mardi 7 juin 2016

MAYOTTE FAÇON « DÉVOYÉ SPÉCIAL » (suite & fin) / Mayotte, France en Danger.

MAYOTTE FAÇON « DÉVOYÉ SPÉCIAL » (suite & fin).

Des humains expulsés par d’autres se retrouvent avec bagages et enfants sur les routes. On entend « chasse aux étrangers », « crise des expulsés », « initiative citoyenne », suivant d’où viennent les commentaires...  A la télé, ils passent les « déracinés de 1945 » et on se prend à se demander comment c’est encore possible, 70 ans après, le contexte en serait-il différent ! Doit-on encore parler de « décasés », de « déplacés » ?  Et qui oserait exprimer que les « déportés » n'appartiennent qu'au passé ?
Pour ENVOYÉ SPÉCIAL, par contre, ce n’est presque pas d’actualité ! Il est plus important d’attiser haines et vindictes ! Haro sur Mayotte département, la pelée, la galeuse d’où viendrait un mal surtout pas imputable à la grande bonté de l’État, à l’indulgence de la grande famille française. Le département ? un statut que les braves Gaulois veillant dans nos têtes, auraient refusé si on leur avait (illégalement) demandé !
L’émission en « prime time » revient sans le dire sur le demi-siècle qui n'aurait en rien ancré ancré Mayotte dans la République !

Un intervenant regrette que Mayotte soit la dernière roue du carrosse pour ne pas dire la petite dernière, reléguée dans une cabane au fond du jardin familial !

LES MOYENS ! L’ancien préfet du milieu des années 90, Philippe Boisadam, ose avancer le poncif « la France n’a pas les moyens » !  Comment ? Ne sommes-nous pas le quatrième "donateur" de la planète ? L’Agence Française de Développement (AFD) ne distribuait-elle pas 9,35 Milliards d’euros encore en 2011 ! Ne vient-on pas de déverser près d’un milliard d’euros pour le métro du Caire ? Même retiré des affaires, l’ancien « gouverneur » de Mayotte n’a visiblement pas changé ! Passons sur son point de vue sur Mayotte française et la départementalisation ne présentant que peu d’intérêt... l’image de « papa la France » infantilisant l’Africain, on ne connaît que trop...
http://www.afd.fr/webdav/site/afd/shared/L_AFD/L_AFD_s_engage/documents/rapport_public_politique_francaise_aide_publique_au_developpement.pdf

Et dans sa cabane, que peut en penser la petite française bannie, plus maltraitée que les étrangers et les bi-nationaux ?  


 
Lamentable après cela de pousser la radinerie à toujours serrer la vis à 200.000 Français, l’équivalent de la population rennaise. D’accord pour « l’autopsie d’une faillite politique » mais sans taire la procrastination, les errements, les manquements, les erreurs flagrantes qui ont conduit à l’impasse ! Et puis considérons la manière dont les devoirs s’imposent au plus vite alors que les droits sont remis à 2025 sinon 2036... comme ils le firent avec le département !
Que dit le reportage concernant les impôts sinon que l’assiette doit être pleine même si seulement la moitié de la population y contribue ! Et sur quel ton anodin, cette trahison du principe d’égalité devant l’impôt est énoncée ! Cela deviendrait presque normal de payer double, cela fait sourire même !
Mansour Kamardine, ancien député, a eu l’occasion de faire un parallèle révélateur d’une relative fourberie gouvernementale. Taper fort avec les impôts pourrait pousser Mayotte à faire machine arrière. Saint-Pierre-et-Miquelon (promue de force par la France contre l’avis des insulaires pour faire pression sur le Canada et immatriculée 975 en 1976) préféra revenir à son statut de Collectivité Territoriale en 1985 pour éviter une trop forte pression fiscale. (Dans ce reportage, l’ancien député pâtit certainement d’un montage mettant plutôt en avant ses maladresses : « On chasse les clandestins, on demande aux étrangers de partir... » quand il s’agit de « déloger des occupants illégaux » de terrains, de maisons... Ses interventions sur les médias locaux, nettement plus mesurées lui ont valu une dizaine de cambriolages avec incendie criminel pour le dernier en date).   



