Ah, sur une étagère du secrétaire, ce livre « Leçons de Choses », pas gentil avec les coquelicots, mais étrangement plus indulgent avec les bleuets (1). Ce manuel du Cours Moyen, de Marcel Orieux et Marcel (décidément) Everaere, remarquable en ce qu’il demande d’implication de la part de l’élève toujours sommé de réfléchir, d’analyser, d’exprimer, de comprendre, j’y pensais avant.
J’y pensais car, côté positif et sensible des
réseaux dits « sociaux » pour le dire vite, si la chance vous offre
des correspondants assez amicaux et affectueux
pour marquer de l’intérêt à l’autre et s’impliquer (il suffit de pas
grand-chose, un petit clic), vous vous retrouvez, en l’occurrence, avec
Véronique qui « aime » une fleur postée le 3 avril 2017. Qu’est-ce
que j’ai bien pu publier alors, en principe qui tienne à cœur ?
Nous y sommes : des fleurs des sables, de
nos si charmantes dunes entre Saint-Pierre et Les Cabanes, toutes d’oyats et de
gentilles fleurs, avec le souffle frais du marin jouant dans les rameaux de tamaris
et les oliviers de Bohême.
Bien que simple, presque anodin, un post, si on
s’expose avec dignité et respect, doit exprimer fidélité, sincérité, sens de la parole livrée. De remonter dans le temps
permet de savoir si ce qui est dit est toujours au diapason…
Se relire est un exercice d’auto-critique.
Toujours en accord avec mes écrits, je veux pourtant être plus précis pour ce
que j’ai alors désigné comme « flore des dunes »…
Au bout de mon gros orteil, peut-être la
Camomille des dunes, Anthemis maritima « la jolie Marguerite des
sables » ? (Guide du Naturaliste dans le Midi de la France / la
mer, le littoral / Harant et Jarry / 1983).
Merci Véro ! Oui, j’irai voir si les gaines
des feuilles du panicaut ne sont pas épineuses à la base, l’occasion aussi de photographier
les Queues de lièvre et par-dessus tout, le Lis de mer dont j’ai perdu les
images. C’est grâce à toi. Et puis, dans cet herbier du cœur, ma fleur préférée
c’est ce petit, mon dernier, que le hasard de la photo a saisi au milieu de la
lagune, les yeux dans le bleu du ciel, les pieds dans le miroir étincelant de
Pissevaches, l’étang qui, ce jour-là, se
voulait au moins aussi beau que la mer à côté.
(1) Le Larousse agricole dit aussi "adventices" et "nuisibles" à propos des "mauvaises" herbes comme les coquelicots et les bleuets.