dimanche 10 décembre 2017

DIMANCHE MATIN...


DEHORS LA VICE-RECTEUR ! / Mayotte en Danger !

(suite du temps de parole du 28 novembre dernier)

Question de principe car il ne faut surtout pas lâcher le morceau, question de crédibilité ! Nous ne sommes pas dupes des manœuvres tendant à faire accepter, à force de résignation, de lassitude, les dévoiements de l’administration, les mensonges de l’État ! Pas plus que nous n’avions à accepter les insanités de Perrin sur l’utérus des Mahoraises ou les remarques racistes de Coux sur l’accent local, nous rejetons Costantini qui a envenimé des situations déjà difficiles ! 

" Patrick Millan, patron de KweziFM (entretien du 28 novembre 2017) : avant de partir il va falloir régler quelques petits dossiers

Constance Cynique, maligne, pleureuse et immodeste du pataquès :
 « J’ai pas du tout envie de faire un bilan « on a fait ci, on a fait ça ». Ce qui me blesse, ce qui me touche c’est de ne pas avoir réussi à me faire comprendre Je n’ai pas réussi la totalité de ma mission. Il y a encore des gens qui quatre ans après posent les problèmes exactement de la même manière.
On est sur un mur d’incompréhension ; je ne veux pas jouer le pot de terre contre le pot de fer ; si je me bats c’est pour les enfants. L’inspecteur général a été enchanté de ce qu’il a vu, académie dynamique, gens qui avaient envie de faire, de s’engager, il a repéré des gens qui avaient envie de s’engager… autre image de ce qu’était Mayotte… Ce procès d’intention que je ne porte pas les dossiers au ministère les syndicalistes reçus là-haut le savent très bien, ils ne le disent peut-être pas en plateau, mais ils savent très bien les choses qui étaient remontées.

Maligne la guêpe ! Comme par hasard, pas de bilan ! C’est vrai que depuis qu’on met les rapports PISA et PIRLS sous le nez des gouvernants, les sinistres crétins des cabinets qui depuis 40 ans démolissent l’école en France ne se remettent toujours pas en question ! A Mayotte cet entêtement autoritariste pour des rythmes démagogiques a fait que depuis quatre ans, nous n’entendons plus parler de l’essentiel, du contenu des enseignements, de la prise en compte de l’échec scolaire. Ah nous nous souviendrons longtemps du panel de chronobiologistes justifiant la réforme des rythmes ! Dommage qu’un sage comme Boris Cyrulnik, si lucide sur ce qui se passe, ne soit pas entendu. Son analyse, pour faire court, compare les pauvres enfants d’Asie tourmentés pour cause de réussite scolaire, ceux de l’Europe du Nord chouchoutés, épanouis et les nôtres, victimes collatérales des ministres qui passent, des réformes avortées, des idéologies et des dogmes qui prévalent ! 

La consanguinité des cercles nomenklaturistes ? C'est cela qu'elle voulait nous faire comprendre ? La métastase des hauts-fonctionnaires inamovibles dans le cancer qui ronge la République ? Les raisons profondes qui ont promu l'abstentionnisme premier parti de France ?  

Et modeste avec ça ! Madame « je n’ai pas réussi la totalité de ma mission… » madame qui a seulement voulu gérer la pénurie, imposer des difficultés en excès aux Mahorais et faire avaler la pillule ! Dame de fer qui se prendrait, en plus, pour le pot de terre ? Et son inspecteur général vaut comme les fumeux chronobiologistes même s’il est heureux que son constat ne soit pas celui d’un défaitiste à propos d’enfants ! 

Pour ce qui est de la situation de Mayotte, on connait la vieille manie de l’administration, encore coloniale, d’appuyer le couvercle sur les problèmes de l’île. En laissant le temps courir, aux économies immédiates répondent des dépenses exponentiellement onéreuses lorsque le curatif prévaut sur le préventif. Les hauts-fonctionnaires ont quatre ans maximum pour passer la patate chaude et s’en laver les mains ! Voilà à quoi se réduisent les capacités d’une catégorie de grands serviteurs ! pas tous pourris, il va de soi… mais sachez bien que les récalcitrants, victimes de pressions, de coercition, restent condamnés au silence ! 

