A Chiconi, tout va bien selon le conseiller
pédagogique, larbin, s’il en est, de sa hiérarchie. La mairie fait ce qu'elle
peut... c'est à dire que ce sont les parents qui assureraient la dînette et qui
seraient chargés de la surveillance... Résultat : deux accidents, deux bras
cassés dans la semaine... Faut-il s’en étonner ?
A Ouangani, un bon nombre de gosses traîne dehors (ont-ils quelque chose à manger ?) en attendant la reprise des cours.
Dembéni : 1 euro a été demandé aux parents pour des
assiettes en inox pour compenser le fait de manger par terre... pardon, sur une
natte... qui plus est payée par les instits qui se sont cotisés... !!
Une réforme sur le dos des autres, c'est indolore pour
ceux qui l’imposent !
A Bandraboua dont l’allégeance politique aveugle
a fait appliquer les rythmes dès l’an dernier (mais qui n’a rien reçu pour
autant), les enfants mangent par terre... mais peut-être que les collations ne
sont plus apportées par un camion-benne, comme ce fut le cas par le passé.
A Tsoundzou 2 où la femme de l’inspecteur en lieu et
place, nommée comme par hasard « maître + », avait la possibilité de
récupérer les gosses, les parents ne supportent plus la réforme « aberrante »,
qui plus est sans garderie, ni restauration. L’école a donc repris les horaires
antérieurs... la vice-recteur l’aurait demandé et toléré pour les dix jours qui
restent avant les vacances d’octobre...
Demain, la maternelle de Mangajou embraye sur la
réforme... Ne manquez surtout pas le prochain épisode !
Moralité, il n’y a rien à attendre de « sinistres
crétins (1) » au service exclusif d’une administration d’Etat dont le
fonctionnement tient toujours du néocolonialisme. Profondément
antidémocratique, il consiste à imposer des « oukases »... comme
disait l’inspectrice de l’an dernier « Je dois tenir mes
objectifs ! ».
« Mayotte est hors sujet quant au débat sur les
rythmes scolaires. » (L’Alsace / avril 2011) ; Madame Nathalie Costantini
(2) devrait méditer cet instant de lucidité d’un prédécesseur plus connu, il
est vrai, pour ses considérations sur l’accent des îliens et l’utérus des
Mahoraises, monsieur François-Marie Perrin...
(1) on doit ce constat sans fioriture à Natacha Polony
(le Figaro) (v. articles antérieurs).
(2) Comme
les préfets Degos (18 mois seulement à Mayotte) ou Witkowsky (18 mois aussi) peut-être
obtiendra-t-elle un poste au ministère pour services rendus à ces technocrates
des cabinets ? Ces « grands » serviteurs qui ne servent que
leurs intérêts particuliers et ne savent plus rien de l’intérêt général.
PS : deux reportages à la télé sur les manifestations des parents depuis lundi !!!
photo autorisée : commons wikimedia.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire