mercredi 3 janvier 2018

NADAL D’ARIEJO / Clovis Roques



Jan, carbouniè bravas, trigoussant la misèro,
Venguèc, loungtemps i a, mountar sa carbougnèro
Dins les bosques de Verdoulet ; loungtemps i a !...
Asclavo, cado journ, le fach (1), l’acacia,
E les casses (2) fèlhuts ambe las camos rancos.
  

Avio bastit l’oustal de riplouns e de brancos,
Al rans del gran camin Toulouso-Verdoulet.
Dins la negro fourest demouravo soulet,
Ambe sa moulhè Jano e Janou soun mainage :
La femno èro valento e le drolle èro sage.
Plan que gagnèsso prim en trimant coumo ‘n gus
Vivio de soun mestiè sense dure à digus.
Jano fasio la soupo, asugavo à la molo.
Le menut cado jour s’en anavo à l’escolo.
Le dimenje vengut, per se cambia l’imour
Escoutavon la messo e’n pessic de sermoun
E la vido courio sense gauch, sense fèsto,
Tristo e pauro es vertat, proun magro mès ounèsto
…Aquel an le carboun s’èro vendut milhou :
Jano ne proufitavo e tout cop un talhoun
De bouno carn de biou gourgoulavo dins l’oulo.
La sièto, per soupar, se metio mès coumoulo
E l’annado esten bouno, avion pouscut croumpar
Dos aucos, qu’a Nadal, segur, sense troumpar
Per que venion fort plan redoundos, grassos, frescos,
Proumetion de coufit al mens dos plenos descos.
E Jan, en i balhant calque pugnat de mil,
A soun Janou disio : « Cresi qu’oungan moun fil,
Pe’l Sant Journ de Nadal, faren un bricou fèsto !
Aquestè aujan proufito e semblo à punt de resto,
Pouiren tastar le fege e’n platoun de sanquet.
Floucaras nostro taulo am ‘un poulit branquet
De l’agréu le pus bèl, cargat de roujos granos,
Debrembaren atal las maridos semmanos,
Un boun moument ne fè passar forso doulents !..
  


Aquel ivèr fusquèc afrous : la nèu, les vents
Que dins le mendre trauc butavon la tourrado,
La tempèsto de jèl, de glaço, la trumado.
… Moustèlos e taichous, mandros, loups e singlas (3)
Annavon arrincar la carrogno al courbas (4),
Dins les camps, e roudar la nèit, proche las bordos,
Per panar mespresant trapadèlos e cordos,
La galino ou loe piot, le cabrit ou l’agnèl…
Un sèr que las nivouls amagavon le cèl,
Que l’auta, en idoulant, fasio tièular las baucos,
Un vièl loup adalit escanèc las dos aucos
Del carbouniè bravas, aqui stant las manjèc,
Sus la plaço dichant las urpos e le bèc…
Fuscèc un journ de dol per touto l’oustalado, (à suivre)
 
(1) fayard, hêtre.
(2) chêne blanc ou vert.
(3) belettes et blaireaux, renards, loups et sangliers.
(4) corbeau 

crédit photos commons wikimedia : 
1. Charbonnière en cours de préparation à... Cuba Author Ji-Elle
2. "Mes oies de Toulouse" Auteur "Moi avec mon portable"

MUTATA EST VICE-RECTOR ! « Il faut muter, renvoyer, virer la vice-recteur ! »



 
Patrick Millan (propriétaire KweziFM) : Mais qui veut la tête de Nathalie Costantini ?.. Certaines personnes demandent…
  


Constance Cynique : c’est très violent, je trouve ça un peu affligeant, je représente l’institution, un ministère, l’Etat je n’ai pas à rougir. Ce qui est violent c’est cette parole qui n’est pas maîtrisée. Cette démocratie qui n’est pas mise en œuvre jusqu’au bout des arguments très flous. Je ne me permettrai pas de juger ce que disent les gens.

Visiblement, la vice-recteur et ses satellites tournent en rond et font la ronde par solidarité de caste. Ce qui est très violent, madame, c’est votre prétendue supériorité qui n’en finit pourtant  pas de nous tirer vers le bas. Et pour nous, ce n’est pas « un peu affligeant », c’est d’autant plus lamentable que, trop sûre de vous, vous n’êtes même pas en capacité d’évaluer la portée de votre crétinerie ordinaire !
Comment ça, la parole qui ne serait pas maîtrisée ? Vous parlez peut-être de votre langue de bois permanente. L’institution est vraiment à l’image des pions pitoyables que ses réseaux promeuvent. Au garde-à-vous de sa connerie, de sa légalité dévoyée, elle saborde le pays depuis que la nomenklatura mitterandienne s’est enkystée ! 

