mardi 13 août 2019

LE VENT SUR LA DUNE A LE CŒUR ÉMU... (3ème volet) / St-Pierre-la-Mer


Avant l'oyat plus atlantique, c'est le chiendent des sables qui, en arrêtant les grains, oblige le vent à construire la dune.




Ainsi, il habille celles de notre lido de ses touffes plus ou moins étendues et ses épis secs, en petits tas, évoquent une moisson que les fourmis peut-être ne manquent pas.


Détailler la grande variété des plantes n'empêche pas de lever la tête pour un regard d'ensemble sur la dune. Et comme disait l'autre, elle a tout d'une grande avec, en transition avec la strate arbustive, les étonnants bouquets de roseaux (arundo donax) que nous appelons carabène, la canne de Provence.


 Ensuite, les arbres, l'olivier de Bohême (Elaeagnus angustifolia) de l'Asie tempérée naturalisé autour de la Méditerranée (sucrés, farineux, les fruits sont comestibles),


le tamaris commun (tamarix gallica),


le pin (pinus pinaster). 
Le spécimen ci-dessus, éclaireur, arrivera-t-il à dépasser sa taille rampante actuelle ? (deuxième plan)

dimanche 11 août 2019

LE VENT SUR LA DUNE A LE CŒUR ÉMU... (suite) / St-Pierre-la-Mer

Étonnante, émouvante, la dune de Saint-Pierre, d'une beauté riche et farouche, cachée aux esprits simplistes qui ne veulent voir que la monotonie d'un golfe lagunaire et monocorde. 


Voyez-la au printemps la dune (nous étions alors aux Cabanes-de-Fleury), au premier plan devant la mer toujours recommencée, serait-ce dans une dimension autre que celle voulue par Valéry, lorsqu'on la voit danser le long DU Golfe clair (1), lançant sa courbe de lyre antique depuis ses faucilles de sable doré jusqu'aux promontoires bleus de la Côte Vermeille. Elle ne dépare pas davantage aux visions sublimes de celui qui veut voir le Mont Canigou annonçant le marin, le temps de plage, ou, plus proches, les barres d'albâtre d'une montagne de la Clape déclinant une palette de verdures variées, depuis le vert tendre des vignes au bronze sépia des kermès... 


Loin d'être en reste, la dune offre aussi sa diversité microcosmique. Dans une première page, nous évoquions l'inquiétante pollution au plastique ainsi que l'incivisme crasse des 37 pour cent des véhiculés qui jettent leurs déchets au bord des routes et là, parce que je l'arpente pour lui rendre visite, parce que je m'en veux presque de mettre à mal le travail d'Éole et l'ordre naturel, en chamboulant le sable lissé est-ce que je vaux mieux que les malotrus ? C'est vrai qu'ailleurs sur la commune, des ganivelles interdisent l'accès au milieu sensible. 
Promis, la prochaine fois, nous rêverons, de loin. Ce ne sera qu'une visite ! 

(1) insistez sur le "DU", la nuance qui en dit long sur la fidélité toute relative d'un natif nommé Trénet).

Modeste, nain presque, un liseron on dirait... 

Une déclinaison de la marguerite ?
Et celle-ci aux petites fleurs blanches ?
Comme beaucoup, assortie de piquants pour se protéger sûrement contre la sécheresse, la salinité du milieu, les brouteurs en tous genres... 
Et qui me dira comment s'appelle cette jolie fleurette mauve ?