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lundi 8 avril 2019

POUR RÉSISTER, AVEC LES FLEURS DE LA DUNE (suite) / Saint-Pierre, Les-Cabanes-de-Fleury.


Ah, sur une étagère du secrétaire, ce livre « Leçons de Choses », pas gentil avec les coquelicots, mais étrangement plus indulgent avec les bleuets (1). Ce manuel du Cours Moyen, de Marcel Orieux et Marcel (décidément) Everaere, remarquable en ce qu’il demande d’implication de la part de l’élève toujours sommé de réfléchir, d’analyser, d’exprimer, de comprendre, j’y pensais avant. 




J’y pensais car, côté positif et sensible des réseaux dits « sociaux » pour le dire vite, si la chance vous offre des correspondants assez amicaux et affectueux  pour marquer de l’intérêt à l’autre et s’impliquer (il suffit de pas grand-chose, un petit clic), vous vous retrouvez, en l’occurrence, avec Véronique qui « aime » une fleur postée le 3 avril 2017. Qu’est-ce que j’ai bien pu publier alors, en principe qui tienne à cœur ?

Nous y sommes : des fleurs des sables, de nos si charmantes dunes entre Saint-Pierre et Les Cabanes, toutes d’oyats et de gentilles fleurs, avec le souffle frais du marin jouant dans les rameaux de tamaris et les oliviers de Bohême.

Bien que simple, presque anodin, un post, si on s’expose avec dignité et respect, doit exprimer fidélité, sincérité, sens de la parole livrée. De remonter dans le temps permet de savoir si ce qui est dit est toujours au diapason…



Se relire est un exercice d’auto-critique. Toujours en accord avec mes écrits, je veux pourtant être plus précis pour ce que j’ai alors désigné comme « flore des dunes »…

Les fleurs roses ne seraient-elles pas celles du Cakilier ou Roquette de mer (Cakile maritima) ?


Au bout de mon gros orteil, peut-être la Camomille des dunes, Anthemis maritima « la jolie Marguerite des sables » ? (Guide du Naturaliste dans le Midi de la France / la mer, le littoral / Harant et Jarry / 1983). 

Et, avec son air de chardon, pourquoi pas le panicaut maritime qui ne serait qu’une ombellifère ?  


Merci Véro ! Oui, j’irai voir si les gaines des feuilles du panicaut ne sont pas épineuses à la base, l’occasion aussi de photographier les Queues de lièvre et par-dessus tout, le Lis de mer dont j’ai perdu les images. C’est grâce à toi. Et puis, dans cet herbier du cœur, ma fleur préférée c’est ce petit, mon dernier, que le hasard de la photo a saisi au milieu de la lagune, les yeux dans le bleu du ciel, les pieds dans le miroir étincelant de Pissevaches, l’étang  qui, ce jour-là, se voulait au moins aussi beau que la mer à côté. 

(1) Le Larousse agricole dit aussi "adventices" et "nuisibles" à propos des "mauvaises" herbes comme les coquelicots et les bleuets. 

dimanche 7 avril 2019

PLUTÔT QUE NAUSÉEUX, LE DIRE AVEC DES FLEURS ET EN CHANSONS… / Fleury en Languedoc



« … Je me fous du monde entier
Quand Frédéric me rappelle
Les amours de nos vingt ans,
Nos chagrins, notre chez-soi,
Sans oublier
Les copains des perrons
Aujourd'hui dispersés aux quatre vents.
On n'était pas des poètes,
Ni curés, ni malins,
Mais papa nous aimait bien.
Tu te rappelles le dimanche ?
Autour de la table,
Ça riait, discutait,
Pendant que maman nous servait,
Mais après... »



Tu te rappelles le dimanche ? Le fil des mots tient jusqu’aux copains dispersés aux quatre vents puis, pour qui aime se ressourcer dans son pays, son cocon, auprès des siens, quelques bribes de la chanson reviennent…



https://www.youtube.com/watch?v=JjcWAqKXOYo

Claude Léveillée en 2006 (1932 - 2011) Wikipedia Auteur Victor diaz Lamich


 J’ai 10 ans. 58 ans plus tard, regardant en arrière, je me reconnais, j’avoue être déjà moi. Pas encore la télé, la radio, ces notes au piano… La chanson… un art mineur prétendent parfois ses humbles exécutants, dont Joe Dassin, tout en retenue et presque gêné d’en récolter les dividendes… Un art mineur ? Allons donc ! chacun de nous peut jalonner ses ans avec les mélodies qui ont contribué à modeler son entité tant individuelle que sociale.


 https://www.youtube.com/watch?v=1-3SzQ8LkOY



Les Compagnons avec Edith Piaf / Apport de daniela sur ipernity.
Oui, les Compagnons de la Chanson, pardon mais pour ceux de mon temps… et puis ce succès partagé à huit (neuf jusqu’en 1969 avec l’ami regretté qu’ils n’ont jamais voulu remplacer). Désolé mais ces engagements psalmodiés pour dénoncer le monde d’aujourd’hui… C’est d’une tristesse, nos jeunes qui ne se donnent plus le droit de rêver.

Oh, le Mexicain, l’arlequin de Tolède,  le gondolier, le gitan, Vénus étoile de la nuit, la cloche, Rio si tu y vas, Roméo qui sent si bon l’amour, qu’il fait bon vivre, le marchand de bonheur ! Taper ses mots en rythmant « Une chanson c’est peu de chose… », oh, faut se reprendre, pardon pour ces digressions, ces tiroirs dans les tiroirs comme la Vache qui n’en finit pas de rire dans ses boucles d’oreilles ! 

La vache qui rit Commons Wikimedia Auteur Flavio Ensiki
 Hier, une case dans la boîte enfonçait à peine moins avec l’évocation de Pérec « Je me souviens ». Paris et son métro me donnent des haut-le cœur, dommage. Néanmoins, pas le lieu de brandir ma liberté guidant le Languedoc… 



Hier encore, dans la boîte du tiroir, Arte fêtant (attention, des heures durant !) ces fleurs sauvages qui scandent nos saisons, ces fleurs accusées de tous les maux, condamnées comme mauvaises herbes que les bons produits de Bayer-Monsanto se promettent d’éradiquer. La jonquille qui fleurit sur un siècle, le sabot de Vénus qui compte une moitié de tiges en plus, trois mille désormais… trente ans après. Les coquelicots dont les graines espèrent des dizaines d’années durant… Exaltant ! Magnifique ! Sinon « … pour aimer les coquelicots et n’aimer que ça, faut être idiot… Comme un p’tit coquelicot mon âme… » (Marcel Mouloudji, 1953)



https://www.youtube.com/watch?v=7y-AD4a4l0g

Marcel Mouloudji en 1973 Wikipedia Auteur JPRoche