LA POSTE... défaillante comme bien des services de l’État... le mauvais exemple venu d’en haut autorise certains employés à en rajouter... Certaines lettres mettent des mois à arriver, de trop nombreux colis n’arrivent jamais...

NOS MONARQUES RÉPUBLICAINS... Laisser penser que c’est le président qui peut offrir ou refuser la départementalisation, c’est pousser un peu même si Giscard se permettait d’offrir 70000 nationalités aux Comores s’ils votaient pour lui.
Mitterand lui, en visite officielle, a atterri à Moroni, à Antananarivo mais bouda Pamandzi. Un désamour, sur un règne de 14 ans, qui s’est au moins marqué par le gel de toute évolution voulue pour Mayotte.
Célèbre pour les paysans de chez lui qui ne mettent pas la charrue devant les bœufs, Chirac a quand même offert (à quel titre ?) un ensemble cuisine-réfectoire à la ville de Sada... un bon augure pour la pause méridienne des rythmes scolaires que nous devons à nos sinistres crétins ! 



Et Jospin ? Un temps dauphin et si paternaliste pour dire qu’il aurait dû emmener son ministre des finances tant on lui en demande ! C’est encore passer sur tout ce qui est donné à l’étranger, non ?
Sarkozy, tel Louis sous son chêne, a joué la générosité... après un demi-siècle de tergiversations ! Son conseiller, par contre, a bien été le seul à se départir de la posture normalement hypocrite des politiques, évoquant un point de vue philosophique et moral, exprimant, en substance «... doit-on être prêt quand on décide d’avoir un enfant ? »...

Paroles ô combien réconfortantes pour la petite dans sa cabane au fond du jardin !

Comme avec le trop-plein d’infos du Net où, aiguille dans la botte de foin, la vérité se cache, quelques commentaires, cependant, dévoilent la responsabilité d’un État qui « n’a pas fait les choses dans l’ordre », d’un État qui s’accommode d’une population à  « 84 % sous le seuil de pauvreté »  (16 % en métropole), d’un État qui après avoir toujours repoussé une départementalisation (1) l’a accordée, mais au rabais.
L’État qui fait la part belle au patronat et aux multinationales (Casino, Carrefour, Sodifram, Total, Colas, etc. ) au point, dans le BTP, par exemple, de ne pas réagir pour les malfaçons ? Comme pour les routes, est-ce payer trois fois plus cher pour trois fois moins de camelote et en prime une obsolescence programmée trois fois plus rapide ? 
L’État, puisqu’il faut l’appeler par son nom, tolérant les États dans l’État, les administrations comme autant de métastases où moins serviteurs que jamais, plus énarques que toujours, les hauts fonctionnaires se servent surtout, sûrs de faire carrière tant que leur "polit-buro" reste caressé dans le sens du poil. La combine consiste à nier les difficultés, à ne pas demander de moyens, à garroter les doléances du peuple, à dénier à la base le droit d’exprimer son désaccord, à escamoter la réalité des problèmes (2), à acquiescer à tout ce qui vient d’en haut, à surenchérir même dans les inepties (réforme des rythmes (3)), à claironner des valeurs républicaines pour eux virtuelles...
Un cercle vicieux alimentant un dévoiement oligarchique généralisé confiscatoire de la démocratie !       

