samedi 21 janvier 2017

OCCITANICA & la revue FOLKLORE, première revue ethnographique de France.

OCCITANICA, médiathèque numérique occitane, nous parle de la revue FOLKLORE (de 1938 à 1988) portée par le « Groupe audois d’études folkloriques » (GAEF) puis le « Groupe audois de recherche et d'animation ethnographique » (GARAE)... D'où mon commentaire... 

 photo : auteur garae.fr

Non seulement un fonds unique mais aussi ouvert à tous par les voies de l'internet. A 9000 kilomètres, c'est simplement formidable de se plonger dans le passé, de s'enrichir... à peu de frais.
Si quelques rats de bibliothèque voulant monnayer leurs recherches grâce aux livres qu'ils sortent, sont contre la mise en ligne d'un patrimoine culturel, la quasi totalité des gens de culture ou ponctuellement curieux et en tous cas pas assez déterminés pour courir les archives, ne peuvent que s'en féliciter. 
Je lis dans cette présentation à propos de la revue Folklore « Doyenne des revues d’ethnographie publiées en France »... Dans une France exceptionnellement diverse, le département de l'Aude présente, à son échelle, une pluralité remarquable de climats, de pays, d'habitants et une histoire permettant de se projeter dans l'avenir. Et j'espère bien que tous ceux qui tiennent à leurs racines pensent de même, à commencer par mes frères de l'Hérault, du Roussillon, de l'Ariège, du Tarn et de Toulouse, pour ne rester que dans notre secteur !
Face au nombrilisme jacobin de Paris, phagocytant la province (1) et tendant à imposer de facto une vision francilienne de la langue, de la culture, de l’État, il est culturellement et historiquement vital de sauvegarder et d'entretenir notre identité audoise, sudiste, occitane... Comment celui qui ne commence pas en assumant qui il est et en s'occupant d'abord des siens peut-il en conscience œuvrer pour les autres en premier ? Ne culpabilisons surtout pas quand des reproches boboïsants et moralisateurs nous sont adressés ! Si les civilisations meurent, si des hommes, malheureusement, meurent, c'est en défendant sa vie et sa culture qu'on défend celles du voisin, puis celles plus loin, puis celles de l'Européen pour en arriver à considérer la planète en tant que village mondial. Quand je pense que la langue d'Oc, dénigrée, délaissée à force de lavements républicains (un patois à éradiquer !) n'a longtemps été étudiée que par des étrangers, en Allemagne notamment ! 
Mais je m'égare, macarel ! Je voulais seulement aller voir quelles étaient les grandes peurs, dans les campagnes, par le passé... et parce que le temps est au froid, les mythes liés par exemple à la chasse de la lèbro la nuit, quand la neige couvre le paysage...  (lièvre est féminin en occitan, Daniel Auteuil le dit bien dans Jean de Florette).

Al cop qué ven ! 

 le lièvre, animal mythique universel, ici en Tchécoslovaquie, par Joseph Lada (1948)

(1) Vous l'avez vue, la Marie-Sophie "à carreau" du journal télévisé, trahissant Perpignan, parce que perdre son accent et faire la parisienne c'est se convertir au jacobinisme carriériste des jolis minois... 

à explorer : http://www.garae.fr/new/spip.php?rubrique78   

vendredi 13 janvier 2017

«... MOI JE VEUX PAS FAIRE DE POLITIQUE... (6) »

«... MOI JE VEUX PAS FAIRE DE POLITIQUE... » clame la vice-recteur assimilant la politique seulement au côté puant de la chose, s’emmêlant les pinceaux entre le « tout pourri » et le « tout ou rien » sauf qu’elle se serait trop avancée auprès de la délégation FN préparant la visite de Marine le Pen pensant à voix haute que la départementalisation rendrait plus aigu le problème de dépendance de Mayotte et qu’un statut de collectivité territoriale unique aurait été plus adapté à la taille et aux spécificités de l’île... http://joellemelin.com/video-de-conference-sos-mayotte-mayotte-aujourdhui-leurope-demain/
Et pourquoi pas un statut sur mesure de collectivité départementale, manière de revenir dix ans en arrière ! Elle fait pas de politique mais pour foutre la merde !
NON, NON et NON, la moindre des honnêtetés eût été de dire que le statut de département met la barre haute et que la France qui se déshonore depuis quarante ans en aggravant les difficultés de Mayotte, aurait dû saisir l’occasion de rattraper, d’impulser enfin, sans plus lésiner sur le 0,7 % de moyens nécessaires, le miracle mahorais. Malheureusement...
Et quel culot, entre nous, de penser que comme le Mahorais est aussi gentil que solidaire, ce n’est pas grave de lui imposer des charges supplémentaires à propos de la réforme !
« Avec 1600 élèves, nos établissements ils sont calmes... » 
C’est ça ! parquons 2000 enfants à y être ! mais qu’est-ce que c’est cette conception complètement dévoyée de l’égalité de traitement entre citoyens français ?!?!?!

