Leucate et sa falaise blanche. Et dans le creux, entre les rochers et le sable qui va filer jusqu'aux abords de la Clape, La Franqui, charmante station balnéaire. Son nom reste lié à Henry de Monfreid, commerçant aventureux et aventurier trafiquant.
Miroir, miroir, l'internet nous renvoie plus que nous n'en voudrions alors tant pis si le charme en prend un coup. Qu'il se soit fait couper pour avoir la même religion que son équipage a failli me faire choisir une autre couverture. Qu'il combattît pour Mussolini contre le Négus ne me plait pas non plus. Qu'il disposât de femmes "serviles" encore moins.
Mais que l'anachronisme du temps pourri des colonies ne me pourrisse pas les souvenirs. Il en est ainsi mais la falaise de Leucate regarde vers les bleus de la Grèce avec Lacarrière et les rivages de la Crète avec Zorba. Plus loin il y a Suez et la mer Rouge, Bab-el-Mandeb la porte des pleurs et les trafics d'Henri de Monfreid en 1914.
Les perles, les armes, la drogue, la fuite en avant de ces hommes trop "chargés" par le destin souvent dès la naissance. Je pense à Rimbaud alors que l'idée de la couverture d'un livre de poésie ne m'est pas venue "On n'est pas sérieux quand on a dix-sept ans", pas sérieux non plus si on rêve d'aventures et d'aller loin en restant dans son lit à lire... Surtout sans l'Internet qui pilonne les rêves plus qu'il ne les exalte. Pas grave, à mon âge ça déçoit, oui, mais comme une peine d'amour, sans plus faire mal.
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