vendredi 11 novembre 2016

LES OIES DE GUINÉE DU 11 NOVEMBRE / Fleury en Languedoc.

Pour la fête du village, le cagnard pourtant bien exposé ne retentissait plus des blagues, moqueries et autres ragots coutumiers.
C'est qu'une baraque foraine se montait devant, une loterie où se gagnaient des oies de Guinée. 

Le tenancier venait de Courniou, dans l'Hérault, non loin de Saint-Pons, au pied des Monts du Somail, sur la route du Tarn.
Sa casquette et le mouchoir à carreaux sur le micro pour les postillons, complétaient l'ambiance rustique d'une époque où une volaille vivante ramenée à la maison causait le plus vif des plaisirs.
 

Il devait aller dans la soixantaine... j'allais dire plus mais on faisait plus vieux alors, à âge égal. De près ou de loin, la Grande Guerre avait dû le marquer.

Il devait y penser, c'est sûr, hors les heures d'affluence, quand il ouvrait et se préparait... Pouvait-il en être autrement ?

De l'autre côté du boulevard, au milieu des fleurs, depuis son poste d'observation, le Poilu du monument ne le quittait pas des yeux.
Il veille encore notre Poilu, donne à méditer et interpelle ceux qui le saluent intérieurement et qui ne craignent pas de croiser son regard. 



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