Autre parenthèse : qu’ils cessent aussi de faire comme si l’argent public sortait de leurs poches ! Dire « on a apporté 9,5 millions » tient de l’indécence quand un élève mahorais ne coûte que la moitié des 8000 € alloués à un métropolitain… 4000 euros qu’il faut partager, qui plus est, avec des clandestins non comptés parce qu’ils ne veulent pas les voir, dans la dotation par habitant ! 

La moitié de la moitié et il faudrait se réjouir d'être considéré français à 25 % ! 
 

DEHORS LA VICE-RECTEUR !

vendredi 8 décembre 2017

" PAURO BESTIO", pauvre bête dit la Margadido / le cochon en Languedoc.



A lire dans http://garae.fr/Folklore/R52_025_12_1941.pdf, une chronique de Madame Tricoire, institutrice à Lavelanet dans les années 30. 

Pour les paysans c’est la plus belle fête de l’année. On fait bouillir l’eau dans la « païrolo beuralhèro », la grosse marmite où se cuisait la pâtée du cochon, celui-là même que le « mangounhè » va saigner de son grand coutelas. Le réveil de la bête qu’il faut sortir de force de la soue n’est pas sans rappeler celui du condamné à la guillotine… Pour lui, c’est la maie qu’on a renversée…

« « Pauro bestio » dit la Margadido et c’est toute l’oraison funèbre du supplicié. »

Elle passe sur le sang recueilli. Le porc est ensuite couché dans la maie retournée sur deux chaînes qui permettront de le tourner sans se brûler en enlevant les soies. L’un arrose, les autres raclent et rasent.

« Le porc […] est bientôt blanc et lisse comme une joue d’enfant. »

On lui passe le « cambalhot », la pièce de bois qui va le suspendre, dans les jarrets.
La tête est coupée. On ouvre la bête ; on enlève tous les viscères. Les boyaux fumants sont gardés au chaud dans un linge. Les femmes lisent les tripes (enlèvent le gras accroché) et vont les laver au ruisseau.
Les hommes rangent les outils. La carcasse reste pendue là. Les femmes ont dû revenir : l’institutrice parle de se mettre à table.
 

Au menu : une grande soupière du bouillon d’un gros morceau de bœuf et d’une poule farcie. 
Un civet de lapin bien parfumé de thym et de laurier. 
   

Un chapon rôti vite flambé ; sous la table, les chiens ont droit aux os. 
Une salade d’endives. 
En dessert, une crème épaisse aux œufs (un flan ?), 
le feuilleté d’une croustade aux pommes, 
la corbeille d’ « aurelhous roux comme des oranges et saupoudrés de sucre » accompagnés de muscat. 
 

On parle du porc :

« Le que n’a pos un porc, un oustal et un ort, dit Polyte, tant bal que sio mort. » 
 (Celui qui n'a ni porc ni maison ni jardin, autant qu'il soit mort)

On critique le gouvernement et la discussion échauffe les esprits. Tant vaut-il inviter Fantilh à chanter en premier sa chanson.
Si l’institutrice a oublié de parler des vins à table (et surtout de ce que devient la carcasse dans la remise), ne manquaient  ni le café arrosé de marc, la liqueur de « génibre », les cerises à l’eau-de-vie ! 

Les oreillettes qui nous donnent une idée de la date, autour de carnaval, en février. Cette fête, la plus belle de l’année pour ces paysans, compterait plus que celles de Noël ou de Pâques même si les convives se quittent avec un « A l’an que bé, si Diu at bol. » comme pour la nouvelle année !

Notes : Lavelanet du Pays d’Olmes, riche d’un passé textile ancien, tient son nom des noisettes, « avellana » en latin… une pensée pour Momon Abelanet, le professeur de français à Victor Hugo (Narbonne) qui a mal tourné (principal à Coursan) ! 
Un salut cordial à Jean-Patrick Moras qui fut proviseur du lycée professionnel de Lavelanet et qui fut mon patron (bon, vous l'aurez compris !) entre 2002 et 2006 au collège de Bandrélé ! 

Photos autorisées commons wikimedia : 
1. Civet_de_lapin_de_garenne_des_Baronnies Author Varaine.
2. Chapon de Saint-Christol rôti sur ses pommes de terre sautées.  
3. Oreillettes à Fleury. 