Dans un bilan à l’aune des « dysfonctionnements » relevés, le problème migratoire a été minoré sinon tu. Les étrangers sont plus nombreux que les Français et l’île pourrait compter deux fois plus de gens que ce que chante l’INSEE (4). Facile d’incriminer d’abord les Mahorais, ces pelés d’où viendrait tout le mal ! Et surtout rien sur la responsabilité des Comores ainsi que le double-jeu d’une cinquième colonne de comoro-français plus nombreux que les Mahorais (Marseille est la première ville comorienne au monde !) et dont la pression n’est pas étrangère aux occlusions affectant Mayotte. Ce n’est qu’à ce stade de l’énoncé des causes que la responsabilité des locaux peut être avancée (travail au noir, marchands de sommeil, mariages blancs, reconnaissances d’enfants, sexe...).

Est-ce la faute à la petite ? 
C’est quand qu’on n’aura plus honte de la présenter aux visiteurs, elle qui croupit dans la cabane au fond du jardin ? Un enfant reconnu doit être traité comme les autres et passer avant les étrangers ! Et entre parenthèses, sa grande sœur, La Réunion, pour ne pas la nommer, devrait l’aider et non camper sur ses privilèges, ce que, entre nous, un géniteur juste et honnête n’aurait jamais permis ! 


Nous concernant, il serait exagéré de parler de PROPAGANDE et de BOURRAGE DE CRÂNE... Nous sommes en France, voyons, pas en Afrique... Dire qu’on peut nous manipuler, relève de l’insulte. Nous si fiers de voter blanc sans être nuls, nous, soulagés, presque contents qu’on ne tienne pas plus compte, d’ailleurs d’un NON au référendum de 2005. Nous, si confiants dans un système représentatif si dévoué, si peu carriériste et pas intéressé pour trois sous... Nous, prêts à les entendre chanter des lendemains de croissance !
Et puis, parler de galeux si lointains fera oublier peut-être qu’on se gratte, tant ça démange en Hollandie !

Raison supplémentaire d’espérer en une Sixième République !  

(1) un projet de loi pour la départementalisation fut déposé le 12 mai 1976 à l’AN puis retiré avant d’avoir été discuté. La loi fondant la Collectivité Territoriale à statut particulier et provisoire (24 déc 1976) devait être reprise puisqu’une consultation des Mahorais était prévue dans les trois ans...          
(2) Longtemps l’essentiel a été de mettre le couvercle sur la marmite... Qu’il y ait le moins de remontées possibles en haut lieu, à "Paris" !
(3) un bilan de la réforme en France continentale n’est-il pas tenu sous le coude afin que, en période électorale, sa divulgation ne compromette pas davantage les libéraux aux gouvernes ?
(4) Parmi les avantages, pour l’État, une dotation globale de fonctionnement deux fois plus faible à verser, des cartes de séjour en nombre qui rapportent, "énormément dit-on", à la préfecture et sans que nous puissions évaluer ce que la corruption peut rapporter à certains indélicats...  
Par le plus grand des hasards, la radio Kwezi livre des chiffres de l'INSEE sur la présence étrangère à Mayotte. La statistique concernerait l'année 2012 et les plus hautes valeurs flirtent exceptionnellement avec les 50 %... Qu’ils aillent donc dans les écoles où se font les prévisions pour l’an prochain avec une moyenne de 70 % d’étrangers dans les classes !  

lundi 6 juin 2016

MAYOTTE FAÇON « DÉVOYÉ SPÉCIAL » / Mayotte, France en Danger.


SUSPECT de parler de Mayotte alors que ça barde en métropole (grèves, mouvements sociaux, aléas climatiques même, comme en 1789...) !

LOUCHE de parler de Mayotte... venant de manipulateurs imputant toujours la faute aux autres !
 
