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vendredi 12 novembre 2021

La FÊTE du VILLAGE, la SAINT-MARTIN à FLEURY.

 Il y a bien longtemps...

"La foire. 

La fête du village est le jour de son saint patron, Martin, évêque de Tours.

A l’époque, notre fête, souvent accompagnée des températures clémentes de « l’été de la saint Martin », « l’estivet de san Marti », durait plusieurs jours, selon la place du 11 novembre dans la semaine. Les baraques des forains et les manèges s’installaient tout au long de la rue devant la mairie. Les manèges se dressaient sur la place du village : le « Colimaçon » ou chenille devant le café Gazel devenu café Combes, puis Rochut et enfin Calavéra avant d’être transformé en marché couvert et perception. Les « casseroles » certaines années (avant une certaine interdiction après de graves accidents), le « Mur de la mort » et ses motos près de l’église, et, avant cela, le manège Carboneau des chevaux de bois, actionné encore par un fort cheval. 

Sujet de manège - Moto Fonlupt wikimedia Commons Auteur Dinkum

 Seul, le manège des autos tamponneuses (à l’époque avec des roues importantes, à rayons), se dressait tout au loin, sur la place du ramonétage beaucoup moins étendue qu’à l’heure actuelle.

Les « petits forains » se faisaient une place auprès des loteries traditionnelles : billard japonais, stands de tir, tir aux pigeons vivants… Il y avait là le marchand de « gisclets », tubes remplis d’eau pour arroser gentiment les filles et qui pouvaient resservir (on ne payait alors que la recharge).  

Et naturellement la roulette (limitée à vingt numéros et à quatre zéros [A, B, C, D] au lieu d’un seul pour augmenter les gains du tenancier) avait aussi droit de cité..." 

François Dedieu / Caboujolette / 2008. 

dimanche 29 novembre 2020

"AUX MORTS", échos de novembre 2007 / La fête du village.

Fleury-d’Aude, mardi 13 novembre 2007 / 11h17 / 11,4 degrés (ce matin à 8 h : 6,6°), très beau temps ensoleillé, pas de vent. 

Au bord de l'autoroute, on regarde passer les camions...

Bien cher fils,

Les forains sont en train de repartir pour la plupart. La fête battait son plein samedi et surtout dimanche après-midi. Bonjour de Fleury où tout va bien.

Dimanche 11 novembre, je me suis habillé plus correctement pour marquer la fête paroissiale, et à onze heures j’ai suivi de loin le cortège officiel qui se dirigeait déjà vers le cimetière. C’est la première fois que j’allais ainsi voir déposer la gerbe qui honorait la mémoire des tués de la Grande Guerre. Quand j’y suis arrivé, cela venait d’être fait, et le maire descendait déjà les quelques marches pour repartir avec les nombreuses personnes présentes vers le Monument aux Morts. Une halte rapide devant la tombe de nos disparus y compris ceux que je n’ai pas connus, pour constater le bon état des fleurs, et je me trouvais quelques instants plus tard assis pour récupérer un peu mes quelques forces en face de notre monument, au beau soleil de novembre qui illuminait la scène. La foule était ma foi nombreuse pour cette cérémonie traditionnelle. Les drapeaux avaient pris place sur la gauche. La flamme du souvenir fut allumée dans la vasque située devant les gerbes de fleurs, ce qui nécessita un léger déplacement vers l’avant du lutrin provisoire des futurs « orateurs », et Pierrot Chamayrac ordonna « Aux Morts ! » Je m’étais bien sûr levé et avais traversé la rue pour mieux entendre ; mais pour une fois aucune voiture passant vers Salles ou tournant vers la mer ne vint vraiment troubler la cérémonie.

Pour ce quatre-vingt-neuvième anniversaire de l’armistice de 1918, ce fut une nouveauté : un jeune garçon de nos écoles lut, dans l’ordre alphabétique, les noms inscrits dans le marbre suivant la chronologie, et après chacun d’eux, une écolière placée face à lui répétait « Mort pour la France », tandis que les pompiers de la délégation s’étaient figés dans un garde à vous impeccable.

