mardi 25 février 2020

MOUSTIQUES & DÉMOUSTICATION / Fleury-d'Aude en Languedoc.

Etang_de_Pissevache wikimedia commons Auteur Hugolesage
Faute d'inspiration, pourquoi ne pas revenir en arrière ? Quel(s) sujet(s) avaient bien pu inspirer ce blog les mois de février passés, à commencer par 2014 ? Et les motivations sont bien maigres pour inciter le lecteur à remonter le temps, poussé qu'il est à ne pas rester en arrière du troupeau, dans un flot d'informations aussi orientées que peu durables. Manipulé, incité à la mémoire courte, il ne peut que fuir en avant même si les lendemains jadis chantants s'avèrent désormais plus qu'incertains.
Il en va de même pour l'auteur. Ponctuellement, il a néanmoins quelques raisons de se tourner vers ce qu'il a commis. En premier lieu parce que lui aussi a oublié, qu'il a besoin d'un stimulus pour s'y retrouver. Ce n'est que quand il se dit "Ah oui !" que les interrogations l'atteignent. Assume-t-il ses écrits ? Ne se retrouve-t-il pas en porte-à faux ? Reste-t-il lui même ? Ses mots ne sont-ils pas la preuve de ses contradictions ? A-t-il correctement exprimé sa pensée ? 

En janvier et février 2014, le titre "AMÉNAGEONS, DÉVELOPPONS, COLONISONS !", concernerait-il notre commune littorale de Fleury, manque de précision. Aujourd'hui nous dirions "MOUSTIQUES et DÉMOUSTICATION".
Passons, lisons ce premier volet.

"En juin 1963, l’État charge le haut-fonctionnaire Pierre Racine (1909 - 2011) de la Mission Interministérielle pour l’Aménagement Touristique du Littoral du Languedoc-Roussillon. L’ex-directeur de cabinet du premier ministre Michel Debré (entre 1959 et 1962) doit présider à la création de stations balnéaires ou à l'aménagement de l'existant (1) dans le but de recevoir un million de touristes, en plus des villégiatures plus ou moins implantées dont Saint-Pierre-La-Mer (2), depuis la vogue naissante des bains de mer, en 1846. 

Saint-Pierre-la-Mer wikimedia commons Auteur Hugolesage
   
    Une région où les vents règnent en maîtres. En effet, sur les eaux plus ou moins saumâtres, sur la mer, dans les pins, les tamaris, les roseaux et les oliviers de Bohême, les dépressions du Golfe de Gênes ou du Golfe de Gascogne génèrent des courants souvent violents. Si cette forte circulation représente une contrainte, nous lui devons néanmoins quelques effets positifs : l’humidité dans un sens, la chasse aux miasmes dans l’autre,  au-dessus des étangs, des lagunes, grâce aux vents de terre, dont le Cers. Et ils contrarient aussi les moustiques. Sauf que la mission Racine ne saurait s’en remettre seulement aux courants d’air pour chasser ces aèdes, anophèles, ces culex et leur parentèle fournie de cousins. Le prestige de la France est en jeu et, les avancées économiques accompagnant l’expansion démographique, c’est avec le DDT qu’on va faire taire les innombrables "bzz" des uns et le bourdonnement inaudible des quelques autres qui ont le toupet d’alarmer sur les risques de cancer et de "reprotoxicité" du produit ! La chimie, un moyen et non des moindres dans l’arsenal pour le progrès et l’avenir glorieux ! Et cette guerre-là sera gagnée dans le but de proposer la Côte d’Améthyste (3) aux touristes filant sur l’Espagne tout en détournant cette même pression de la Côte d’Azur saturée. Le projet permettra par ailleurs de diversifier une économie fragile car liée à une monoculture peu sûre, celle de la vigne. Il peut accompagner aussi l’arrivée des Pieds-Noirs dont une majorité préfère s’installer autour de la Grande Bleue.

(1) Port-Camargue (30), La Grande-Motte, Carnon, Le Cap d’Agde (34), Gruissan, Port-Leucate (11), Port-Barcarès, Saint Cyprien (66).  
(2) inclue par la Mission Racine dans l’unité touristique "Gruissan", théoriquement seulement.  Michelin et l’IGN persistent à écrire « Saint-Pierre-sur-Mer ».
(3) une appellation qui ne prendra pas."
 


Saint-Pierre-la-Mer  Wikimedia Commons Auteur Hugolesage

Notes :
1) en 2020, Michelin et l'Institut Géographique National ont bien corrigé avec la mention "Saint-Pierre-la-Mer".
2) concernant notre maître vent, le Cers, jamais mentionné par la baronnie météorologique du Nord qui n'a que des tramontanes à tout bout de champ, on retrouve le nom même "Cerç" ou "Mestral" dans la basse vallée de l'Èbre. Ainsi, entre le Rhône au Nord et l'Èbre au Sud, l'Aude et son couloir s'inscrivent-ils en toute modestie...
3) La Côte d'Améthyste, de la Camargue à la Côte Vermeille. 
4)  "... une monoculture peu sûre, celle de la vigne", une activité économique rentable certes mais en dents de scie, alternant toujours des cycles fastes et des phases difficiles.   