LES PARENTS & LA CYNIQUE CHEZ RAMINAGROBIS… / Mayotte, France en Danger




L’Union des parents et le snifsu se sont donc retrouvés à Paris, au ministère, le 7 décembre 2017. La nomenklatura joue la montre, comme quand elle dit qu’elle envoie une mission alors que le mal, le diagnostic sont établis depuis des lustres ! Quand le pouvoir est entre les mains de vendus, on envoie une énième mission… Toujours des manœuvres dilatoires pour étouffer, remettre aux calendes grecques… Illustration de la démocratie pervertie, le cartel des malfaisants, l’oligarchie des cabinets interprète sa loi à sa guise ! 

Sur ces entrefaites, on apprend que la France a encore régressé (avec les Pays-Bas), pour la lecture, depuis 2001… dernière en Europe ! 34ème au classement PIRLS ! lanterne rouge dans sa catégorie ! Et depuis quatre ans, ces irresponsables qui y sont pour beaucoup dans la montée des communautarismes, nous bassinent avec une réforme brune, rappelant, dans la forme, la prise en charge puante de la jeunesse par des régimes honnis, déniant le rôle premier des parents, ne pipant mot sur les enseignants, les enseignements, les méthodes, se déchargeant seulement sur les communes !
Pendant plus de quatre ans, on n’a plus parlé de français, de mathématiques et notre lamentable vice-rectrice, en charge de l’éducation des enfants, en arrive à se justifier avec les emplois crées à Mayotte ! Surréaliste ce nouvel argument de sa part ! 

Alors Blanquer, nouveau récipiendaire de ces ministères que la caste victorieuse se distribue en guise de prébendes, « pas dignes de notre pays » ces résultats ? Et derrière toi, ces sinistres crétins arcboutés sur les rythmes comme ils le sont longtemps restés sur la méthode globale, qui te soufflent qu’il faut en revenir à la dictée quotidienne ? Pauvre France à la merci de bonimenteurs manipulés par des cabinets gris ! Depuis 2000, Allègre, Lang, Ferry, Fillon, de Robien, Darcos, Chatel, Peillon, Hamon, V-Belkacem, bons à blablatérer… à faire durer, à attendre que le temps érode comme ils attendent pour le changement climatique !

Bref, nos ambassadeurs doivent attendre une semaine à Paris, une nouvelle réunion, cette fois avec la présence de Constance Cynique…
Grippeminaud se laissera-t-il abuser par la dame au nez pointu ? Sera-t-il bon apôtre avec nos contestants ?

jeudi 7 décembre 2017

FRANÇAISE ENTIÈREMENT A PART ! / Mayotte en Danger


L’État, c'est liberté, égalité fraternité, n'a pas honte de nous seriner la vice-recteur...

La prime de Noël est 4 fois plus basse qu'en métropole soit 57 € au lieu de 228 pour un parent isolé et 2 enfants !

Mieux encore, par personne supplémentaire c'est 3,81 EUROS au lieu de 60,48 €, soit 16 fois moins !

En 2015, versée en catimini le 27 décembre la "prime de Noêl" (chapeau !) de la vice-rectrice dépassait les 10.000 euros !

Comme disait Coluche, en France certains sont plus égaux que d'autres !

mercredi 6 décembre 2017

LA GNÔLE DE L’ANCIEN COMBATTANT / Accents du Sud



 


Dans le Clos du Roi, Marcel Scipion (1922-2013), le berger d’abeilles qui raconte si bien la vie en Haute Provence, parle de la distillation clandestine de la gnôle. Une façon de faire, un vocabulaire qui nous sont familiers et, de fil en aiguille, en prolongement, à propos de son père, une réaction d’ancien combattant de la Grande Guerre face aux commémorations. 

« … avec un bigot, fourche de fer aux dents courbes, on retirait dans des seaux toutes les grappes asséchées qui prennent alors le nom de « raque »… » (1)      

Dans les années trente, c’était déjà interdit de distiller à la maison mais son père attendait pour ce faire la Toussaint ou le 11 novembre quand tout le monde est occupé avec les fleurs du cimetière.

« … le 11 novembre. C’était même ce jour-là que préférait mon père : il disait qu’il avait l’esprit plus tranquille du côté des gendarmes, car brigadier compris, ils sont tous ce jour-là devant les monuments aux morts. Mon père, en bon poilu de Verdun qu’il était – il avait fait quatre ans de tranchée – s’abstenait de participer à ces fanfaronnades qu’il jugeait inutiles ; il préférait en profiter pour faire sa goutte… »

(1) la raco, la rafle tirée, à Fleury, avec le bigos, le préfixe indiquant que les dents sont au nombre de deux. 

