vendredi 8 novembre 2024

« UN LANGUEDOC DANS UNE FLEUR D'AMANDIER » Présentation (4)


À l'égard des proches et, si on en fait partie, envers toute la communauté villageoise, toutes générations confondues, aimer, ce n'est jamais assez, ce doit être sans limite. C'est un point fort de la présentation de « UN LANGUEDOC DANS UNE FLEUR D'AMANDIER »

Mercredi 6 novembre, dans le cadre du concours littéraire Kobo, le mot imposé est « indulgent »

Me revient souvent ce titre de film génial, fort comme un aphorisme « Nous nous sommes tant aimés » parce qu'on ne le réalise qu'une fois passé à côté, bien des années après... bien sûr qu'il faut s'aimer sans limite, que le « tant » ne peut être que prétendu, théorique, le rapport aimant à l'autre se doit de rester infini ; à l'époque cela cadrait implicitement avec toute cette camaraderie qui nous faisait grandir ensemble et que la pudeur à ne pas analyser alors ce ressenti affectif a rejoint nos actes manqués, comme d'assumer n'avoir pas su reconnaître un bonheur familial à garder précieusement, n'avoir pas été assez indulgent envers les proches. Qui plus est, la vie nous a changés, raison supplémentaire pour entretenir cet ancrage se suffisant à lui-même, hors la raison, instinctif.
Ceci étant dit, n'y-a-t-il pas quelque prétention à vouloir se mettre en évidence en l'écrivant ? N'est-ce pas pour ne pas rompre avec un passé sans lequel nous ne serions pas ?

Jeudi 7 novembre, mot « épiphanie », a priori, restrictif...

Le pêcheur de tenilles, enfin l'homme qui veut dire ce qu'il a à dire, dans cette pièce qu'il se joue, sans savoir en combien d'actes puisque tout sera dire dans le même sens, toujours dans un recommencement d'épiphanie, enfin, ramené à l'échelle d'une vie humaine, au fur et à mesure que la tradition et le travail de mémoire réveillent des images, endormies, d'un album qu'on cherche à classer dans une continuité, un cheminement logique. À chacun se conscience bidimensionnelle, celle, intime, dont on fait notre affaire, celle, vis à vis des autres, lorsque, pour rien au monde, on ne lâcherait « Oui je reconnais que j'ai mal agi, que j'ai eu tort... ». Question du pire du troupeau, exprimerait-elle un orgueil, mal placé comme tous les orgueils, à museler publiquement mais à garder en son for intérieur, afin de rester qui on est. Toute expression artistique découle de l'extraversion. Mais se mettre ainsi en scène, sur scène, n'est-ce pas au nom de tous ?


Quand on va aux tenilles, en touriste, pour la mer, la côte, les terres, le paysage, manière de garder le lien avec notre cadre de vie, tout peut vous passer par la tête...

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