mardi 29 août 2017

GRATUITÉ DES LIVRES AU COLLÈGE / Mayotte en danger !

Aux enkystés de l’éducation qui prétendent faire avancer Mayotte. 

Gratuité des livres au collège :
 
* pas de livre pour les enfants, pas de livre à la maison (on se croirait à l’époque de Bernard Clavel, 100 ans en arrière et peut-être même au temps de Zola !)
 
* le prof dispose de 15 exemplaires par niveau qu’il doit trimballer en changeant de salle !
 
Madame Costantini, vous êtes d’une constance cynique ! 

http://eduscol.education.fr/numerique/dossier/lectures/manuel/cadre-reglementaire

 BO n° 3, 17/01/2008
 
Le manuel est un auxiliaire pédagogique pour le professeur et une aide pour l'élève.
"Il accompagne l'action du professeur en classe et la prolonge hors de la classe.
Le manuel rassemble à l'intention de tous les élèves d'un niveau donné les connaissances et les méthodes à acquérir. Le professeur trouve dans le manuel des éléments précieux pour la préparation des cours, ainsi que pour la conduite et l'organisation de la classe.
Le manuel doit laisser le professeur libre de choisir les méthodes pédagogiques adaptées aux différents groupes d'élèves. Son utilisation ne le dispense pas de recourir à d'autres moyens.
Dans les différents travaux que l'élève effectue en dehors de la présence directe du professeur, le manuel apporte une aide importante sinon essentielle : en s'y reportant, l'élève peut reprendre les éléments fondamentaux du cours, corriger et compléter les notes prises en classe, consolider et approfondir ses connaissances, s'entraîner grâce aux exercices proposés et signalés par le professeur.
Le manuel fournit en permanence des repères qui permettent à l'élève, par des retours en arrière, de situer ce qu'il vient d'apprendre par rapport à ce qu'il sait déjà. Son utilisation facilite ainsi l'assimilation progressive des notions nouvelles.
Il est également, parmi d'autres, un instrument de liaison entre le professeur, l'élève et les parents, entre le travail fait au collège et celui qui est réalisé à la maison.
Prêté pendant les vacances, il peut faciliter la consolidation des connaissances encore fragiles ou instables et permettre d'aborder plus aisément le programme de l'année scolaire suivante.
Il est donc particulièrement important que l'élève soit progressivement initié à l'utilisation régulière, fréquente, raisonnée et pertinente des manuels qui lui sont confiés. Cet apprentissage permettra progressivement à l'élève d'accéder seul au savoir." 

Au collège
Les ouvrages, depuis la loi Haby de 1975, sont gratuits pour les élèves et les parents avec le prêt à tous les élèves des collèges de tous les manuels scolaires. Ils sont achetés par les départements qui reçoivent une dotation budgétaire de l'Etat . Légalement les manuels doivent être renouvelés environ  tous les 4 ans.

FRANCE où es-tu ?

lundi 28 août 2017

ITINÉRAIRE D’UN ENFANT LASSÉ 2017 (II)

Paris, contrôle de sécurité. Ils ne vont pas défaire le sac isotherme trop bien entouré de bandes collantes. Le préposé passe et repasse dessus un appareil capable sûrement de détecter des matières explosives, comme la douane pour la coke... le pénicillium roqueforti n'explose pas Je ne sais plus qui m’a dit que le fromage à pâte molle ne passerait pas... Ils sont super et souriants, au contrôle ! A ce stade, je ne vois pas ce qui pourrait empêcher le roquefort d’arriver à Mayotte. 

Par contre pour l’embarquement, heureusement qu’ils s’y sont pris tôt parce que côté organisation. On ne dirait pas qu’ils font ça x fois par jour. Par contre, contrairement au débit trop rapide rendant les annonces presque incompréhensibles pour Dubrovnik (une débutante certainement), nous entendons bien « places 30 à 58, porte 31G ». Sauf que cinq minutes après, l’annonce dit d’aller à la 31F... la 31G étant réservée aux chouchoutés « SKY PRIORITY »... Mais nous sommes en république non ? prônant qui plus est l’égalité, la fraternité et Air France est une compagnie nationale non ? Ne cherchez pas à comprendre... en monarchie républicaine, les différences ressemblent beaucoup aux privilèges dont celui de rentrer en premier dans l’avion d’autant plus ridicule que, dans certains appareils, toute la classe loisirs ou économique vous toise en passant à côté. Le dernier passe-droit, aussi, n'est pas mal, celui qui stipule « livraison prioritaire des bagages ». Égoïsme, mesquinerie... Air France sait flatter nos bas instincts !  Ne parlons pas de tous ces pots de colle qui se pressent vers la porte alors que l’annonce ne les concerne pas, comme si l’avion allait partir sans eux ! De la part des agents concernés, la phase relève presque de l’improvisation... Un guichet désert, l'autre embouteillé ! Les chicanes, comme pour l'identité ou le passeport auraient leur utilité. Bref, au vu de cette pagaille, que l’embarquement soit une des causes de retard au départ n’a rien d’étonnant. 