Suite de l’entretien avec l’équipe de Kwezi FM :

« Constance Cynique : depuis 5 ans, on n’était pas en période électorale et il y a quand même un certain nombre de choses qui ont été faites et moi je veux pas faire de politique, c’est pas mon propos. ce que je veux seulement dire c’est que on vous a menti,  moi je ne suis pas pour la loi du tout pourri, du tout, du tout ou rien, pardon, et donc on peut toujours dire on n’est pas arrivés au bout, en effet, il manquait + de 350 salles de classe, il en manque à peu près le même nombre et pourquoi, pas parce qu’on n’a rien fait, il en manque à peu près le même nombre parce qu’on a accueilli plus de 4500 élève s de plus. Et donc, vous voyez il y a quand même beaucoup de choses qui se sont faites. Voilà !

Patrick Millan : le problème c’est que dans quatre ans il faudra encore des constructions...

CC : à l’impossible nul n’est tenu...  ça c’est un autre problème, ce n’est pas moi que vous interrogerez sur ce sujet.      

Samuel Boscher : pour l’école en construction, on a eu très très peur, le chantier s’était arrêté. En même temps, c’est pas effrayant, une école aussi grosse, 24 salles de classe, ça va accueillir 700 gamins, c’est un gros collège en métropole...

PM : 700 au début, ça veut dire probablement 1500 ou 2000 à la fin

CC : Non, sur les écoles, ça ne bouge pas. Euh, mais en revanche, oui mais ça fait partie de ce que Mayotte sait faire c’est à dire une école à 500 en métropole c’est assez rare mais ça existe aussi en métropole. En revanche, une école comme ça à Mayotte, c’est pas un souci. Quand vous voyez nos établissements scolaires avec 1600 élèves, nos établissements ils sont calmes, par rapport à des établissements de métropole. Tous les gens qui viennent ici et qui débutent, j’en discutais avec un enseignant qui vient d’arriver à Mayotte... /...  les élèves sont des élèves qui sont captifs parce qu’ils savent l’intérêt de l’école. et donc voilà, là aussi comparons ce qui est comparable. On peut faire ce genre de chose à Mayotte... ça existe déjà, vous avez à Combani une école avec 30 divisions. Donc ça existe déjà ; là aussi ne faisons pas peur aux gens; mettons-nous en capacité de pouvoir sécuriser ces écoles pour faire en sorte qu’il n’y ait pas de problème dans ces écoles, c’est plutôt comme ça qu’il faut le voir...

PM : on va revenir sur votre légion d’honneur. Lors de la cérémonie vous avez dit que vous dédiez cette légion d’honneur aux gamins, pourquoi  ?

CC : je pense que c’est grâce à eux. ils me donnent, franchement, vous Voyez toutes ces polémiques, vraiment moi je ne me construis pas dans le conflit. Toutes ces polémiques sont des choses qui me prennent beaucoup d’énergie, énergie que je voudrais mettre sur autre chose. Quand je vois ces enfants avec des sourires magnifiques, ces mamans qui arrivent avec des colliers de fleurs, qui ont les larmes aux yeux, ça me met aussi dans cet état et donc, franchement, une chose est sûre, j’en aurai un souvenir vraiment émotionnellement très très fort... »

DÉSOLÉ, CONSTANCE, DE NE PLUS POUVOIR CROIRE EN TES CAPACITÉS ÉMOTIVES ! JOLIES CES LARMES, MAIS DE CROCODILE... ELLES NE FERONT PAS PLEURER DANS LES BANGAS... TU NOUS AS TROP BALADÉS POUR QU'ON LES RESPECTE...