mardi 8 novembre 2022

PERDU LE NORD ou carrément à l'OUEST ? (2)

PETITE EXPLICATION DE CARTE 


De quand date la norme de regarder l'Aquillon en haut d'une carte quand certains faisaient le contraire ? Ce qui n'empêche rien ; c'est rare non de ne pas être latéralisé ? Tout ça pour vous parler de François de la Blottière (1673-1739) pour sa "Carte de partie de Languedoc frontières de Roussillon qui conprend la coste de la mer depuis le fort de Salces jusquà la hauteur de Narbonne..." et dessinée en regardant le Midy (1722). 

Carte de partie de Languedoc, frontières de Reussillon qui comprend la coste de la Mer depuis le fort de Salces jusqu'à la hauteur de Narbenne, où se trouve le cours des rivières d'Aude, d'Orbieu, de la Berre et de la Gly, le cours de la Robine d'Aude et partie du Canal Reyal de communication de deux Mers | Gallica (bnf.fr)

* A remarquer que pour la carte qui a dû demander tant d'heures d'efforts, l'auteur n'a pas pris le soin élémentaire de partager l'espace disponible pour les lettres qui se resserrent pour "Languedo..." exposant "c" faute de mieux ! 

** Ce même cartouche indique les cours d'eau dont, à titre de curiosité, la Gly ainsi que la Robine d'Aude. 

*** D'après "l'eschelle", les distances peuvent s'évaluer en grande lieue de France de 3000 toises ou en lieue commune de France de 2500 toises. 

NOTE : l'orthographe des noms de lieux est celle de la carte sauf pour les prolongements et analyses. 




Concernant l'Aude, le dessin représente bien le cours tortueux du fleuve, exhaussé de par l'importance des sédiments transportés (deuxième en volume après le Rhône). Son tracé permet de comprendre pourquoi les limites du département sont ce qu'elles sont. 
Entre Sallèles et Coursan, au nord figure la Plaine de Coursan, réputée sous l'Ancien Régime, pour ses bons rendements en blé, avant que la vigne ne s'imposât. Entre Coursan et Narbonne, une chaussée et nombre de fossés de drainage laissent penser que c'est ce qui restait de l'étang salin où, un siècle avant Narbonne affermait pour des poissons ! 


L'ancien bras sud du delta, devenu aujourd'hui "Canal de la Robine", se nomme alors "Robine d'Aude". A Narbonne, elle délimite les quartiers de Cité au Nord et de Bourg au Sud. 
Après être passée entre l'Étang des Capitouls à l'Est et celui de Bages à l'Ouest, la Robine atteint la pointe de "L'Isle de Ste Luçie où elle se jette entre les Étangs de "Peiriac" (plus mentionné de nos jours) et celui de Sigean. Figure alors un chenal jusqu'au Port-de-La-Nouvelle, dit "Canal des Romains". 



A partir de Coursan, l'Aude n'en finit pas de divaguer jusqu'au pied de l'Esquino de Camel. C'est à cet endroit, au Pas-du-Loup, qu'en 1632, Anne d'Autriche a failli se noyer comme 200 de ses soldats ! (collines de Nissan). Passant à portée de l'Étang de Lespignan, le fleuve finit dans l'Étang de Vendre (aussi appelé " Étang de Fleury "). 

A portée de Coursan, en direction de Narbonne figure le château de Granselve (à l'origine une grange cistercienne, "... dont on dit que " Fontfroide est la fille" / Livre du Canton de Coursan, Francis Poudou) inclus aujourd'hui dans la localité (en face de la zone d'activité). 

Entre Coursan et Salles, les châteaux de Céleyran et du Pech de Céleyran, si remarquables depuis la route, n'existent pas. Seuls, figurent la métairie de Seudre sur le côteau ainsi que le moulin "du phare" au-dessus de la coopérative. Dans la plaine de Salles, on remarque nombre de fossés drainants. 


On trouve ces fossés à Pérignan aussi, mais dans une cuvette fermée du bord de La Clape : les drains de l'Étang de Fleury d'où part le ruisseau du Bouquet créé par les hommes ! Le ruisseau est dessiné de même que son cours souterrain qui, depuis l'étang, contourne bien la colline du moulin de Montredon (voir à ce sujet les articles sur le dernier affluent). 