Que peut cacher la diffusion par Envoyé Spécial d’un sujet de dernière minute ?
Si tout n’est pas faux, tout est interprété. Il faudrait dépasser le vieux débat de Mayotte française, les confusions entre "colonisation" et "droit des peuples à disposer d’eux-mêmes", les tables onusiennes loin d’être gravées dans le marbre, le statut départemental brandi tel une CB gold. Ainsi, le cynisme des pouvoirs successifs apparaîtrait sans les scories liées à la décolonisation et aux véto historiques de notre pays, un membre permanent du Conseil de Sécurité. En ce sens le reportage à l’écran le 2 juin en devient anachronique car si l’immigration préoccupe l’Europe, ici elle a submergé une population qui en est à chasser des « occupants illégaux » de biens privés (qu'en est-il des domaines publics ?). Des gens partent, avec les gosses et les matelas pour un « camp » de réfugiés (les autorités voudraient qu’on parle de « parc ») tandis qu’une voyoucratie aussi nombreuse que violente ajoute ces raisons pour multiplier ses exactions au moment où l’État, au pied du mur, se décide ENFIN à faire appliquer une loi dont il ne faisait pas cas, hier encore. Des renforts arrivent à force sinon par force si on peut parler ainsi des effectifs doublés d’un coup.
Cela augure-t-il d’un changement complet de politique pour une coopération active avec les voisins comoriens après des décennies de laisser-aller, d’hypocrisie, de corruption non dénoncée et de solidarité pervertie ?
Dans cette perspective, il est possible de reprendre le vieux débat, serait-ce avec mauvaise conscience puisque des chasses à l’homme, et nombre d’expulsés rappellent malheureusement d’autres tristes colonnes de réfugiés, puisque l’île est livrée à des violences qui résument bien des démissions étatiques, des infos qui n'ont pas eu l'heur de faire l'actualité de « DÉVOYÉ SPÉCIAL ».      

http://www.francetvinfo.fr/replay-magazine/france-2/envoye-special/envoye-special-du-jeudi-2-juin-2016_1469528.htm l

A 33 minutes 48 secondes de la vidéo complète, Françoise et Guilaine présentent ainsi le reportage à venir : « Et maintenant l’actualité de ce matin, Mayotte. Depuis quelques mois, cette île à 8000 km de Paris connaît une situation de plus en plus tendue. Mayotte c’est le plus jeune département de France mais aussi le plus pauvre. Moins d’un habitant sur six a un emploi. Nous avons voulu comprendre pourquoi il y a cinq ans cette île au large de l’Afrique est devenue un département français. Qui a pris cette décision et pourquoi ? Nous allons donc remonter le fil d’un choix politique qui ressemble bien aujourd’hui à une faillite...»

TOUT SE CONFIRME !
C’est une simple actualisation d’une situation vieille au moins de 42 ans ! Commode, en effet, de reprendre le radotage habituel. Mayotte lointaine cristallise les problèmes ! « Africain pauvre » oh ! le pléonasme !  « Département africain », joli l’oxymore ! Et le chômage à un niveau (sous-entendu, « le nôtre à côté ! ») ! Mais qui va- t-on montrer du doigt (sous-entendu, « nous, on n’y est pour rien ! »)? 

PARTI-PRIS ET BANALISATION !
Diagnostic d’une stagnation aggravée certes mais seulement un épisode du feuilleton rebattu. Le scoop, l’inédit dans la chronique de l’immigration à Mayotte, qui devrait focaliser les inquiétudes, ce sont ces « expulsions d’occupants illégaux » assimilables par certains à des « POGROMS » !
C’est vrai que nos barques de migrants et les noyés du bras de mer comptent moins que d’autres ! C’est vrai que nos reconduites à la frontière doivent être plus honteuses que ce que l’hexagone ne montre plus depuis les charters de Pasqua ! Et puis, c'est si commode d'avoir la Grèce et l'Italie en première ligne ! Les Mahorais n'en sont que plus racistes et moins généreux ! L’Europe ouvrant les bras aux exilés et demandeurs d’asile, c'est autre chose !

