vendredi 2 septembre 2016

ITINÉRAIRE D’UN ENFANT GÂTÉ (II) / Béziers-Donzère

Les hommes se sèment, se plantent, se déterrent, se transplantent, continuent ou non pour, de toute façon, mourir. Arrachés aux leurs, emportés au loin, certains ne veulent rien voir des paysages qui défilent pas plus que des semblables qu’ils croisent. Pourtant, la grégarité n’est pas forcément moutonnière et l’enfermement sur soi est aussi potentiellement destructeur que régénérateur. L’acceptation des autres, l’ouverture, l’empathie, seraient-elles dues à la promiscuité, ont, il me semble, la capacité de déverrouiller le cadenas d’une mélancolie potentiellement, virtuellement nocive.
Certains proches se demandent pourquoi un départ programmé peut se faire avec autant de stress, en laissant derrière soi tant de choses oubliées, en catastrophe presque. Que répondre sinon que pour les bonheurs et les malheurs, si on peut comprendre, on ne peut se mettre à la place de. Et chacun a ses faiblesses suivant les circonstances.
A la gare de Béziers, visiblement, ce 22 août, la sécurité n’est plus celle affichée le 14. Le ciel est magnifique, un vrai temps de mer et pourtant, ils sont nombreux, à tirer leurs bagages sur le quai. Certains n’hésitent pas à quitter l’ombre de la marquise pour braver le cagnard vers les repères d’embarquement U, V, W. Deux amoureux restent collés, indifférents au soleil. Menus, de petite taille, ils se sont bien trouvés ces deux là. On dirait encore des enfants. Le train est en retard de dix minutes : les hobbits ne s’en plaindront pas. Sauf que ça ne va pas s’arranger : avant Vias il se traîne. Je cherche le vieux village mais il y a tant de nouveaux lotissements que j'ai du mal à imaginer mon professeur, Maurice Puel, écrivant « Farinette jadis » (1) (un Belge a dit à Naguy qu’un bungalow à Farinette-Plage ferait son bonheur, s’il gagnait au jeu). Dans les gares, le tortillard met un temps fou à repartir et l’annonce de la fermeture des portes tombe toujours à plat sans que rien ne bouge : il s’est mué en omnibus, ce coursier des grands espaces ! L’Étang de Thau, la mer depuis le lido entre Agde et Sète : comment ne pas être touché par les derniers éclats de la Grande Bleue ?
Montpellier. 20 minutes de retard. La gare a le don de m’irriter... Je lui fais payer pour le ballonnement excessif de la ville au fil des décennies, moi qui, dans les années 70, traversais à peu près commodément en passant, en plein centre, devant le bar "La Babote" ! Je lui fais payer, c’est lié, pour Frêche, qui, dans sa mégalomanie populiste et séditieuse, a réussi, auprès des Montpelliérains, à favoriser le culte de sa personnalité (1) ! 


Je lui fais payer pour ses parkings longtemps interdits. Je lui fais payer pour l’ambiance glauque et longtemps obscure au niveau des voies, contrastant complètement avec la luminosité du premier étage !


Je lui aurais bien fait payer d’autres tracas dont le manque d’infos concernant la correspondance et parce qu’une cheminote pourtant chapeautée aux couleurs de la compagnie, nous a fait comprendre qu’elle ne faisait que passer. Heureusement, l’agent avec qui elle bavardait a su nous dire, lui, après consultation de son "phone", que le 5029 de 14h 57 partirait de la voie A. Rien non plus contre l’ascenseur qui a bien fonctionné. Rien encore contre le contrôleur qui nous a aiguillés presto vers la voiture 11 pourtant bien devant la numéro 1 (combien de rames ce TGV ?). Presque rien, aussi, cette fois, contre la clim qui ne nous a causés qu’une frayeur sur tout le trajet ! Et un bon point néanmoins : les 13 euros seulement de supplément en 1ère classe ! Je suis râleur, je sais, mais à hauteur des 361 euros (avec un enfant) de l’aller-retour entre Roissy et Béziers !
Dans le Gard, les caisses empilées au bord des vergers ne disent pas que la saison fut mauvaise pour les fruits et légumes. Au débouché du sillon rhôdanien, on croit passer le Petit Rhône mais c’est déjà le lit unique, au-dessus de Châteauneuf-du-Pape, bien en amont d’Arles, où le delta se matérialise. Une mami toujours jeune change de côté, le temps de montrer le crâne pelé du Ventoux aux petits enfants qu’elle vient de récupérer. Sur mon erreur, je crois passer le Grand Rhône alors qu’on le repasse avant de le trépasser. Au moins avec les berges rectilignes du Canal de Donzère, le risque de se tromper est moindre. 


