lundi 4 décembre 2017

SUITE DES TARETS / MAIS QUI VEUT LA PEAU DE CONSTANCE CYNIQUE ? / Mayotte en Danger !



Actu : aux infos de Kwezi ce matin, les parents demandant à revenir aux horaires antérieurs à la réforme s’étonnent du silence des maires alors que 40 % des communes métropolitaines sont autorisées à abandonner ladite réforme. 
La grève est prévue demain matin. 
L’union départementale des parents et le SNI Fsu bientôt reçus au ministère…  

Répondre aux visions partiales, aux contrevérités, aux réponses à côté, ce n’est vraiment pas chercher un poil sur une coque tant les objections sont multiples ! Quel œuf cette vice-rectrice ! 
Rappel : les commentaires apparaissent en italique. 

CC con-sensuelle sur le turn-over des personnels administratifs toujours en contrats limités à 4 ans maximum, des pratiques administratives qui auraient l’avantage de remettre à chaque fois sur le métier l’ouvrage :

« … Quand quelqu’un reste dans la durée des choses, que la personne peut affirmer des étapes qui sont franchies […] une histoire que l’on peut raconter, les gens ne peuvent pas nous dire « avant c’était comme ci ». Que les gens soient rassurés pour « les gens » qui le souhaitent… »

Bien sûr que ceux qui le souhaitent seront un jour débarrassés sauf que ces hauts-fonctionnaires qui se succèdent sont du même acabit : Perrin, Coux, Costantini ! Quatre ans ce n’est pas s’investir « dans la durée des choses », c’est venir, partir et s’en laver les mains ! Pour les urgences, les priorités, les dossiers, toujours trois pas en avant et deux en arrière… c’est ne pas se bouger tant que la catastrophe n’est pas imminente !.. comme pour la crise de l’eau, par exemple, l’an passé ! A la décharge de l’Etat, les élus locaux qui ne valent pas mieux (en général), que les « expatriés » de l’administration parisienne !
Quant aux rythmes, et cela restera un leitmotiv de résistance tant que le pouvoir central s’opposera au bon sens de la population, avant c’était 7h- 12h et personne ne s’en fâchait !

Patrick Millan : Vous savez quand-est-ce que vous allez partir ?

CC insincère : « Non, j’ai une mission jusqu’à la fin année scolaire. Ce qui me porte, c’est les visites, j’ai vu des élèves qui apprenaient, des enseignants très contents de ce que l’on fait. Ce n’est pas abouti… oui le problème reste la pause méridienne. On veut toujours parler de ce qui est fait en métropole… La réforme c’est 1000 emplois et 4000 à terme et quand on me dit que les mairies n’ont pas de moyens, c’est 9,5 millions que nous avons apportés, 200 emplois à la mairie de Mamoudzou,  pas de problématique de salle de classe. A Boueni, j’ai vu 5 parents qui sont venus chercher 267 enfants… Celui qui fait s’expose, celui qui défait s’impose… 183 écoles 55000 enfants… Je crois qu’on a été très collégial… Il n’y a pas ce mouvement qu’on voudrait annoncer partout… »

Même le journaliste pousse à la roue… Sinon, elle est humaine Constance, elle a le contact au moins avec les enfants. Elle parle comme un enseignant sauf que celui que je fus ajoute que les inspecteurs, sauf exceptions, font passer après la qualité relationnelle,  pédagogie au premier sens du terme… Seule compte la loi imposant le programme comme seule compte la loi imposant la réforme des rythmes, le dogme avant tout !
Quant aux emplois, ils en prennent un coup dans l’aile avec un dégraissage généralisé, la fin des contrats aidés qui a amené la mairie de Mamoudzou à fermer les écoles pendant quelques jours parce que l’entretien ne pouvait plus être assuré… Et pour Constance, c’est « pas de problématique de salle de classe » dans le chef-lieu !
Les emplois ? Est-ce républicain et démocratique d’engager des municipalités en grande difficulté financière sinon sous tutelle en faisant miroiter les 90 € de l’Etat (dont la CAF) ?

Est-ce honnête de pousser des mairies au surendettement par le biais d’aides qui ne vont pas durer ?
L’insincérité fait papilloter des aides et ne pipe mot quand tout s’arrête en 2019 !
Quant à la collégialité, si elle consiste à faire adhérer grâce à des mesures biaisées alors que la corruption plombe le monde politique… 

Constance Cynique mérite bien son surnom !     

