lundi 11 septembre 2017

BERGOUNIOUX LE VERGOGNEUX... une notoriété urticante

La compagnie nationale offre toujours des journaux toujours d’un format peu commode dans l’avion et de toute façon orientés puisque presque tous les médias, donc y compris la presse, sont dans les mains de quelques milliardaires (1). Merci d’autant plus à Air France que l’escale à la Réunion ne fut pas des plus affriolantes (v. https://dedieujeanfrancois.blogspot.fr/2017/09/itineraire-dun-enfant-lasse-2017-iii-la.html). 


Page 19 du n° 22582 en date des 20-21 mars 2017, rubrique TÉLÉVISIONS :
« Pierre Bergounioux se livre / l’auteur prolifique et singulier évoque son enfance, le travail d’écriture, son rapport au réel »...
L’ignare qui se cache en moi me dit que je ne peux que gagner à connaître un nom avouant son origine occitane. Première lecture, et, pour le dire de façon subjective, rien ne vient en écho à mon transport initial... Bof, rien de nouveau, ni en bien ni en mal, pour le dire avec indulgence. En dehors de la phrase « En littérature, le roman ne l’intéresse plus : il le considère comme un divertissement bourgeois », seulement des impressions toutes relatives dans la rencontre de l’inconnu, peut_être une pointe de vanité. Seulement encore des impressions à ne pas prendre pour argent comptant tant elles sont tangentielles, superficielles, souvent mort-nées, en cul-de-sac.
Mais là, j’ai trop à cœur de satisfaire ma facette sudiste et le Net devrait contribuer à ma quête. France Culture se propose, cinq émissions de trente minutes.

Si le titre du premier entretien « Une petite patrie en Corrèze » s’inscrit positivement, tout est remis en cause dès le début, dès que Bergounioux évoque une enfance "ambigüe" et on se demande bien pourquoi avec des parents aimants qui aiment les livres, une mère bachelière... Il évoque alors un prétendu maléfice qui l’affecte, en tant que natif, selon ses propres mots, d’une de ces régions pauvres de la périphérie. Ce point de vue n’est-il pas déséquilibré ? 

Misérable bibliothèque-médiathèque de Brive !
Mais ce n’est rien par rapport à la charge à venir... « Qui veut noyer son chien l’accuse de la rage » affirme le dicton. Hélas, la suite va vite convaincre que l’enragé est bien Pierre Bergounioux ! Adieu l’empathie initiale ! D’abord il en a contre sa province sans fer ni charbon, sans bonnes terres. En fait il précipite un maelström et prémédite de secouer l’occitan dans l’œil de son cyclone. On sent la colère froide car il prend soin de garder un ton posé, sans inflexions qui le démasqueraient. La langue est châtiée, le vocabulaire riche. 

Il n’empêche, il tempête d’être né parmi les demeurés « ... On ne connaissait pas l’extérieur... ». A croire qu’il sort du Moyen-Âge ce baby-boomer de 1949 ! Comment accréditer cette idée de contrée reculée et fermée ? Ne serait-ce que grâce au service militaire et à fortiori, à ces guerres terribles 1870, 1914, 1939 qui nous virent céder face aux Allemands ?!?! Et puis, Brive-la-Gaillarde, au carrefour des axes Paris-Toulouse et Bordeaux-Clermont ! 

La gare ridicule de Brive-la-Gaillarde
Après cette perfidie lapidaire, c’est un réquisitoire hypocrite contre le languedocien trop grave pour ne pas donner lieu à un traitement à part et à venir sous peu.
 
Suit une autre banderille sur ses compatriotes arriérés au point de ne pas réaliser leur misère matérielle et spirituelle. Il faut être aussi spécieux que péremptoire pour alléguer qu’une province pauvre survit seulement, sans engendrer quoi que ce soit de positif !  Quelle honte de faire accroire que la Corrèze, Brive dans cette marge limousine voisine de l’Auvergne, de la Guyenne n’ont pas vu naître d’écrivains... Je pense à Eugène Le Roy (Jacquou le Croquant), à Claude Michelet né en 1938 (« Des grives aux loups »), à Christian Signol... Et plus largement, en parlant de la création, comment peut-on dire «... moins bonnes terres qui permettent seulement de survivre dépourvues d’art, d’architecture, d’invention plastique littéraire artistique, philosophique... ». Il suffit d’aller sur la page wikipedia de Brive-la-Gaillarde pour constater la démonstration du contraire ! On y trouve des ecclésiastiques, des politiques, des militaires, un vice-amiral, des journalistes, des peintres, des acteurs, des historiens, un réalisateur, un homme de télé, des joueurs de rugby, un prix Nobel de physique, un mathématicien médaillé Fields, un chef d’orchestre, un pianiste, un saxophoniste, un claveciniste... Il est sinistre ce Bergounioux ! 

