On admire les quêtes de l'impossible et ceux qui pour cela risquent leur vie, le Vendée Globe est aussi appelé "L'Everest des mers".
Et ceux qui jouent sans rien risquer, sans quitter leur petit confort, grâce au jeu ? On aime, on n'aime pas... Trop facile d'en rester là, encore faut-il argumenter et le faire sans perdre de vue que la subjectivité ne doit jamais prétendre à la pensée unique. Par le passé on ne pouvait suivre que sporadiquement, à la télé, à la radio. Tout a évolué et le jeu permet de "participer". Et puis comme on dit "les goûts et les couleurs"... il en faut pour tout le monde.
Le Vendée Globe ? Bien sûr que je me suis inscrit... Plus de 140 000 participants ils disent ? Mais ce n'est qu'un début...
Pour
celui qui ressent les sensations formidables d'un terrien fasciné parce
que sa planète n'est pas brune mais bleue, pour celui qui admet que ce
bleu, loin d'être émollient, s'avère être le résultat magique du ciel
sur la mer, pour celui qui veut comprendre pourquoi, pour qui et contre
qui l'air en mouvement s'appelle "vent", pour celui qui a compris qu'on
ne peut attraper l'horizon, il est plus qu'utile de s'interroger et de
réfléchir sur l'équilibre fantastique qui fit qui nous sommes et ce que
nous sommes devenus, de plus en plus capables, de plus en plus coupables
aussi.
Quel
rapport, me direz-vous, avec un jeu ? Détrompez-vous, un rapport
profond, un rapport physique avec la nature, les éléments, l'univers
avec lesquels les humains forcément solidaires doivent interagir.
D'abord
pourquoi tant de gens sur les quais, sur les digues, venus de loin pour
certains, quelques heures et même quelques jours avant le départ, si ce
n'est parce qu'une émotion intense et instinctive les porte ? Une quête
d'absolu universelle depuis que l'espèce trace sa route. Et la vie
n'est-elle pas aussi un jeu où tout est à perdre et à gagner ? (à
suivre)
Le Vendée Globe ? bien sûr que je suis inscrit !
Le Vendée Globe ? bien sûr que je me suis inscrit ! (2ème volet)
Et
quelle chance d'être associé serait-ce par procuration à cette soif
d'inconnu toujours renouvelée. Un jeu seulement mais qui ouvre sur
l'imagination, la poésie, l'aventure, la participation, le savoir
théorique, le voyage, l'amitié, la réciprocité des sentiments...
Imaginer, en réaction dynamique à l'inaction, à l'apathie.
Aimer l'ondulation de la houle comme on apprécie le balancement des hémistiches et des rimes.
"Homme libre, toujours tu chériras la mer..." Charles Baudelaire.
L'aventure
? Pourquoi pas ? Même virtuelle, même en n'en prenant que le bon côté,
celui qui libère du quotidien sans les contraintes, la possession,
l'entretien d'un bateau, la traque aux sponsors, au financement, la
séparation avec l'être cher, les enfants, la famille. Pas besoin de
hausser des épaules, on ne doit la plupart des conquêtes qu'à des
pionniers, la masse se solidarisant par procuration... il en va ainsi
des communautés humaines.
Quant
à participer, bien sûr que c'est emphatique, limite prétentieux mais je
ne veux en retenir que la seconde partie de la phrase de Pierre de
Coubertin malheureusement tronquée par le commun des mortels, à savoir,
pour la suite généralement ignorée
"... car l’important dans la vie ce n’est point le
triomphe mais le combat ; l’essentiel, ce n’est pas d’avoir vaincu mais
de s’être bien battu." Pierre de Coubertin.
L'engagement
d'aller au bout doit être tenu surtout que sur le site l'échouage n'est
pas éliminatoire. Alors un peu de respect avec nos valeurs.