Revenons à cette trentaine de minutes méritant pour le moins un décryptage.
La vidéo des 31 minutes sur Mayotte http://www.francetvinfo.fr/france/video-envoye-special-mayotte-histoire-d-une-faillite_1480165.html

L’ÉCOLE en sur-effectif, les déjections, l’insalubrité, pas de cantine, le syndicaliste qui précise «... le vice-rectorat souhaite qu’on ne voit pas... » !
Néanmoins, la réforme des rythmes s’est imposée ici d’autorité, plus pour essayer de ralentir la délinquance, d’ailleurs, que pour le bien de gosses soumis aux rotations (une semaine le matin, l’autre l’après-midi / une salle pour deux divisions). Rien à faire du climat, des constructions à 80 % hors normes, des malfaçons, de l’insécurité (fuites, électricité), de l'état sanitaire pour des écoles qui devraient être légalement fermées ! Rien à faire du personnel manquant ou non formé, des communes sans le sou, sous tutelle même ! A contresens sur toute la ligne, le vice-rectorat a fait valoir les aides par tête de pipe, un vil racolage pour mieux couler des municipalités toujours entre deux eaux !
Loin des cercles vertueux chers à la République, les hauts fonctionnaires ont pour priorité de plaire à la hiérarchie, carriérisme oblige ! L’intervention lamentable de Nathalie Costantini, la vice-rectrice va venir le prouver, à la 22ème minute du reportage :
« Vous êtes sur un territoire qui a multiplié par dix le nombre de ses enfants. Vous ne pouvez pas du jour au lendemain réussir à organiser le système scolaire. On n’a pas pu anticiper l’explosion démographique que l’on vit actuellement et nulle part vous n’avez un territoire où vous avez 9000 naissances par an et où de fait vous avez plus d’une classe de 24 enfants chaque jour que vous pourriez ouvrir. »
39 secondes qui valent leur pesant de veulerie, dans le sens du poil, dans le mensonge par omission. Plutôt entendre le syndicaliste, moins vulgaire même quand il dit des gros maux !
 

Encore heureux si, comme pour équilibrer tant de fausseté, ce panorama offert par la télé d’État se devait de parler de l’hôpital surchargé dans une île où on meurt plus facilement et plus vite qu’ailleurs en France. Le commentaire précise bien ce que la gangue administrative peine mais persiste à camoufler : «...Comme 70 % des femmes qui accouchent aujourd’hui sur l’île, elle est Comorienne...»  
Le territoire, madame entre 16 et 32000 euros par mois sans compter les avantages en nature (primes comprises), est ouvert depuis plus de vingt ans à une vague migratoire sans précédent. 70 % des enfants qui vous submergent sauf lorsqu’il s’agit de faire passer de force une réforme lamentable, sont étrangers. Si vous êtes une fois de plus à côté avec votre « explosion démographique », vous vous gardez bien de vous départir de cette solidarité gouvernementale qui ne pourrait que nuire à votre carrière !
Au moins cela vous désigne-t-il clairement dans cette caste d’apparatchiks  mués en ennemis du peuple ! 


L’école c’est aussi la symbolique des foulards des filles, appelés "châles" ici, contraires à la laïcité s’ils couvrent les épaules. Et s'ils laissent voir le décolleté ? Pourquoi ne pas prendre en compte aussi les cheveux qu’on n’a pas eu le temps de tresser ? 



Pourquoi ne pas s’interroger plutôt sur ces inscriptions en arabe qui fleurissent sur les murs du collège de Sada ? Pourquoi ne pas évoquer plutôt le salafisme qui méprise tant l’islam local et ces prêcheurs qui peuvent, tout comme les voyous, aborder dans le flot des réfugiés fuyant la misère ? Enfin, note positive, pourquoi ne pas mettre en avant la chef de service, Assoumani, des urgences de l’hôpital, jeune femme diplômée, moderne et professionnelle, chevelure à l’air et pantalon blanc ? (à suivre)    

photos autorisées : 
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2. Mayotte By Périscolaire974 - Template Patrice Tillum Fille en salouva avec anfes
3. Mayotte Fille en salouva et challe By Périscolaire974 - Template Patrice Tillum