Un huitième volet pour constater que les sept précédents auraient tout dit ? Serait-ce, au contraire, conclure avec des résidus sinon garder le meilleur pour la fin ? Il est vrai qu'après la géographie, l'Histoire, le Mistral, la mythologie, la religion, le roman, le gothique, les moutons, ânes, chevaux, les mules, malgré une présence plus marquée de Bosco et surtout de Daudet, c'est à peine si nous avons abordé le monde de la création, de l'art, l'unique dimension permettant de se dépasser, d'exalter l'homme jusqu'à un « H » majuscule si improbable tant sa nature profonde est vile...
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Alphonse_Daudet Domaine public Auteur Étienne Carjat (1828-1906) |
Alors oui pour un huitième volet. Et puisque avec Robert Miras et Hugues Aufray, nous avons évoqué la chanson, (rabaissée au niveau de chansonnette par des débineurs élitistes agacés, fermons la parenthèse), comme nous avions relevé le petit cabanon ou l'adieu à la « Venise Provençale », 1934, de Vincent Scotto (1874-1952), « Magali », 1962, de Robert Nyel (1930-2016), avec le refrain en provençal « ... L’amour que pourra pas se taïre, e ne jamaï se repaua, Magali... ». Quelles paroles ensoleillées encore ? Qui encore ? Et qui aidera à étoffer le peu me venant à l'idée ?
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Gilbert_Bécaud_in_Rome 1972 Domaine public Auteur inconnu. |
D'une manière générale, Mireille Mathieu (1946), Michèle Torr (1947), plus subjectivement, « Les Marchés de Provence », 1957, de Gilbert Bécaud (1927-2001) et Michel Sardou (1947) au moins pour « Je viens du Sud » 1981 (si bien reprise par Chimène Badi).
Pour le reste, terme si euphémistique pour désigner les artistes, surtout en lettres, qui ont marqué de leur présence cette Provence du Rhône, de naissance et de vie sinon par choix personnel, pardon pour de si maigres ressources, déficientes, si subjectives, loin d'être exhaustives, là seulement manière de dédouaner, devant suivre un fil conducteur, faire illusion.
Considérant en gros le Comtat depuis les enclaves aujourd'hui dans la Drôme, d'abord, proche de Valréas, le village de Grignan, à cause de la comtesse éponyme (1646-1705), restée dans les mémoires pour les centaines de lettres adressées par sa mère, Madame de Sévigné, la marquise (1626-1696) (Mère et fille décédèrent toutes deux à Grignan) ; une correspondance d'une rare modernité, ouverte sur le siècle du Roi Soleil.
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Max_Gallo salon du livre Paris 14_mars_2009 under the Creative Commons Attribution-Share Alike 4.0 International, 3.0 Unported, 2.5 Generic, 2.0 Generic and 1.0 Generic license. Auteur ΛΦΠ |
Max Gallo (1932-2017), atteint par la maladie de Parkinson, meurt à Vaison-la-Romaine. Sa vie, sa trajectoire peuvent se comparer à ce que la France a vécu. De parents pauvres immigrés du Piémont, à force de volonté, il illustre un ascenseur social qui ne progresse dans les étages qu'à condition de tirer soi-même sur la corde. Titulaire d'un CAP de mécanicien-ajusteur, il est passé au doctorat et à l'agrégation d'Histoire. Politiquement, suite à un moment communiste, il se révèle jusque dans les hautes sphères socialistes, auprès de Chevènement, de Mitterand, pour, finalement, soutenir Sarkozy en 2007... un passage peut-être sinon effectif entre les illusions de gauche et une réalité restée droitière... De l'auteur prolifique de plus d'une centaine d'ouvrages, romans, suites historiques, de l'académicien, je retiens le « vivre au pays », qui, dit-on, depuis le lycée où il était maître-auxiliaire, le faisait partir aux vacances pour une longue diagonale à destination de Nice, en vespa ! Et son séjour à Vaison, sa tombe à Spéracèdes auprès de ses parents, n'ouvrent-ils pas sur un questionnement à propos du Midi dans ses versions azuréenne sinon rhodanienne ? (à suivre)