Et puis quelle déception quand la découverte d’un nouvel auteur déçoit ! Les rencontres se doivent d’être bonnes, d’apporter bonheur et enthousiasme. Si je ne dis rien pour ces écrivains qui m’ont arrêté au bout de vingt pages, j’aime et j’aime dire que j’aime Cavanna, Vincenot, Kazantzaki, Pergaud, Lacarrière, Lanoux, Carrière, Arène, Scipion, Clavel, Pagnol, Genevoix... pour me limiter à ceux dont je vois la tranche depuis mon clavier. J’aurais aimé aller plus loin avec François Tolza, cet inconnu... Mais ces prétentieux qui ramènent tout à leur auguste personne, qui à force de trop parler, parlent faux, NON ! 

Malheureusement Pierre Bergougnioux en est et puisqu’il rabaisse à ce point les ruraux, les provinciaux, la langue occitane, il y a trop de raisons pour que j’économise mon venin ! (à suivre) 

(1) le 8 sept 2017, les médias annonçaient le décès de Pierre Bergé, présenté comme mécène de son compagnon et sauveur (sans qu’il soit fait mention de Niel et Pigasse, autres riches contributeurs) du journal "néogauche" Le Monde dont je lis le 22582ème numéro des 20-21 août 2017. 
 

Photos commons wikimedia : Brive-la-Gaillarde une ville déshéritée...
2. Misérable, la bibliothèque-médiathèque Author Mossot.
3. Ridicule la gare SNCF ! Author Plybrius. 

21 février 2023. Correction de l'article pour m'excuser de mes outrances... 

BERGOUNIOUX LE VERGOGNEUX... une notoriété urticante 

 

Quoiqu’il en soit, que soit vite oublié le jour du voyage qui lui vit ouvrir ce journal parce que l’aéroport de la Réunion en dit beaucoup tout en offrant moins qu’avant, parce que si le Crédit Foncier n’avait pas été malhonnête, il ne serait sûrement pas parti pour arriver à payer le lourd crédit de sa maison (30 % du salaire)  ...
La compagnie nationale offrait toujours, encore en 2017, des journaux bien que d’un format peu commode dans l’avion et de toute façon orientés puisque presque tous les médias, donc y compris la presse, sont dans les mains de quelques milliardaires. Merci cependant à Air France d’autant plus que l’escale à la Réunion ne fut pas des plus affriolantes (travaux, difficultés pour se connecter, une ou deux prises cachées non prévues pour recharger l’électronique...) 

Le Monde. Page 19 du n° 22582 en date des 20-21 mars 2017, rubrique TÉLÉVISIONS :
« Pierre Bergounioux se livre / l’auteur prolifique et singulier évoque son enfance, le travail d’écriture, son rapport au réel »...
Pourtant tout semblait au départ de bon aloi. Première lecture plutôt positive... Une parole « aussi douce et grave que la chose écrite », « En littérature, le roman ne l’intéresse plus : il le considère comme un divertissement bourgeois » et seule la réalité lui paraît importante avec, pour réponse, des essais et récits.

Jusque là, rien à dire sinon l’envie d’aller plus loin ;  le Net devrait contribuer à cette quête. France Culture se propose, cinq émissions de trente minutes. C’est là que tout se gâte, contrairement à ce qui était attendu...

Si le titre du premier entretien « Une petite patrie en Corrèze » s’inscrit positivement, tout est remis en cause dès le début, dès que Bergounioux évoque une enfance "ambiguë" et on se demande bien pourquoi avec des parents aimants qui aiment les livres, une mère bachelière... Il évoque alors un prétendu maléfice qui l’affecte, en tant que natif, selon ses propres mots, d’une de ces régions pauvres de la périphérie. Ce point de vue n’est-il pas déséquilibré ? 

