vendredi 3 septembre 2021

Pour les copains d'abord... seconde mouture du précédent


L'Île Saint-Martin à vélo (1) / Virée en terre inconnue.
 
(1) Saint-Pierre-la-Mer et le port de Narbonne-Plage. 
 
Mince, plus de pile pour les photos. Il y en a à côté, au tabac, mais quand ça démange... quand cette pulsion de jeunesse rebondit dans un corps qui ne l'est plus. Et puis il faut tester la monture et l'écuyer et pas seulement pour cette partie du corps si sensible à la selle : il faudra bien la faire sans trop tarder, cette aventure vers le pays où j'arrive toujours, au-delà des forêts de Bavière et de Bohême... Cela vaut bien une autre mise en jambes, pour dépasser des illusions non encore perdues. Pourquoi pas l'île Saint-Martin où nous devions aller avec Florian, l'an passé et encore cette fois, pour anticiper Port-la-Nouvelle, mais quand ? Officiellement je prolonge jusqu'à Gruissan pour les piles et dérouiller les jambes. La roue arrière à gonfler. De toute façon je prends la pompe, une chambre neuve, quelques outils basiques, le bidon d'eau, rien pour tenir vu qu'on mange trop et que ce midi encore nous avions les restes des deux plaques de légumes farcis flambés lors du dimanche en famille... un reliquat de la vie d'avant... 
 

 
Les lunettes, le bob... ah ! l'appareil photo ! C'est parti ! 30 août. Ce lundi semble avoir écrémé la côte de l'afflux d'estivants. Le week-end a connu un chassé moins croisé. Le soleil est déjà celui de septembre, déjà d'arrière-saison, moins agressif. Pourtant c'est un temps idéal avec, le réchauffement global en serait-il la cause, un vent marin plus tiède et agréable qu'avant. Moins de volets ouverts, moins de voitures sur les parkings, plus personne dans les restos de la halle. Une famille pique-nique sur le parapet là où la fameuse "Bulle de Fleury" a éclaté suite à un enchaînement de scandales politico-financiers.

La piste cyclable coupe tant de rues à gauche que les chocs sur les bordures des trottoirs, bien que rattrapées, en deviennent désagréables. Joseph, le copain perdu qui aimait tant chasser les oiseaux en photos, habitait par là, je crois... Si Pissevaches m'était encore conté, nos sorties au petit matin pour les ibis falcinelles vaudraient bien un quatrième volet... Les bordures de trottoirs ne peuvent d'autant plus rien effacer qu'il y a quelques jours à peine Gérard, encore un complice de nos Trente Glorieuses, fêtait son anniversaire...
A droite les pétanqueurs comptent à peine deux triplettes... Il y a des lustres, j'ai cru voir Fafa y jouer aux boules, celui qui nous donnait les fous-rires les plus fous à la messe... L'an passé, des fois que ce serait lui, j'ai parlé à un monsieur de nos âges, les cheveux blancs... Me fiant à l'intuition j'ai osé un "tu n'es pas Fafa". Oh ! le bon moment ! Il me remet, le covid n'existe plus, on s'embrasse et je l'embrasse encore ! Soixante ans passés n'ont pas tout effacé ! 
 
Narbonne-Plage, Côte des Roses... des lauriers... roses, passe encore... mais l'appellation en est aussi jolie que fleurie. Le monument à Pierre Brossolette, le port que bien à leur aise les Narbonnais annexèrent en Narbonnaise... 
 
Allons, à trop parler amour, gourmandise, polémiques, amitié, plutôt l'exprimer en photos. Elles sont de 2015, n'en disons pas plus...

 

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