Pendant que maman nous servait,
Mais après... »



Tu te rappelles le dimanche ? Le fil des mots tient jusqu’aux copains dispersés aux quatre vents puis, pour qui aime se ressourcer dans son pays, son cocon, auprès des siens, quelques bribes de la chanson reviennent…



https://www.youtube.com/watch?v=JjcWAqKXOYo

Claude Léveillée en 2006 (1932 - 2011) Wikipedia Auteur Victor diaz Lamich


 J’ai 10 ans. 58 ans plus tard, regardant en arrière, je me reconnais, j’avoue être déjà moi. Pas encore la télé, la radio, ces notes au piano… La chanson… un art mineur prétendent parfois ses humbles exécutants, dont Joe Dassin, tout en retenue et presque gêné d’en récolter les dividendes… Un art mineur ? Allons donc ! chacun de nous peut jalonner ses ans avec les mélodies qui ont contribué à modeler son entité tant individuelle que sociale.


 https://www.youtube.com/watch?v=1-3SzQ8LkOY



Les Compagnons avec Edith Piaf / Apport de daniela sur ipernity.
Oui, les Compagnons de la Chanson, pardon mais pour ceux de mon temps… et puis ce succès partagé à huit (neuf jusqu’en 1969 avec l’ami regretté qu’ils n’ont jamais voulu remplacer). Désolé mais ces engagements psalmodiés pour dénoncer le monde d’aujourd’hui… C’est d’une tristesse, nos jeunes qui ne se donnent plus le droit de rêver.

Oh, le Mexicain, l’arlequin de Tolède,  le gondolier, le gitan, Vénus étoile de la nuit, la cloche, Rio si tu y vas, Roméo qui sent si bon l’amour, qu’il fait bon vivre, le marchand de bonheur ! Taper ses mots en rythmant « Une chanson c’est peu de chose… », oh, faut se reprendre, pardon pour ces digressions, ces tiroirs dans les tiroirs comme la Vache qui n’en finit pas de rire dans ses boucles d’oreilles ! 

La vache qui rit Commons Wikimedia Auteur Flavio Ensiki
 Hier, une case dans la boîte enfonçait à peine moins avec l’évocation de Pérec « Je me souviens ». Paris et son métro me donnent des haut-le cœur, dommage. Néanmoins, pas le lieu de brandir ma liberté guidant le Languedoc… 



Hier encore, dans la boîte du tiroir, Arte fêtant (attention, des heures durant !) ces fleurs sauvages qui scandent nos saisons, ces fleurs accusées de tous les maux, condamnées comme mauvaises herbes que les bons produits de Bayer-Monsanto se promettent d’éradiquer. La jonquille qui fleurit sur un siècle, le sabot de Vénus qui compte une moitié de tiges en plus, trois mille désormais… trente ans après. Les coquelicots dont les graines espèrent des dizaines d’années durant… Exaltant ! Magnifique ! Sinon « … pour aimer les coquelicots et n’aimer que ça, faut être idiot… Comme un p’tit coquelicot mon âme… » (Marcel Mouloudji, 1953)



https://www.youtube.com/watch?v=7y-AD4a4l0g

Marcel Mouloudji en 1973 Wikipedia Auteur JPRoche

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