dimanche 25 octobre 2015

LES BÉBÊTES (fin) / Mayotte

LA SCOLOPENDRE. Hier soir, Flo a repéré une scolo. Petite ou moyenne qu’il disait... Vous auriez vu le morceau ! Mais il n’y avait pas que mon corps allongé en position relax et quand j’ai réagi, la scolo avait disparu. Bombe insecticide à la main, il a fallu dégager autour de la bibliothèque et en premier, tirer le fauteuil pour fainéant ! Des pschit par-ci, des pschit dessous... mais c’est le chat qui est parti de son tapis. Etait-ce l’odeur ou la scolo sortant à découvert de l’endroit d’où elle était venue ? A coups de sandales, on s’y est mis à deux ! “V" de Churchill avant de flemmarder à nouveau devant la télé...   


    LES MAKIS. Pas grand’chose pour les lémuriens en ce moment. Le plus vert des papayers les attire même sans rien d’orange. Ils viennent par le fil téléphonique. Ils vont me le casser, à force ! Je leur balance l’eau du chat pour fluidifier le trafic !  





    LES OISEAUX. Du coup, nous n’avons plus pensé, un temps, aux petits oiseaux, les pauvres, qui en 40 ans ont perdu la moitié de leurs effectifs... à cause des chats, soit dit en passant, et des hommes surtout ! Sinon, au coucher du soleil, on dirait que la saison des guêpiers est finie. Avec l’obscurité, on entend la chouette-effraie qui nous aide contre les rats. Au lever du jour, dans le ciel, peut-être les derniers martinets... Le petit hibou n’appelle pas encore. Dans les arbustes, ce sont les bulbuls qui semblent se mettre en couple. Le plus remarquable reste le minuscule souimanga, l’oiseau-mouche butineur : un vrai ténor ! Formidable une si belle voix dans un si petit corps ! On en oublierait presque les martins si familiers, pas tristes du tout, au répertoire plus que divers. 



    LES ROUSSETTES. Rien à signaler non plus pour la grande chauve-souris peu farouches qui vient au nectar des futures mains de bananes.     



CONCLUSION : Euréka pour Coco ! Ce sera une chatière sur le principe des trous circulaires que tous les portails du midi viticole arboraient à l’époque de mon grand-père... Il faut juste prévoir que les minous, avant, étaient bien plus menus qu’aujourd’hui. 
    Et les rats du débarras aimeront peut-être la coûte du gâteau de riz dans le piège !
    Avant de fermer, j’allais oublier les moustiques pour la bonne raison qu’ils se font rares. Attention au palu néanmoins !
    Ah, et pour ceux qui aiment les pages autrement bien écrites sur les animaux, les “Bestiaires” de Maurice Genevoix donnent un vrai plaisir : chaque tableau est ciselé comme un joaillier l’aurait fait d’un bijou rare !

http://gepomay.fr/spip/?lang=fr association ornithologique
le Souïmanga de Mayotte (Nectarinia coquereli)
le Courol malgache (Leptosomus discolor) 
Visiblement, bonne documentation référencée... mais j’aurais aimé trouver quelque chose sur les inséparables, la petite perruche vert fluo qui semble avoir disparu depuis que les îliens ne cultivent plus de riz pluvial.

LES BÉBÊTES / Mayotte


Pour s’oxygéner régulièrement et respirer autre chose que les miasmes et autres pollutions humaines, soir et matin il est possible d’humer, ouïr et contempler dame nature. Ici, la mer reste toujours bleue même si la baie de Chiconi se teinte de brun après la pluie des mangues. Sur terre, la végétation, enfin, ce qu’il en reste parce que les gueulantes des tronçonneuses ne sont pas près de s’arrêter, respire néanmoins la quiétude. Il suffit d’écouter, d’observer et d’oublier un temps les gesticulations des bipèdes.

    LE CAMÉLÉON. Vite, vite, l’appareil photo : y’a un caméléon dans le jardin. Qu’il se cache ensuite avant que le courol (1) ne l’estourbisse pour l’avaler ! (pour le moment on ne l’entend pas crier, l’oiseau prédateur). 


    LA GENT TROTTE-MENU. Un rat se promenait sur la tringle de rideau. Je l’ai descendu et achevé au bâton sur le carrelage ! Par chance rien de sali sur le buffet ! Mais ils ont mangé la moustiquaire donnant sur le débarras... Faudra bricoler... Faut pas oublier non plus la souris qui a troué le sac de croquettes !

    LE CHIEN. La chienne du voisin fait dans le jardin. Dungulululu a cru que ça sentait la crotte... Les femmes ont l’ouïe fine, pardon, le nez... mais c’était plutôt le roquefort de monsieur ! C’est de l’engrais, enfin, pas mon fromage, même si, pour les bourrelets !.. Et puis la chienne, elle garde bien ! Et gentille qui plus est, pas comme la petite folle, un temps en pension, qui n’arrêtait pas de déterrer son pied de citronelle !
    
LES CHATS. Un chat errant est venu tabasser notre vieux Coco. Le matou a braillé “Au secours”. La lumière s’est allumée, le renfort est vite sorti sur la terrasse. Le maraudeur n’a pas attendu mais a laissé des touffes de poils : le coupable est un gros caïd noir et Coco boîte. Pour la première fois, il a fini sa nuit à l’intérieur. Comment le protéger ? L’entourer d’un grillage comme pour une volière ? Lui construire une caisse telle un donjon avec un pont-levis ? Sauf qu’une fois sorti, il ne pourrait pas regagner ses pénates... A suivre...

(1) http://www.olivieresnault.com/tag/mayotte/
“ Le Courol Malgache (ou Courol Vouroudriou), un Oiseau Etrange / Par Olivier Esnault le 5 mai 2011.
Le Courol Malgache fait partie des oiseaux remarquables de Mayotte.
Cet oiseau étonnant appartient à une famille (les Leptosomidés) dont il est l’unique représentant. Cet oiseau à forte tête ressemble à un rollier. Et à un coucou, d’où son nom anglais de Cuckoo Roller.
C’est le seul oiseau avec le hoatzin (oiseau primitif amazonien possédant entre autres des griffes sur ses ailes…) à n’avoir pas une position systématique claire. Un vrai casse-tête pour les scientifiques !
…autre particularité, ses pieds sont dits zygodatctyles…