vendredi 8 décembre 2017

" PAURO BESTIO", pauvre bête dit la Margadido / le cochon en Languedoc.



A lire dans http://garae.fr/Folklore/R52_025_12_1941.pdf, une chronique de Madame Tricoire, institutrice à Lavelanet dans les années 30. 

Pour les paysans c’est la plus belle fête de l’année. On fait bouillir l’eau dans la « païrolo beuralhèro », la grosse marmite où se cuisait la pâtée du cochon, celui-là même que le « mangounhè » va saigner de son grand coutelas. Le réveil de la bête qu’il faut sortir de force de la soue n’est pas sans rappeler celui du condamné à la guillotine… Pour lui, c’est la maie qu’on a renversée…

« « Pauro bestio » dit la Margadido et c’est toute l’oraison funèbre du supplicié. »

Elle passe sur le sang recueilli. Le porc est ensuite couché dans la maie retournée sur deux chaînes qui permettront de le tourner sans se brûler en enlevant les soies. L’un arrose, les autres raclent et rasent.

« Le porc […] est bientôt blanc et lisse comme une joue d’enfant. »

On lui passe le « cambalhot », la pièce de bois qui va le suspendre, dans les jarrets.
La tête est coupée. On ouvre la bête ; on enlève tous les viscères. Les boyaux fumants sont gardés au chaud dans un linge. Les femmes lisent les tripes (enlèvent le gras accroché) et vont les laver au ruisseau.
Les hommes rangent les outils. La carcasse reste pendue là. Les femmes ont dû revenir : l’institutrice parle de se mettre à table.
 

Au menu : une grande soupière du bouillon d’un gros morceau de bœuf et d’une poule farcie. 
Un civet de lapin bien parfumé de thym et de laurier. 
   

Un chapon rôti vite flambé ; sous la table, les chiens ont droit aux os. 
Une salade d’endives. 
En dessert, une crème épaisse aux œufs (un flan ?), 
le feuilleté d’une croustade aux pommes, 
la corbeille d’ « aurelhous roux comme des oranges et saupoudrés de sucre » accompagnés de muscat. 
 

On parle du porc :

« Le que n’a pos un porc, un oustal et un ort, dit Polyte, tant bal que sio mort. » 
 (Celui qui n'a ni porc ni maison ni jardin, autant qu'il soit mort)

On critique le gouvernement et la discussion échauffe les esprits. Tant vaut-il inviter Fantilh à chanter en premier sa chanson.
Si l’institutrice a oublié de parler des vins à table (et surtout de ce que devient la carcasse dans la remise), ne manquaient  ni le café arrosé de marc, la liqueur de « génibre », les cerises à l’eau-de-vie ! 

Les oreillettes qui nous donnent une idée de la date, autour de carnaval, en février. Cette fête, la plus belle de l’année pour ces paysans, compterait plus que celles de Noël ou de Pâques même si les convives se quittent avec un « A l’an que bé, si Diu at bol. » comme pour la nouvelle année !

Notes : Lavelanet du Pays d’Olmes, riche d’un passé textile ancien, tient son nom des noisettes, « avellana » en latin… une pensée pour Momon Abelanet, le professeur de français à Victor Hugo (Narbonne) qui a mal tourné (principal à Coursan) ! 
Un salut cordial à Jean-Patrick Moras qui fut proviseur du lycée professionnel de Lavelanet et qui fut mon patron (bon, vous l'aurez compris !) entre 2002 et 2006 au collège de Bandrélé ! 

Photos autorisées commons wikimedia : 
1. Civet_de_lapin_de_garenne_des_Baronnies Author Varaine.
2. Chapon de Saint-Christol rôti sur ses pommes de terre sautées.  
3. Oreillettes à Fleury. 

LES PARENTS & LA CYNIQUE CHEZ RAMINAGROBIS… / Mayotte, France en Danger




L’Union des parents et le snifsu se sont donc retrouvés à Paris, au ministère, le 7 décembre 2017. La nomenklatura joue la montre, comme quand elle dit qu’elle envoie une mission alors que le mal, le diagnostic sont établis depuis des lustres ! Quand le pouvoir est entre les mains de vendus, on envoie une énième mission… Toujours des manœuvres dilatoires pour étouffer, remettre aux calendes grecques… Illustration de la démocratie pervertie, le cartel des malfaisants, l’oligarchie des cabinets interprète sa loi à sa guise ! 

Sur ces entrefaites, on apprend que la France a encore régressé (avec les Pays-Bas), pour la lecture, depuis 2001… dernière en Europe ! 34ème au classement PIRLS ! lanterne rouge dans sa catégorie ! Et depuis quatre ans, ces irresponsables qui y sont pour beaucoup dans la montée des communautarismes, nous bassinent avec une réforme brune, rappelant, dans la forme, la prise en charge puante de la jeunesse par des régimes honnis, déniant le rôle premier des parents, ne pipant mot sur les enseignants, les enseignements, les méthodes, se déchargeant seulement sur les communes !
Pendant plus de quatre ans, on n’a plus parlé de français, de mathématiques et notre lamentable vice-rectrice, en charge de l’éducation des enfants, en arrive à se justifier avec les emplois crées à Mayotte ! Surréaliste ce nouvel argument de sa part ! 

Alors Blanquer, nouveau récipiendaire de ces ministères que la caste victorieuse se distribue en guise de prébendes, « pas dignes de notre pays » ces résultats ? Et derrière toi, ces sinistres crétins arcboutés sur les rythmes comme ils le sont longtemps restés sur la méthode globale, qui te soufflent qu’il faut en revenir à la dictée quotidienne ? Pauvre France à la merci de bonimenteurs manipulés par des cabinets gris ! Depuis 2000, Allègre, Lang, Ferry, Fillon, de Robien, Darcos, Chatel, Peillon, Hamon, V-Belkacem, bons à blablatérer… à faire durer, à attendre que le temps érode comme ils attendent pour le changement climatique !

Bref, nos ambassadeurs doivent attendre une semaine à Paris, une nouvelle réunion, cette fois avec la présence de Constance Cynique…
Grippeminaud se laissera-t-il abuser par la dame au nez pointu ? Sera-t-il bon apôtre avec nos contestants ?