Alors suivaient les communications habituelles du ministère des Anciens combattants, puis du maire, avant la remise de quelques décorations, moment où M. Llobet s’est approché des bénéficiaires pour leur épingler leur médaille.

Invitation au « pot de l’amitié » à la Maison vigneronne, et à la fête foraine place du Ramonétage. 

Daniel Villanova / Convertimage
 

L’après-midi nous avons décidé de nous rendre vers 17 heures à l’immense hangar municipal, fort bien chauffé et occupé déjà par plus de quatre cents personnes, pour écouter le désormais célèbre Daniel Villanova que tu connais aussi, et qui a actualisé certains de ses sketches en y ajoutant bien sûr Sarkozy. Il y avait même des personnes debout. 

Le village depuis Besplas (Nord-Ouest)

 

 

vendredi 20 novembre 2020

11 novembre 1995 / Fleury-d'Aude en Languedoc.


11 novembre 1995.

«... En fin de matinée je suis allé au Monument aux Morts pour la cérémonie puis le «pot de l’amitié» à la Maison vigneronne (j’ai pris un Ambassadeur, ça change du Kir)... 

Diapositive François Dedieu 1990.

 
A cinq heures moins vingt nous sommes allés au concert à la salle des fêtes : assistance un peu clairsemée au début mais qui s’est étoffée peu à peu. Nous sommes restés jusqu’à la fin  (18 h 45) d’autant plus volontiers que pour une fois c’était très bien : orchestre Be-Bop Deville, qui était déjà présent à saint-Pierre et à la Feria du Cheval. Nous avons passé deux heures agréables à écouter des succès des Gipsys Kings, de Claude François, d’Edith Piaf, de Barbara, une jolie sélection de valses de Strauss, deux chansons en italien et même une «Lili Marlène» en allemand «Vor der Kaserne... stand eine Laterne... Wie einst, LM (bis)» sans compter un «tango conditionné, de la sieste organisée», le célèbre «Tango Corse» interprété jadis par Fernandel. La fin consistait en un pot-pourri (medley) des airs de Jean-Michel Jarre avec guitare lumineuse se promenant à travers la salle, étoiles de lumière tous azimuts et beaucoup d’entrain. Et j’ai oublié les pasos-dobles endiablés et autres chants plus modernes... Bref un bon divertissement, évitant les sonos assourdissantes et les borborygmes, tintamarre, cacophonies ou cris divers trop fréquents de nos jours. Nous avons chanté, tapé des mains et applaudi ! Il y avait même du Balavoine...

Le 12, nous étions encore invités. L’après-midi la fête a continué avant le loto de l’ASTP de Véronique. Nous n’avons rien gagné mais quelle affluence ! Ils ont dû rajouter tables et chaises !

La fête du village est donc pratiquement terminée et les lampions sont éteints. Je remarque qu’il y a de moins en moins de forains : pas de tir ni de loterie le long du mur d’Alvarédo, plus d’avions déjà depuis l’année dernière, roulotte de la confiserie de dimensions plus restreintes. Pas mal de monde quand même, le temps aidant. On annonçait des pluies diluviennes accompagnées d’inondations historiques ; nous avons eu droit à quatre gouttes le 11 au soir. Hier le vent a tourné au NO, la lune (dernier quartier) a fait sa réapparition dans un ciel où les lambeaux de nuages laissaient briller de nombreuses étoiles, et c’est aujourd’hui le grand soleil dans le bleu parfait. »

Correspondance François Dedieu novembre 1995. 

Diapositive François Dedieu 1990.  Et je vois Jeannot et Wilmain et Georges... "Honorer les morts, c'est donner du prix à la vie." https://www.franceculture.fr/emissions/la-chronique-de-jean-birnbaum/la-chronique-de-jean-birnbaum-du-jeudi-04-avril-2019 (magnifique à lire ou pour les trois minutes à écouter).