Pour ce qui est des routes, si on reconnaît celles de Salles, de Saint-Pierre, de la partie vers les Cabanes mais qui s'en va suivre celle des campagnes au pied de La Clape (la localisation et le nom des fermes nous interrogent / à St-Pierre aussi, des noms nous laissent perplexes). En direction de Vinassan, ce n'est pas celle d'aujourd'hui, par le château de Marmorières, c'est le chemin qui passe par le phare des aviateurs, le Pech de la Pistole avant de redescendre vers St-Félix (autoroute A9 actuelle) en bas du Four à chaux et de Mader, le trajet pour Narbonne suivi par mon arrière-grand-mère, embêtée, une fois, par les loups !). Rien vers Lespignan, Béziers et l'Hérault sinon vers " N. D. de Lie  sans nul doute possible, Liesse dont la chapelle a malheureusement été vandalisée il y a peu. En 1622 les Dominicains de Liesse furent autorisés par Louis XIII de passage à Béziers, à établir un passage de l'Aude par barque (la construction du premier pont suspendu ne fu décidée qu'en 1800). 

En conclusion, considérons le respect du détail concernant le plan de notre localité : le château, la tour ronde de l'hôpital d'alors sont précisément situés. 

Finalement, même si cette concomitance de cartes m'a entraîné dans les tumultes du Palais Bourbon et des enfantillages détestables en période de crise, je préfère, et de loin, cette petite explication de carte au dégoût de la politique, en espérant aussi que de Salses à Carcassonne, en passant par les Corbières, cette publication Gallica de la BnF (2021) a de quoi attiser la curiosité de bien des amateurs de patrimoine.    
  

dimanche 6 novembre 2022

PERDU LE NORD ou carrément à l'OUEST ? (1)

Carte de Sabine Réthoré. 

 Il y a peu, un soutien NUPES a publié une carte de sabine Réthoré : la Méditerranée vue d'Est en Ouest... Joli certes, original sauf que, d'un point de vue objectif, cela a déjà été fait, du moins que le Monde a été représenté x fois depuis un coin particulier et aussi... D'un point de vue subjectif, comme il est précisé que la carte ne mentionne pas de frontières, j'en ai conclu que la NUPES faisait tenir à la carte un langage de solidarité poussée à l'extrême avec les migrants, des histoires de créolisation, de libre circulation, d'accueil à bras ouverts de toute l'immigration, bref "à fins de propagande !" ai-je signifié à l'émetteur qui répondit avec une suite de 24 points d'interrogation. De quoi, de mon côté, m'exclamer du tac au tac.  

" Moi : à fins de propagande !

Lui : ?????????????????????????

Moi : !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

Lui : articule, mon vieux!

Moi : puisque tu le fais exprès de ne pas comprendre, si la NUPES promeut cette carte de la Méditerranée sans frontières, c'est qu'elle va dans le sens de la "créolisation" chère à Méluche et bien sûr la libre circulation... et si j'évoque une certaine propagande, c'est que je suis contre bien sûr, non pas par ségrégation, ostracisme et racisme, c'est simplement pour éviter qu'une Algérienne tue une petite, que d'autres Algériens assassinent une retraitée à Mulhouse... Chantal Kempf, tu connais ? En espérant te l'avoir bien articulé et que tu n'es pas dur d'oreille... "

Oh, plus rien depuis deux jours ! Le "mon vieux" je l'ai considéré de proximité, d'égalité,.. comme peut l'être le tutoiement quand la politesse du "Vous" inclut une certaine distance. D'ailleurs j'ai tutoyé aussi... Non, après avoir fait aussi, j'espère, preuve d'humour, il est vrai que mon point de vue monté en épingle (sauf que le pourcentage d'étrangers impliqués dans les violences aux personnes ou en prison [60 % à Nice par exemple !] n'est pas inventé) se doit d'être prolongé par un triste constat, à savoir que notre pauvre pays qui n'a plus les moyens d'une fraternité de toute façon toujours repoussée à l'horizon et qui ne se rapprochera pas tant elle est théorique, tout comme l'égalité et peut-être, dans une moindre mesure, la liberté, se trouve, de plus, contraint par des lois européennes sur l'immigration qu'il est urgent de faire évoluer.  

A suivre donc, d'autant plus après l'affaire "d'insulte raciste" à l'Assemblée Nationale, pour laquelle le présumé coupable a finalement été condamné pour... avoir causé un tumulte. A suivre encore avec la réaction de l'Italie se refusant à recevoir près d'un millier de migrants si la solidarité européenne reste aussi peu effective (ils renvoient les bateaux en question dans les pays, Allemagne, Norvège, dont ils arborent le pavillon). A suivre surtout parce qu'il est humainement inadmissible de faire comme si plus de 1200 personnes n'avaient pas péri en Méditerranée depuis le début de l'année. Un cas de conscience qui ne saurait pas seulement concerner les Français... 

Pardon d'avoir transgressé "le tabou", je viens de m'impliquer politiquement. Était-ce volontaire ou seulement pour articuler avec la seconde partie de l'article, plus conforme à sa teneur habituelle ? Vous me direz... (à suivre)