Carnaval, les élections, la mi-carême et le carême, la sauvageonne, Pâques et pâquette, l'Henri des faubourgs avec les premières hirondelles, le 1er avril, l'âge d'or fêté avec la blanquette de Limoux et toujours des articles de journaux, des lettres, des photos, des cassettes encore audibles, des cours en trente exemplaires sur la subordonnée ou le devoir surveillé de latin... à distribuer demain aux potaches du lycée-caserne Victor Hugo !
Encore la carte amoureuse d'Ernestine à Jean, loin d'imaginer qu'ils seraient un jour mamé et papé et aujourd'hui un ouvrage dédié "à la gloire du pays audois"... imprimé à Angers certes (juin 1953), mais remarquable par ses huit dizaines de photos et autant d'extraits d'auteurs dont la veine et la transcendance enrayent le chauvinisme primaire de quelques pédants ou ignares.
Pommetée de douze pièces d'or, notre croix occitane parraine fort discrètement ce recueil remarquable. Toujours en couverture, une jeune femme drôlement coiffée.
Il est mentionné au verso que la photo ainsi que la composition de la page sont de "Henry Fagedet, studio Henry, à Narbonne. Lettre de W. Landelle"
Henry Fagedet ! Un nom connu de tout le Narbonnais ! Le studio Henry justement (on trouve aussi "Henri") ! Pour ce qui est du renom, l'ordi avantage son fils, Claude (1928-2017), trois fois médaillé d'argent au concours du meilleur ouvrier de France (le "Poulidor de Narbonne" Wikipedia).
Photographe de presse et d'expositions, il participe à des clubs amateurs et intervient comme historien auprès de l'Académie du Temps Libre.
Parmi ses ouvrages outre Gruissan, Fontfroide, "L'Histoire de Narbonne racontée à mes filles" (2004). Parmi ses expositions et conférences, en plus de Narbonne en 1930 ou 1940, le Guatemala, les minorités du sud-ouest de la Chine et "l'Aude, un fleuve fantasque" (2010) !
Ce n'est qu'en troisième de couverture que la mystérieuse jeune femme de couverture se dévoile :
réf. http://www.cabotages.fr/les-chalets-de-gruissan/
Un autre Narbonnais à l'honneur, le docteur Paul Duplessis de Pouzilhac :
https://www.biusante.parisdescartes.fr/sfhm/hsm/HSMx1997x031x003_4/HSMx1997x031x003_4x0277.pdf
La Jaquettou est une chanson écrite par Maxime Rajol (1845-1909), un auteur carnavalesque narbonnais, géomètre de métier. Elle fut mise en musique par Emile Gontharet , un luthier de la ville. Les feuillets furent vendus, dit-on, un sou durant les fêtes du Carnaval. Du fait du sujet plus relevé que les couplets habituels de la mascarade, la chanson connut le succès. La belle Jacquettou n’était autre que la mère de l’auteur, Jacquette Rajol, une des plus jolies modistes de Narbonne, quartier Lapeyrade. La chanson se compose de quatre couplets de huit octosyllabes.
RépondreSupprimerCette chanson a été chantée à Narbonne par Auguste Affre, "lo rossinhòl narbonés" , premier ténor du Grand Opéra de Paris, dit Gustarello (Saint-Chinian 1858 – Cagnes sur Mer 1931)
On trouve la chanson interprétée, sur le site du Cercle Occitan de Narbonne, par la Simouno/la Simona, (http: //www.cercle-occitan-narbona.fr/), sur YouTube. L’enregistrement est malencontreusement amputé des 6 premiers vers. C’est ce texte que j’ai essayé de retranscrire à l’oreille avant qu'on ne m'en procure une version imprimée.
Le Club La Jaquettou, 7 avenue de la Côte des Roses à Narbonne, est une association de loisirs seniors loi 1901 fondée en 1997.
Je m'étais intéressé pour la traduire, à cette chanson. Quel rapport entre la chanson,la photo d'une fine Narbonnaise en coiffe locale typique, illustrant LA BELLE AUDE en 1953 et le commentaire de Paul PLESSIS de POUZILHAC sinon que la chanson et le prénom semblent être devenus emblématiques de Narbonne?