Mais ce n’est rien par rapport à la charge à venir... « Qui veut noyer son chien l’accuse de la rage » affirme le dicton. Hélas, la suite va vite convaincre que l’enragé est bien Pierre Bergounioux ! Adieu l’empathie initiale ! D’abord il en a contre sa province sans fer ni charbon, sans bonnes terres. En fait il précipite un maelström et prémédite de secouer l’occitan dans l’œil de son cyclone. On sent la colère froide car il prend soin de garder un ton posé, sans inflexions qui le démasqueraient. La langue est châtiée, le vocabulaire riche. 


Il n’empêche, il tempête d’être né parmi les demeurés « ... On ne connaissait pas l’extérieur... ». A croire qu’il sort du Moyen-Âge ce baby-boomer de 1949 ! Comment accréditer cette idée de contrée reculée et fermée ? Ne serait-ce que grâce au service militaire et à fortiori, à ces guerres terribles 1870, 1914, 1939 qui nous virent céder face aux Allemands ?!?! Et puis, Brive-la-Gaillarde, au carrefour des axes Paris-Toulouse et Bordeaux-Clermont ! 

Après cette perfidie lapidaire, c’est un réquisitoire hypocrite contre le languedocien, trop grave pour ne pas donner lieu à un traitement à part et à venir sous peu.
 

Suit une autre banderille sur ses compatriotes arriérés au point de ne pas réaliser leur misère matérielle et spirituelle. Il faut être aussi spécieux que péremptoire pour alléguer qu’une province pauvre survit seulement, sans engendrer quoi que ce soit de positif !  Quelle honte de faire accroire que la Corrèze, Brive dans cette marge limousine voisine de l’Auvergne, de la Guyenne n’ont pas vu naître d’écrivains... Je pense à Claude Duneton (1935-2012), Claude Michelet (1938-2022, « Des grives aux loups »), à Denis Tillinac (1947-2020), à Michel Peyramaure (1922) à Christian Signol (1947)... Et plus largement, en parlant de la création, comment peut-on dire «... moins bonnes terres qui permettent seulement de survivre dépourvues d’art, d’architecture, d’invention plastique littéraire artistique, philosophique... ». Il suffit d’aller sur la page wikipedia de Brive-la-Gaillarde pour constater la démonstration du contraire ! On y trouve des ecclésiastiques, des politiques, des militaires, un vice-amiral, des journalistes, des peintres, des acteurs, des historiens, un réalisateur, un homme de télé, des joueurs de rugby, un prix Nobel de physique, un mathématicien médaillé Fields, un chef d’orchestre, un pianiste, un saxophoniste, un claveciniste... et sous le volet littérature, l’École de Brive ainsi que La Nouvelle École de Brive !

Économiquement ce n’est pas un désert non plus avec les élevages bovins, ovins pour la viande, le lait et les fromages, les canards gras, les fruits rouges ainsi que les pêches, les prunes, des vignes, du bois.

Un pays a une âme et même sans l’hydroélectricité, l’agroalimentaire, la métallurgie, on se doit de respecter ! Et puis que ferait-il, notre écrivain prolifique sans le papier ? Ce n’est pas Paris qui, à son intention ou pour les éditeurs et groupes de presse, lui fabrique le papier. Sans Rungis, héritière du ventre de Paris, qu’est-ce que le tertiaire aurait à se mettre sous la dent ?   

Il est sinistre ce Bergounioux ! 


Et puis quelle déception quand la découverte d’un nouvel auteur déçoit ! Les rencontres se doivent d’être bonnes, d’apporter bonheur et enthousiasme. S’il ne dit rien pour ces écrivains qui l’ont arrêté au bout de vingt pages, parce que ce sont certainement ses capacités qui sont en cause, il aime dire, en demandant pardon à ceux qu’il oublie, qu’il aime Cavanna, Vincenot, Kazantzaki, Pergaud, Lacarrière, Lanoux, Carrière, Arène, Scipion, Clavel, Pagnol, Genevoix... pour se limiter à ceux dont, depuis son clavier, il voit la tranche dans la bibliothèque. Et comme il aurait aimé aller plus loin avec François Tolza, cet inconnu... Mais ces prétentieux qui ramènent tout à leur auguste personne, qui à force de trop parler, parlent faux, NON ! 
Malheureusement Pierre Bergounioux en est et puisqu’il rabaisse à ce point les ruraux, les provinciaux, la langue occitane, il y a trop de raisons pour ne pas répondre tout en précisant que de citer dans une anthologie des vendanges (tome 1) reste aussi agréable que positif ! 

 

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