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lundi 1 septembre 2025

Voyage Fleury-Mayotte (3)

Ce matin, les gâteaux et le “ thé ”, en fait une infusion à la cannelle ou au citron, voire au gingembre pour les hommes, offrent un petit-déjeuner de fête, cette fois avec aussi la famille, les voisins et amis ; d'ordinaire, on déjeune avec les restes de la veille, du riz souvent.

La marmite restant sur le feu. 

Cet après-midi, en dimanche, j'irai saluer mes amis. Il faisait beau mais le ciel se couvre ; une musique profane monte de la combe du village, rythmée, enjouée, légère. Liesse des gens, joie païenne et ferveur pour Dieu, syncrétisme... 

un café finalement bien ordinaire... 

... L'électricité est coupée, le vent de l'orage malmène la flamme de la bougie; le tonnerre gronde alors qu'il fait relativement frais (27°). Le ventilo ne chassera plus les moustiques ; je n'ai pas fait attention au margouillat sur la poutrelle : il m'a cagué dessus ! Minuit cinq, cinq secondes entre l'éclair et coup de grosse caisse : l'orage se rapproche, il pleut de plus en plus fort. Heureuse de ma compagnie, la chienne vient mendier une caresse rassurante. Ah, j'oubliais les rats qui lorgnent la queue de l'espadon voilier mise à sécher sous la tôle. j'ai tiré mais manqué, ça fait deux fois alors que l'an passé, six du premier coup... il faut régler la carabine ! Trois secondes à présent entre le flash et le grondement. Fermez la parenthèse.  
“ Seportopla ” me remercie « Je l'avais presque terminé ! ». C'est vrai, un signet dépasse de la profondeur du pavé tel ceux à la maison « Ne cornez pas les pages, utilisez ce signet. » 

La pluie, le vent se calment mais fée électricité reste invisible. 
J'en brasse des souvenirs, du quotidien des jours qui passent, des mots, des vents aussi; La prochaine fois je vous mets la suite du voyage. 
Cette nuit, comme les petits chats tigrés de Bohumil Hrabal, je tire une carriole de bonheur ; je ne fais que partir sans jamais arriver, le reste ne compte pas, demain n'existe pas. restez en forme : la carriole, vous la tirez avec moi. Gros poutous. 

Jean-François.   

dimanche 31 août 2025

Voyage Fleury Mayotte (2)

Suite du 24 janvier, une deuxième lettre en date du 30 janvier 1998 : 
« ...Première parenthèse : je viens juste de lire la dernière lettre. Si envoûtante sous un ciel d'orage, Mayotte reproche un peu mon air absent. Gilbert (copain colocataire) aussi a du courrier. Pas de mot, plus un geste. chacun songe et voyage ailleurs. Même le tonnerre, pourtant si inhabituel ici, ne fait pas sursauter mais nous nous levons pour fermer les fenêtres, voir si rien n'est rentré. « Ici, si besoin était, cette belle averse donnerait huit jours de réserve » dit Gilbert. Le ciel se calme, s'éclaircit ; le bananier goutte ses perles d'eau ; le soleil couchant pare le jardin de milliers d'éclats. 

Common_myna_(Acridotheres_tristis_melanosternus) under the Creative Commons Attribution-Share Alike 4.0 International license. Author Charles J. Sharp (1951- )

Un « kiwa-kiwa » ( martin triste) peut-être celui qui vient nous voir au matin, manifeste sa joie bruyante dans la houppe du cocotier là-bas, dans l'air détendu il répète son appel strident et reçoit en réponse des notes aussi cristallines. Ambiance après l'orage, à apprécier avec une San Miguel.  
On a mangé un avocat, une boîte de thon aïoli maison (spécialité de Gilbert), des brèdes-coco (feuilles de manioc malaxées cuites au lait de coco) et un talon de rôti de dindonneau précuit... nous avions du vin... »  

30 janvier 1998 :
« ... les deux envois sont à l'abri, le premier à la poste de Mamoudzou, le second à Passamaïnti : l'humidité et la pluie pénétrant partout, autant choisir des boîtes à l'abri des murs. 
Hier je faisais quelques courses ; les rues commerçantes noires de monde, des embouteillages : on se pressait pour consommer ; si la production agricole reste familiale, pour le commerce et d'autres secteurs, certains font preuve de dynamisme et sont entreprenants. Ibrahim par exemple, le mari de Salama est « taxi-brousse », il a pu rembourser son Toyota de 17 places en un an mercredi, veille de la fête il a encaissé 2500 F... à raison de 10 F la place pour les 30 kilomètres, il n'a pas chômé avec au moins 7 à 8 A/R soit 420 kilomètres ; il ne confond pas chiffre d'affaire et bénéfice mais il est content. 
En ville, lisant le journal depuis le Conseil Général, en plus de la vue sur la baie, d'un nyombeni agréable (vent de NE marquant la saison des pluies qui persiste cette année depuis un mois alors qu'habituellement le kashkazi, vent de mousson mais NW lui, prenait le relais), j'ai bien aimé l'ambiance bon enfant des chalands allant ou venant. 
Hier se mêlant à une senteur de pluie chaude, une bonne odeur de feu de bois et de pâtisserie montait du village. Il pleut depuis six semaines, comment font-ils pour avoir du bois sec ? en réserve sûrement. (à suivre)



jeudi 5 septembre 2019

ÉPISODE MÉDITERRANÉEN / Les vendanges à Fleury.

Orage de nuit - Wikipedia - Auteure Dorothee Taverne

Mardi 6 septembre 2005 / 11h 50, 21,2°, temps gris. « … Par ailleurs, le temps s’est soudain gâté […] comme tu le sais, nous faisons partie des départements atteints par de gros orages et peut-être la tempête. En tout cas, hier soir le ciel était zébré par de nombreux éclairs qui me faisaient penser au dicton répété par mamé Joséphine : « Lausséts sans troun, marco de calou (1)», mais peu après le tonnerre s’est fait entendre, et même, une fois, tout près. Peu après 22 heures, de vraies trombes d’eau se sont abattues sur le village. La descente de chéneau d’en face lançait l’eau à plein tube à près d’un mètre : c’était impressionnant. Au bout de 20 minutes, la pluie est devenue beaucoup moins violente et a cessé vers minuit. A présent le soleil finit par apparaître, et les chaussées commencent à bien sécher… »  

Épisode méditerranéen Travail personnel Babsy
Jeudi 8 septembre 2005 «  9h 50 / 18,9°, ciel gris, pas de soleil encore, quelques embruns rappellent l’averse de 4 heures du matin, mais l’Aude a été enlevée des départements à risque rouge ou orange. […] Actuellement (10h 15), le soleil finit par percer les nuages blancs et fait une timide apparition. Espérons que les vendanges vont pouvoir reprendre (elles sont à peine entamées) et que la récolte n’aura pas trop souffert… »

Automne 2003 / Diapositive François Dedieu.
Samedi 30 septembre 2006. « … En allant à Salles, je suis parti par la rue du Lavoir et j’ai longé l’autoroute pour rejoindre ensuite la route normale, ce qui m’a permis, au passage, de voir à La Vendémiaire une des dernières bennes de vendanges qui basculait son contenu dans la trémie réceptrice. En effet, José Hérail m’a dit au retour que la Coopé fermait le soir même. Toute la récolte est donc pratiquement à l’abri, et les quelques averses de ces derniers temps n’ont pas eu de conséquences fâcheuses… »

(1) "Éclairs sans tonnerre signe de chaleur."