APPELS DU SUD / Faire la fête au cochon !



   

Hier, sans plaisir aucun mais parce que la résistance s’impose comme un devoir quand la démocratie se retrouve peu à peu confisquée par un appareil d’État autoritariste qui fait de plus en plus penser aux tristes « organes » de feue l’URSS, ferraillant contre la mercenaire de l’Éducation piètrement Nationale, à Mayotte comme en Navarre, faute d’une piste sur le Net, je tenais à retrouver dans ma paperasse le nom de ce Directeur de l’Enseignement de 1994 qui, lui, n’avait obtenu que la Lozère pour s’être certainement plus dévoué au peuple qu’à sa coterie. Rien pour le moment mais des trouvailles annexes, sur un cahier d’écolier, un agenda en guise de bloc-notes, des enveloppes, des papiers tous formats.

C’est comme passer un aimant sur des notes en vrac pour s’étonner ensuite des idées qui s’agrègent telles des limailles.

Et nous sommes en décembre, moi en short, torse nu, et là-haut en Europe, la magie de l’hiver avec la neige avant Noël… Les Corbières sont blanches ; la couche atteint cinquante centimètres nous dit Viviane sur le Plateau de Sault… Je pensais depuis quelque temps à Robert Reverdy de Pouzols-Minervois, artiste, poète à ses heures, qui aimait le pays et ses gens. Et je tombe sur ce coup de gueule (avec l’accent siouplèt !) du cuisinier Arnaud Daguin à la radio sur les paysans qui nous nourrissent mais crèvent de faim et sur ces cochons des temps modernes qui nous reviennent quatre fois plus cher que le prix trop modique pour être sincère !   


Et dans mes notes, un mot de tonton Stanislav de Tchéquie « Le cochon, s’il te voit tous les jours, il t’aime ! ». Alors on voit le tableau idéalisé d’une vie d’avant. Idéalisé car qui accepterait pour revenir à une nourriture plus saine, sans parler du travail d’élevage, de se faire tueur, saigneur. Dans le Clos du roi, Marcel Scipion le traduit bien :

« … Mon père, lui, n’avait jamais eu assez de force pour planter le couteau et trancher la veine jugulaire, ou plutôt, il avait trop de cœur : alors il demandait aux autres de faire ce sale travail… »

Robert Reverdy nous raconte aussi la fête du cochon, fête des hommes plutôt, d’une époque où la viande représentait un luxe, un apport très apprécié alors que les menus ordinaires restaient frugaux, sains mais frugaux…   

La fête du cochon.

C’était assurément le plus bel animal
Des cochons élevés au hameau de Laval ,
Bien nourri par les soins de sa propre maîtresse
Son embonpoint marquait l’épaisseur de sa graisse
Deux-cent-trente kilos ! quel remarquable poids
Aussi pour le saigner la lame entra trois fois.
Comme dans un étau, de peur qu’il se débatte
De vigoureuses mains tenaient ses quatre pattes.
Son corps roula pourtant sur les pieds d’un témoin
Alors un peu plus fort on lui serra le groin
A ce moment fatal l’œil vif devint féroce :
Quand le sang coule à flot, la douleur et atroce.
De grâce ! grogna-t-il dans un cri déchirant ;
Cet appel fut perçu par les porcs de Quillan.
Le maître du logis dit pour toute réplique
«  Ta succulente chair va devenir magique
Pour régaler ce soir l’appétissante faim
De mes nombreux convives invités au festin… »
Et c’est pourquoi l’on vit plus de trente personnes
S’attabler tout autour du cousin de Narbonne
La fête du cochon maintient par tradition
L’amitié des amis, aux parents, l’affection.

2 février 1956. Robert Reverdy. 

  


Note :  Laval est un hameau proche de Quillan, sur la route du Col de Saint-Louis, l'ancienne frontière avec le royaume d'Aragon puis d'Espagne où se faisaient les échanges (voir les articles sur les meuniers de Limoux). A ce propos, une thèse prétend que l'expression "Catala bourrou, Gavach porc" n'aurait rien de moqueur et serait simplement liée à ce commerce.  

Photos autorisées :
1. photo PxHere.  
2. Commons wikimedia. Quillan depuis le château 2014 Author Tournasol7