 


lundi 4 décembre 2017

SUITE DES TARETS / MAIS QUI VEUT LA PEAU DE CONSTANCE CYNIQUE ? / Mayotte en Danger !



Actu : aux infos de Kwezi ce matin, les parents demandant à revenir aux horaires antérieurs à la réforme s’étonnent du silence des maires alors que 40 % des communes métropolitaines sont autorisées à abandonner ladite réforme. 
La grève est prévue demain matin. 
L’union départementale des parents et le SNI Fsu bientôt reçus au ministère…  

Répondre aux visions partiales, aux contrevérités, aux réponses à côté, ce n’est vraiment pas chercher un poil sur une coque tant les objections sont multiples ! Quel œuf cette vice-rectrice ! 
Rappel : les commentaires apparaissent en italique. 

CC con-sensuelle sur le turn-over des personnels administratifs toujours en contrats limités à 4 ans maximum, des pratiques administratives qui auraient l’avantage de remettre à chaque fois sur le métier l’ouvrage :

« … Quand quelqu’un reste dans la durée des choses, que la personne peut affirmer des étapes qui sont franchies […] une histoire que l’on peut raconter, les gens ne peuvent pas nous dire « avant c’était comme ci ». Que les gens soient rassurés pour « les gens » qui le souhaitent… »

Bien sûr que ceux qui le souhaitent seront un jour débarrassés sauf que ces hauts-fonctionnaires qui se succèdent sont du même acabit : Perrin, Coux, Costantini ! Quatre ans ce n’est pas s’investir « dans la durée des choses », c’est venir, partir et s’en laver les mains ! Pour les urgences, les priorités, les dossiers, toujours trois pas en avant et deux en arrière… c’est ne pas se bouger tant que la catastrophe n’est pas imminente !.. comme pour la crise de l’eau, par exemple, l’an passé ! A la décharge de l’Etat, les élus locaux qui ne valent pas mieux (en général), que les « expatriés » de l’administration parisienne !
Quant aux rythmes, et cela restera un leitmotiv de résistance tant que le pouvoir central s’opposera au bon sens de la population, avant c’était 7h- 12h et personne ne s’en fâchait !

Patrick Millan : Vous savez quand-est-ce que vous allez partir ?

CC insincère : « Non, j’ai une mission jusqu’à la fin année scolaire. Ce qui me porte, c’est les visites, j’ai vu des élèves qui apprenaient, des enseignants très contents de ce que l’on fait. Ce n’est pas abouti… oui le problème reste la pause méridienne. On veut toujours parler de ce qui est fait en métropole… La réforme c’est 1000 emplois et 4000 à terme et quand on me dit que les mairies n’ont pas de moyens, c’est 9,5 millions que nous avons apportés, 200 emplois à la mairie de Mamoudzou,  pas de problématique de salle de classe. A Boueni, j’ai vu 5 parents qui sont venus chercher 267 enfants… Celui qui fait s’expose, celui qui défait s’impose… 183 écoles 55000 enfants… Je crois qu’on a été très collégial… Il n’y a pas ce mouvement qu’on voudrait annoncer partout… »

Même le journaliste pousse à la roue… Sinon, elle est humaine Constance, elle a le contact au moins avec les enfants. Elle parle comme un enseignant sauf que celui que je fus ajoute que les inspecteurs, sauf exceptions, font passer après la qualité relationnelle,  pédagogie au premier sens du terme… Seule compte la loi imposant le programme comme seule compte la loi imposant la réforme des rythmes, le dogme avant tout !
Quant aux emplois, ils en prennent un coup dans l’aile avec un dégraissage généralisé, la fin des contrats aidés qui a amené la mairie de Mamoudzou à fermer les écoles pendant quelques jours parce que l’entretien ne pouvait plus être assuré… Et pour Constance, c’est « pas de problématique de salle de classe » dans le chef-lieu !
Les emplois ? Est-ce républicain et démocratique d’engager des municipalités en grande difficulté financière sinon sous tutelle en faisant miroiter les 90 € de l’Etat (dont la CAF) ?

Est-ce honnête de pousser des mairies au surendettement par le biais d’aides qui ne vont pas durer ?
L’insincérité fait papilloter des aides et ne pipe mot quand tout s’arrête en 2019 !
Quant à la collégialité, si elle consiste à faire adhérer grâce à des mesures biaisées alors que la corruption plombe le monde politique… 

Constance Cynique mérite bien son surnom !