(1) http://dedieujeanfrancois.blogspot.com/search?updated-max=2016-07-18T08:35:00-07:00&max-results=7&start=7&by-date=false
(2) le Président du Languedoc Roussillon voulait changer le nom de la région en « Septimanie » mais sa septicémie n’a heureusement pas pu contaminer le "reste" de la région ! Et que penser, en sus, de la place des Grands Hommes avec les statues des dix qui ont marqué le XXème siècle et où il ne manque que celle du onzième, Frêche lui-même ! 

Photos autorisées commons wikimedia 
1. Montpellier rappelant Bucarest auteur NatFolk34.
2. Montpellier gare auteur TouN. 
3. Le Rhône à Vallabrègues avec le Ventoux au fond (Vallabrègues / archives communales)

mercredi 31 août 2016

NA HOUBY / Kronika / srpen 2016 / TCHÉCOSLOVAQUIE, Holoubkov ma forêt perdue.


10 / 08 / 2016 V. : « Chtěla bych se zeptat jak to vypadá z houbami na Volduchách předem děkuji. »
10 / 08 / 2016 A. : « proV.: Volduchy včera půl košiku hnědáků za 3 hodiny - více než polovina červivých. Jinak pár klouzků.»
17 : 08 / 2016 T. : « Zbirožsko a Holoubkov. Plné koše praváků - poměrně i málo červivé - jen někdy nohy. Ostatní vč. kovářů - červivé. Také jsme našli i pěkné křemenáče. Je to nádhera. Konečně jsme se dočkali. »
17 / 08 / 2016 J. : « včera Zbirožsko - malinké a zdravé hřiby hnědé, krásné malé babky. Nádherné mladé hřiby nachovýtrusé. Nebylo to v Mýtě ani v Holoubkově. V tomhle lese rostou houby "dýl", a proto teprve začínaí. Ale mělo by zapršet. »
19 / 08 / 2016 M. « Pěkný den všem - nepohybujete se někdo v okolí Zbiroha a nebo Radnic a nevíte náhodou jak je to tam s houbama? Děkuji ."»
19 / 08 / 2016 H. : « pro M. dnes ráno ve Skomelně,no ve dvou 2 košíky,ale už víme,že lepší je to ve Sklené Huti,oboje blízko Radnic. Praváky nádhera,klouzky,ale borováky-hnědé hříbky k pláči. Flíček 2x2 m. 7 hříbků a jen 2 nečervavé a tak se dá říct,že z 80 % všechny eé,u bílých 95% zdravé. Začíná být sucho,tak pospěšte! My tam byli dnes s mužem ,jeli jsme z Kladna! »
21 / 08 / 2016 M. : «Sobota neděle - okolí Strašic. Pohádka: křemenáče, praváci, kozáci, klouzci, kováři - mraky masáků a poddubáků, ty jsou ale většinou červavé. Proti loňsku nebe a dudy.»
21 / 08 / 2016 A. :    « Dnes Holoubkov a okoli překvapivě je dost, i hub hodné, ale hřibů hnědých dostatek (přebytek), dále 50-60 praváků, klouzci, jeden strakoš(a to jen za 3 hodiny tři plnych košika!!!). Z nehřibovitých masáci, holubinky a ryzce. »



23 / 08 / 2016 h. : « Dnes ve Strašicích nádhera, po deštíku roste všechno, i červivost je nižší »
25 / 08 / 2016 m. : « Lesu a houbám -zdrar,kde rostou teď na Rokycansku?díky za zprávu, »
29 / 08 / 2016  K. :    « Pro m. : Na Rokycansku už neporoste ani Prašivka o to se postarám,leda hovno najdeš. »
30 / 08 / 2016 p. : « Právě jsem se vrátil ze svých místeček a dva plné koše hřibů, převážně smrkové, část dobových a pár kovářů. Ale chtělo by to vodu, je dost sucho. Zdravím všechny houbaře. »
31 / 08 / 2016 S. « Pro m. : hodně jsme našli u Radnic, ale je to již týden... ».

počasí v srpnu 2016 :
le 8, grisaille et pluie
le 9, pluie baisse des températures de 28° à 17°
le 10, t° fraîches 18°
le 11, t° fraîches 18° pluie et grisaille
le 13, nuages présents et menaçants dans le sud averses voire orages 26°
le 14, orages en Šumava et Bohême Sud 28° 



LES CONDITIONS FAVORABLES AUX CHAMPIGNONS :
Pokud se chystáte na houby, jděte tam, kde poslední dva týdny opakovaně pršelo
Díky lepším podmínkám vláhy rostou houby více v podhorských lesích s výškou kolem 500 m a výše. Pak i tam, kde se opakovaně v posledních dvou týdnech přehnaly deště.

Source http://tn.nova.cz/clanek/houby-rostou-hlavne-hriby-tvrdi-mykolog-vime-kam-na-ne.html

Ivan K. a mis les photos 1, 2, 3, 4 les 16 et 22 août. 
François Dedieu a pris la photo 5 en 1964 et la 6 en 1970.