Finalement, alors que ce printemps 2020 inquiète parce qu'il a un mois d'avance, que les moustiques sont plus qu'envahissants même en hiver, que ce propos concerne, veille de l'élection municipale, la gestion de la commune, quand bien même la démoustication se situerait à un niveau plus que régional (des Pyrénées-Orientales au Var), au moins pour ces trois raisons, n'était-il pas inutile d'en reparler.  

photo offerte par iha.

 

mercredi 12 février 2020

LE VICE DU NOUVEAU RECTEUR... / Mayotte en Danger !

 Un haut-fonctionnaire au service de l’État devrait apparaître impartial et neutre par rapport aux politiques en charge de mener le pays. Aussi en entendant ce qu'a osé dire Gilles Halbout, le recteur frais émoulu de la nouvelle académie de Mayotte, je me dois de réagir.

Ses propos du 10 février 2020, au journal télévisé de Mayotte Première (l'absence de majuscules est volontaire) :

"... Je voudrais quand même rappeler que cette réforme elle faisait partie du programme du président de la république qui a été élu, 1er au premier tour, 1er au second tour et aujourd'hui... et aujourd'hui il est normal de l'appliquer. Je dirai aussi que c'est une réforme qui va vers l'universalité, qui permettra des passerelles donc il faut regarder maintenant au-delà..." 

https://la1ere.francetvinfo.fr/mayotte/emissions/jt-du-soir-en-francais (5ème minute / l'absence de majuscules est volontaire) :
Ce n'est pas long, pas compliqué et les choses simples s'énonçant clairement, monsieur le Recteur ne cache pas qu'il est macronien, tout acquis à la politique de son patron.  Oui de son patron puisque la tendance, depuis Sarkozy, étant de mettre des partisans à la tête des administrations pour moins de grippages et plus d'efficacité, à l'image des États-Unis lien, on se retrouve petit à petit avec un exécutif qui chasse l'ancienne administration pour mettre à la place ses équipes de fidèles affidés plus zélés encore parce qu'ils doivent leur ascension professionnelle, qu'ils doivent tout au nouveau pouvoir.
Voilà monsieur le professeur d'université, Gilles Halbout, agrégé de mathématiques de classe exceptionnelle, puis président (décembre 2016) d'un machin de communauté d'établissements et universités du Languedoc-Roussillon, oui un machin de 2014 puisque dissout  au 1er janvier 2020 lien... c'est dire... les économies qu'on doit à nos élites... Oh la coïncidence puisque à la même date le vice-recteur (nomination de juillet 2019) devenait recteur à part entière.

Franchement depuis Constance Cynique (Nathalie Costantini) au charlatanisme aussi démagogue que paternaliste, je ne pensais pas devoir encore jeter ma pierre. Devrait-on reconnaître qu'il y a plus d'argent, contrairement à ce qui se faisait sous Hollande, dans la lignée, lui aussi, des pères Noël menteurs, il faut dire aussi que tant qu'ils s'entêtent à jouer les Shadoks ne voulant pas désamorcer la pompe de l'immigration, le manque de profs, le sureffectif (1600 élèves à Tsingoni dans un collège 800) et surtout l'insécurité demeureront chroniques sinon pires.
Avec Stephan Martens, le prédécesseur qui devait porter l'émancipation de Mayotte, en poste quelques mois seulement lien pour cause d'incompatibilité avec l'île, et qui voulait et la piscine chez lui et le bateau sur le lagon, comme le préfet, et qui, en attendant coûtait un pognon de dingue en logeant à l'hôtel, le comportement petit-blanc prêtait plus à sourire (sous couvert de raisons personnelles il a été rappelé à Paris).

Là avec quelques mots profonds, calculés c'est plus pernicieux. Sans m'attarder sur cette triste réforme imposée, (et ce ne sont pas les arguments qui manquent pour la refuser... au point que même des députés Larem démissionnent), mais qui n'est que la forme du mal, prenons garde qu'avec des députés godillots, au perchoir un président du législatif sans aucun sens de l'honneur ou des Delevoye de sac et de corde qui ont trop le sens de l'argent, une haute fonction aux ordres vient attester que de prétendus serviteurs de L’État tirent la République dans le fossé de la démocratie dévoyée, du tout pouvoir autoritaire avant que n'advienne une "démocrature" sinon pire s'il faut toucher le fond.

Monsieur le recteur de Mayotte, ce ne sont pas vos 10 ou 15 000 euros mensuels (et n'est-ce pas trop payé en regard d'un classement PISA médiocre, 23ème sur 79 pays (8ème en 1990) ?) qui vous autorisent à dénigrer des parents soumis aux rotations (2 classes pour un local / les mêmes infos du 10 février parlent du collège de Tsingoni), qui constatent que la nouvelle mouture du bac décentralisé va encore plomber et rabaisser les établissements défavorisés. Monsieur Halbout Gilles, vous n'aviez pas non plus à vous muer en propagandiste d'un président légal mais certes pas légitime, par rapport à des enseignants qui vont encore perdre, à terme près de 30 % d'un salaire déjà moins que moyen pour l'OCDE.

L'expression de votre fidélité pour dire n'importe quoi ou taper en touche a pour le moins manqué de finesse...

Les derniers hauts fonctionnaires devant faire allégeance ? Ce devait être sous Pétain non ?