OCCITANICA, médiathèque numérique occitane, nous parle de la revue FOLKLORE (de 1938 à 1988) portée par le « Groupe audois d’études folkloriques » (GAEF) puis le « Groupe audois de recherche et d'animation ethnographique » (GARAE)... D'où mon commentaire...
photo : auteur garae.fr
photo : auteur garae.fr
Non seulement un fonds unique mais aussi ouvert à tous par les voies
de l'internet. A 9000 kilomètres, c'est simplement formidable de se
plonger dans le passé, de s'enrichir... à peu de frais.
Si quelques rats de
bibliothèque voulant monnayer leurs recherches grâce aux livres qu'ils
sortent, sont contre la mise en ligne d'un patrimoine culturel, la quasi
totalité des gens de culture ou ponctuellement curieux et en tous cas
pas assez déterminés pour courir les archives, ne peuvent que s'en
féliciter.
Je lis dans cette présentation à
propos de la revue Folklore « Doyenne des revues d’ethnographie
publiées en France »... Dans une France exceptionnellement diverse, le
département de l'Aude présente, à son échelle, une pluralité remarquable
de climats, de pays, d'habitants et une histoire permettant de se
projeter dans l'avenir. Et j'espère bien que tous ceux qui tiennent à leurs racines pensent de même, à commencer par mes frères de l'Hérault, du Roussillon, de l'Ariège, du Tarn et de Toulouse, pour ne rester que dans notre secteur !
Face au nombrilisme jacobin de Paris,
phagocytant la province (1) et tendant à imposer de facto une vision francilienne de la langue, de la culture, de l’État, il est culturellement et historiquement vital de
sauvegarder et d'entretenir notre identité audoise, sudiste, occitane... Comment celui qui ne commence pas en assumant qui il est et en s'occupant d'abord des siens peut-il en conscience œuvrer pour les autres en premier ? Ne culpabilisons surtout pas quand des reproches boboïsants et moralisateurs nous sont adressés ! Si les civilisations meurent, si des hommes, malheureusement, meurent, c'est en défendant sa vie et sa culture qu'on défend celles du voisin, puis celles plus loin, puis celles de l'Européen pour en arriver à considérer la planète en tant que village mondial. Quand je pense que la langue d'Oc, dénigrée, délaissée à force de lavements républicains (un patois à éradiquer !) n'a longtemps été étudiée que par des étrangers, en Allemagne notamment !
Mais je
m'égare, macarel ! Je voulais seulement aller voir
quelles étaient les grandes peurs, dans les campagnes, par le passé...
et parce que le temps est au froid, les mythes liés par exemple à la chasse de la lèbro la nuit, quand la neige couvre le paysage... (lièvre est féminin en occitan, Daniel Auteuil le dit bien dans Jean de Florette).
Al cop qué ven !
le lièvre, animal mythique universel, ici en Tchécoslovaquie, par Joseph Lada (1948)
(1) Vous l'avez vue, la Marie-Sophie "à carreau" du journal télévisé, trahissant Perpignan, parce que perdre son accent et faire la parisienne c'est se convertir au jacobinisme carriériste des jolis minois...
à explorer : http://www.garae.fr/new/spip.php?rubrique78
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