Dimanche 29 juillet, 8 h, départ. 45,31 l / 64,29 € (1,42
€/L)… Pas question de faire le plein au pays du truandage institutionnalisé… J'aurais même dû lâcher la gâchette avant pour aller jusqu’en
Allemagne où c’est moins cher qu’en Macronie… Pas un nuage, il va faire chaud.
Puits_Jules-Chagot Wikimedia Commons carte postale ancienne Author unknown. |
Dans la dépression entre Charolais et Autunois peut-être en rapport géologiquement parlant avec les veines de charbon, l’itinéraire suit
le Canal du Centre. Montceau-les-Mines, encore un pays de Gueules Noires !
Et même de la Bande Noire, toujours avec des majuscules car il faut
l’entretenir la mémoire de ces courageux qui osèrent affronter un patronat tout
puissant. Ce n’est qu’au prix fort, en sacrifiant les plus décidés, que les syndicats purent se former contre le
capital et aussi la religion trop encline à louer les puissants et à convaincre
les humbles qu’il est dans l’ordre des choses de courber l’échine ! Tout
reste d’actualité… D’ailleurs jamais mon copain Alain de l'autorail rouge de nos jeunes années, n’envisagerait la vie à
deux avec une qui voterait à droite ! Rouge pour ceux qui y croient !
Noire aussi, non loin d’ici, au Creusot, la 241 P 17, la locomotive sortie des
usines Schneider en 1949, désormais à la tête d’un train touristique ralliant
dans l’année Metz, Ambérieu, Belfort et en octobre Marseille aussi, en souvenir
du Mistral, train mythique. Une loco qui me transporte auprès des grands-parents, en Bohême... même si nous n'y sommes pas encore !
Montchanin : « Citronnelle » tourne
résolument sa calandre vers le levant. Quittant ces monts qui font encore le
Massif-Central (nommé ainsi assez récemment par Paul Vidal de la Blache,
l’auteur de cartes murales né à Pézenas !), le camping-car descend vers la
plaine et Chalon sur… J’ai du mal mais il faut bien admettre l’usage commun qui,
faisant couler la Saône jusqu’au Rhône à Lyon fait du Doubs un misérable
sous-affluent alors qu’il conflue à Verdun-sur-le-Doubs, plus long et plus
puissant que la Saône, sa prétendue suzeraine ! Mais alors le Tarn et pas
la Garonne ! La Marne et non la Seine ! La Vltava, longtemps
rabaissée, ravalée en Moldau par des élites ignares, assurément aimantés par une germanophilie raciste ! La Vltava et
non l’Elbe, plus puissante, plus longue au confluent au pied du château de Melnik ! Avant d’arriver à Chalon-donc-sur-Saône, voir des vignes,
c’est d’une beauté ! Et cette douce verdure des pampres apaise nos
chicanes. Ce vert unique, prometteur, qui, avant la vendange, évoque déjà le
vigneron. Pour qui est né au milieu des ceps, un coteau de vignes transporte
dans la fraternelle complicité des éleveurs de vins.
Vignes_Côte_Chalonnaise Wikimedia Commons Author Mpmpmp |
La côte chalonnaise a longtemps fourni du vin courant aux
bassins ouvriers du Creusot et de Montceau… Sauf que pour ce motif il est plus commode de discréditer notre Languedoc, le Sud, que la Bourgogne… ou le beaujolais
belge…
Suffit ! On a dit « finies les chicanes » non ?
Suffit ! On a dit « finies les chicanes » non ?
La Saône... l'envie
de ces fritures d'antan dans ces petits restos de la rive... du temps où, naïfs
et innocents, il ne nous venait pas à l’idée que l’air pouvait être
vicié, que l’eau pouvait ne pas être propre et pleine de vie.
Verdun-sur-le-Doubs- Wikimedia Commons Author PRA |
La N 73 passe à
portée de Verdun-sur-le-Doubs, célèbre aussi pour le discours de campagne en vue de prévenir une cohabitation, d’un
président, peut-être notre premier monarque républicain et pas seulement pour
sa particule monnayée.
Si c’est pour passer
des chicanes à l’aigre-doux ! Et pourquoi ne pas relever les douceurs du
pays, la pôchouse, la bouillabaisse locale au blanc de Bourgogne, le sandre,
les cuisses de grenouilles, le poulet, le chapon, l’oie, la poularde de Bresse,
emblèmes d’une tradition gourmande ?
Ou encore quelque vision
poétique, comme ces écharpes de brume accrochées aux maïs opulents, entre Verdun
et Navilly. Toute droite depuis Chalon, la route qui colle aux vallonnements
plonge dans des nappes plus épaisses pour émerger, en haut des mamelons, dans
un brouillard effiloché. Il n'est que huit heures au soleil, un interlude seulement, une parenthèse, un répit avant la canicule annoncée.
Ou alors ces jeux de mots rigolos avec les noms des villages traversés ou sur les panneaux indicateurs. A quand la kermesse à Sermesse passée dans le brouillard ? Est-ce qu’à Seurre on en a pour son beurre ? Les voisins Annoire et Petit-Noir vivent-ils en couple ? Le café nous le prendrons à Dole en passant notre « Chemin » si l’aérodrome n’est pas en « Tavaux » !
Ou alors ces jeux de mots rigolos avec les noms des villages traversés ou sur les panneaux indicateurs. A quand la kermesse à Sermesse passée dans le brouillard ? Est-ce qu’à Seurre on en a pour son beurre ? Les voisins Annoire et Petit-Noir vivent-ils en couple ? Le café nous le prendrons à Dole en passant notre « Chemin » si l’aérodrome n’est pas en « Tavaux » !
Dole. Les robinets
de l’aire de stationnement sont à sec… Année de sécheresse ou sanction contre
les gaspilleurs ? Citronnelle ne peut s’empêcher d’aller dire bonjour à un
compagnon, même classe (de naissance), vétéran comme lui, consumériste à
regret, grognard par nature. Son chauffeur fait étape avant de partir pour
Komarom en Hongrie. Le fouet fouaillant comme chez les toutous, chacun tourne
autour de l’engin de l’autre pour lui flairer le pot d’échappement !
"Citronnelle" toujours fidèle ! |
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