Le Cers a pris confiance. Il bourdonne et corne dans le conduit de quand les gens vivaient autour du foyer.
Dimanche il s'étirait après un long sommeil, dans un réveil tout en douceur... Allons donc, le changement climatique... Le positif : les paysages sont magnifiquement verts après deux mois gris, sans le bleu du ciel, sans celui, aussi marquant que mythique, de la Grande Bleue.
L'Aude après la crue, les vignes exposées au mildiou. En regard, celles des bord de Saône, menacées de sècheresse, sans parler d'une Europe moyenne ou déjà de l'Est où le problème se pose aussi. Un monde à l'envers.
Le déconfinement suite à un exil intérieur, en miroir à un éloignement sous d'autres latitudes, un nouveau retour en arrière et pourtant un jour toujours nouveau, un regard toujours neuf dans ce qu'il n'avait pas vu, dans le passé qu'il reconstitue et même dans ce qu'il reconnait.
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L’Étang de Pissevaches. Inutile d'épiloguer sur les sources ou les vagues qui compilent leurs flux... (Oh faudra aller voir si un grau s'est formé !). Milieu entre le salin, le saumâtre et le suave suivant les saisons. Tamaris, salicorne et même des pins qui auraient colonisé, établi un comptoir. |
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Fleurs qui me pardonneront de ne pas savoir comment les appeler. |
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Et encore... iris pour la taille ou narcisses pour le panachage ? Instantané raté pour le beau beau colvert qui s'est levé. Sinon pas de colonie de beaux oiseaux blancs ou roses... en période faste, ils n'ont que l'embarras du choix pour manger ou dormir. |
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"Ajouter une légende" une possibilité pour les images proposées. Alors oui, ce pin remarquable, une légende en légende. |
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Sur ce piémont fertile des débris arrachés au clapas qui donnent de si bons vins, entre la garrigue et l'étang, abrité du Cers et ouvert aux vents marins, ce grand pin illustre à lui seul le climat au sens écolooenologique du terme, le cadre, les conditions bienveillantes du coin... Ce n'est pas un hasard si huit campagnes (domaines) occupent cette terrasse sur quatre kilomètres à peine, à vol d'oiseau. |
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Soit loué, homme sage qui n'a jamais hésité à laisser de beaux arbres (est-il classé ? il le mériterait !) quitte à se priver de quelques dizaines de kilos de raisin. Il n'en reste qu'un mais la voiture nous donne une idée de ses belles dimensions ! Presque vingt mètres de haut, quinze environ pour sa frondaison ! |
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Des vignes jusqu'au bord de l'étang. Ensuite, par ce bel itinéraire qui nous fait longer une petite Camargue, la déception de ne pas voir des hirondelles chassant les moustiques dans le creux des tamarins et oliviers de Bohême et seulement ces goélands soit disant protégés qui envahissent le ciel... |
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A Fleury on dit "la plaine", celle de la rivière... Hâbleurs, prétentieux les Sudistes ? La plupart ne pensent même pas à l'Aude, fleuve. Comment se douteraient-ils qu'il figure tout modeste qu'il est, entre ses grands frères, le Rhône d'un côté et l'Èbre au sud ? A la suite des Romains, on a renoncé à le dompter, c'est à peine si les hommes se sont permis de l'apprivoiser... Enfin j'ai déjà soupiré mon ode à l'Aude dans des articles plus anciens... Et si les "Racines et les ailes" viennent faire leur miel de ce delta unique par bien des dimensions, par pitié, qu'on nous épargne les commentaires avec l'accent du nord ! Marre d'entendre "pièr" et "rivièr" ! |
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Le charme, entre la fougue de l'Atax historique et les humains qui résistent lors de ses colères pour profiter de ses alluvions et limons, agit toujours quand on parcourt la route en balcon, là où la Montagne de la Clape s'arrête. |
Un pays ouvert à tous les horizons (ici la Montagne Noire au fond) mais aussi à un champ immédiat, la terre qu'on foule comme dans Microcosmos, ce si joli film sur les peuples de l'herbe, de la prairie. Un terroir aux pieds de ceux qui aiment, locaux, adoptés voire parachutés mais qui acceptent que le natif que je suis puisse se dire, humble d'amour, "Ô moun païs...".
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