Ce que nous ne savons pas encore, c’est que l’avion est en panne, un problème technique que nous annonce, un peu contraint, un copilote prenant sur lui. Finalement, comme l’appareil en roulage ne peut s’engager sur la piste d’envol, la voix daigne même nous avouer que c’est une défaillance du transpondeur qui nous ramène au parking. Tout rentre dans l’ordre, nous n’aurons pas à transborder et près de deux heures après l’heure, le 777 chargé jusqu’à la gueule mais confié aux bons soins des aiguilleurs sur sa route décolle. Un point positif néanmoins, les hôtesses, en pantalon, une tenue moins stricte et macho que les tailleurs moulants jadis imposés, moins hautes sur pattes, ne font plus claquer les talons aiguilles, ce qui va de pair avec la proximité à l’égard des clients, comme si, par le passé, fortes du droit d’exclure du commandant de bord, seul maître à bord après dieu, elles ne jouaient les adjudants que pour se venger de devoir être au service de la plèbe. 
  
                                                                             Un peu de ça

Une époque où elle vous intimait de fermer le volet d’un ton si cassant et désagréable que je ne savais plus si elle avait dit, même plus bas, un « s’il vous plaît » derrière. Ce 21 août, pour un même vol de nuit, plus personne ne parle du volet alors que le soleil, lui, n’a rien changé à ses habitudes. Mais je médis, en bon Français râleur, arrogant... Comment, pas d’amalgame je vous prie, avec l’attitude du président en Pologne par exemple ! Bien sûr qu’il faut garder son calme et rester content à partir du moment où le troisième avion saura me déposer à destination ! Protester mais non sans raison ! Non mais ! 

La Réunion enfin. Pas question de sortir pour subir un énième contrôle banane, ceinture, appareil photo, caméra, harmonica, ordi, ceinture, chaussures... roquefort ! Sauf que le balisage me fait l’effet d’une souricière : tout est fermé, impossible de prendre l’alternative « correspondance ». Qu’il ne soit pas dit que je n’ai rien essayé... j’arrive à forcer la double-porte pneumatique (comme celle des TGV mais en plus grand). J’ai presque fait « OUF » que le piège se referme quand même.
Une escouade de contrôleurs, l’œil brillant et le zèle en bataille, tous sexes confondus, passe une file de voyageurs la mine basse, fatigués par une nuit à bord, résignés. Les plateaux, le scanneur, le portique, les uniformes... Devant moi, un monsieur peste parce que ce n’est pas une trajectoire buissonnière qui nous a menés là, que par le passé, venant de Mayotte, on subissait ce double contrôle subi comme une marque de mépris par certains, mais que ce n’était plus le cas ; il poursuit avec la situation de l’emploi outre-mer et peut-être une vieille rancune toujours liée au passé et qui les pousse à surjouer. Je compatis, mais sans plus, gardant mes forces pour l'épreuve du roquefort ! Oh mais c’est que je suis prêt à m’empiffrer, quitte à me donner en spectacle, en prenant le temps même de chercher ce quignon qui me reste de l’avion... La jeunette qui scanne laisse passer. Il faut dire que derrière nous, le petit d’une famille vient de faire l’objet d’un contrôle complet et que le père s’obstine à refuser. Un responsable arrive, je les entends dire que ce serait Air Austral par rapport à Air France. Ce contrôle suppose qu’un contact avec l’extérieur serait possible même  cette zone réservée où seuls circulent les employés porteurs d’un badge et les voyageurs... Pourtant à l’arrivée du vol d’Air Austral depuis la métropole, les passagers pour Mayotte entrent bien dans la salle de transit sans passer la sécurité. Si tout s’est visiblement bien terminé pour la famille fouillée (je reconnais le papa grand et fort et en short), je me demande pourquoi nous sommes si mal informés... Y avait-il un panneau explicatif sur les modalités du contrôle ? Qui peut bien savoir les conséquences d’un refus de contrôle alors que d’autres entrent sans montrer patte blanche ? Même sur Internet, c’est la croix et la bannière... sinon page 3, mais ça date de 2011, d’avant les attentats (1)... 



(1) Voir aussi http://www.gouvernement.fr/sites/default/files/risques/pdf/vigipirate-faq-decembre2016.pdf
... pour le contrôle d’accès de lieux ouverts au public, les vigiles et agents de sécurité privée, s’ils sont habilités par l’autorité préfectorale, peuvent effectuer différentes opérations de contrôle :
* faire des palpations de sécurité (c'est-à-dire passer les mains sur les habits d’une personne pour s’assurer qu’elle ne porte pas une arme) ;
* ouvrir et regarder à l’intérieur d’un sac sans le fouiller.
en   dehors   de   la   commission   d’une   infraction   flagrante,   la   fouille   d’une   personne   requiert   sont (sic) assentiment express.
Ces mesures, prévues par le code de la sécurité intérieure (art. l613-2), sont appliquées en cas de circonstances particulières et motivées par arrêté du préfet. elles sont soumises au consentement de la personne contrôlée.
le refus de se soumettre à ce contrôle peut justifier l’interdiction d’accès au site et/ou l’appel éventuel aux   forces   de   l’ordre.   l’interdiction   d’accès   doit   être   prévue   dans   un   règlement   intérieur   et   être clairement affichée à l’entrée du site. l’agent ne pourra retenir la personne qui s’oppose au contrôle que s’il a des raisons de penser à une infraction. Dans ce cas, il pourra faire appel aux forces de l’ordre.