Vous en voulez des arguments « très flous », vous qui n’avez même pas le courage de juger ce que disent « les gens » parce qu’à part votre mentalité de cooptée arquée sur ses privilèges, de « collabo » engagée, zélatrice même pour des errements, vous ne brassez que du vent, vous ne barattez que du temps à commencer par celui de générations d’enfants cyniquement sacrifiés à vos dogmes imbéciles ?

Vous en voulez des arguments « très flous » ?

* remettez les écoles en état avant de nous embarquer dans des réformes démagogiques, vous qui, dès la construction des écoles, n’avez rien fait contre les malfaçons pénalement répréhensibles !

* baissez le nombre d’enfants par classe !

* refondez la formation des enseignants !

* mettez en place le « plus de maîtres que de classes » !

* contre les inégalités, donnez plus de moyens aux écoles défavorisées !

* assurez un vrai suivi des enfants en difficulté !

* ne cédez pas à cette démagogie niant l’autorité et la discipline ! 

Le mammouth, le machin, pôvre Claude Allègre qui focalisait sur les profs à « dégraisser », ce sont 850.000 enseignants encadrés par 300.000 fonctionnaires devant assurer la stabilité, la continuité, le suivi d’expérience… 
Or, depuis 40 ans, la stabilité, la continuité enfoncent l’institution chaque jour dans plus de médiocrité. C’est la catastrophe concernant le fonctionnement autoritariste de l’administration, des enseignants laminés par la coercition généralisée, les menaces, les pressions qui encouragent l’esprit courtisan, la flagornerie, la cooptation en guise de promotion au grade d’inspecteur ou de recteur ! Les pédagogues réduits au rôle borné d’exécutants n’ayant plus à émettre la moindre des propositions (en 1991, un inspecteur me disait déjà qu’entre son honnêteté et sa sécurité, un enseignant devait choisir sa sécurité !) ; le dogme, l’idéologie aveugles, les enfants loin derrière, le rôle pourtant central des parents contesté, contourné au point de promouvoir un ABCD de l'égalité, une théorie du genre générée par la débilité des fossiles des cabinets, rendue crédible à cause du fond gauchisant de socialistes par ailleurs si libéraux (virulence des Peillon, Belkacem suivis par l’impuissance pathétique d’un Hamon !). 
Si les classements internationaux traduisent régulièrement l’apathie mortifère, la médiocrité française, nous devons évoquer des conséquences autrement inquiétantes… Dans quelle mesure l’École n’est pas responsable des enfants qu’elle a eus en charge pendant plus de dix ans et qui sont pourtant devenus intégristes sinon vecteurs d’un terrorisme religieux quand ils ne crachent pas sur leur pays (thèse avancée par Natacha Polony) ?     

Comme le remarque à juste titre Patrick Millan le journaliste, ce n’est pas en faisant tomber la tête de la vice-recteur que les choses changeront. C’est vrai, mais pour le peuple, les citoyens, les parents, baisser les bras discréditerait l’opposition légitime, le bon sens commun contre une gouvernance dangereusement dévoyée depuis trop longtemps, par rapport aux principes républicains et démocratiques... La rue ne bouge que quand les élites ont failli et trahi ! 

Et puisque tout doit changer avec un président de quarante ans à peine, les institutions étatiques doivent cesser de faire semblant d’écouter en engageant un énième diagnostic, en proposant une énième mission, un énième état des lieux ! Une façon de faire indigne, dilatoire, dispendieuse, stérile, méprisante avec la faillite à la clé, la catastrophe, la démocratie confisquée après quarante ans de vos métastases qui rongent toujours plus profond ! 

MUTATA EST VICE-RECTOR ! il faut se débarrasser de ces prétendus grands commis et serviteurs de la République, ennemis du peuple, traîtres au pays !  

PS : poussez les parents et l’UDCSF Mayotte à lancer une pétition réclamant le renvoi de la vice-recteur ! udcsf.mayotte@laposte.net