lundi 12 juin 2017

CIGALES ET ÉTÉ MÉTÉOROLOGIQUE... / Fleury d'Aude en Languedoc


Les cicacidae, on les entend ce matin, à 6 heures vieilles comme disaient mes grands-parents et disent encore ceux qui ne veulent pas oublier, ceux qui peuvent encore transmettre que l’heure légale a deux heures d’avance sur le soleil en été. 

En été ? Mais nous ne sommes que le 11 juin ! Mais c’est qu’on les entend déjà les cigales ! Le concert de cymbales confirme que nous sommes bien en été ! Comment ? les saisons sont pourtant liées aux équinoxes ou aux solstices ! le calendrier dit bien que l’été commence le 20 ou le 21 juin non ?
 
C’est très vrai : le solstice d’été correspond bien à la période d’ensoleillement maximal. Un bémol cependant : à cause de l’inertie atmosphérique, les températures moyennes les plus fortes n’arrivent que trois semaines plus tard, soit autour du 14 juillet ! elles correspondent au mitan de l’été... qui dure donc du 1er juin au 31 août. En météorologie, les saisons sont en avance de trois semaines sur le calendrier. 

Et notre cigale ne chante que lorsque la température reste autour de 25 degrés. Pour changer des femelles qui attirent le partenaire, chez les cigales, seul le mâle "cymbalise" grâce à des membranes qui vibrent (300 à 900 fois par seconde).
  


Remontons le temps : le mâle qui chante est sorti de sa dernière peau, phase dangereuse pour l’insecte encore tendre et humide, immobile et à la merci des prédateurs. Son exuvie reste accrochée à la plante sur laquelle sa larve est montée. Sa vie antérieure s’est déroulée sous terre, sur une longue période de plusieurs années (17 pour une espèce). Sa larve d’à peine deux millimètres, sortie de l’œuf, est tombée au sol. Elle s’est enfoncée sous terre où même son urine a aidé à creuser puis à ameublir une chambre accolée à une racine nourricière.   
   


Crédit photos commons wikimedia 1. auteur Bekasama 2. auteur Jodelet - Lépinay

jeudi 8 juin 2017

TAILLONS LA NÈFLE, TAILLONS LA VIGNE... / Pézenas

"Taillons-la vigne... la voilà la jolie vigne... "
 


Ma cousine germaine a chanté "Je suis fier d'être bourguignon..." à la fête de l'école et à Fleury ! Et cela n'a choqué personne, cela n'a aucunement exacerbé la plus petite once de chauvinisme ! Les paysans de la vigne, les viticulteurs démontrent le même amour du cep, sous toutes les latitudes et sans jalousie aucune... Alors, dans notre Languedoc naguère premier vignoble du monde, chanter le raisin, c'était avoir cette culture en commun avec les vignerons de France et même d'Europe ! 
Pardon d'en faire état à titre personnel mais la verdure unique des souches reste aussi opulente et fraîche quelle que soit la région d'origine ! Que n'ai-je pris en photo la vigne en fleur ! 

Elle s'est pourtant rappelée à moi, ce matin, parce que j'avais besoin d'un rasséguet, cette petite scie à main qui sert à tailler le bois mort, en fin d'hiver, avant que le bois ne pleure pour cause de renouveau... et j'en avais besoin pour tailler... un néflier du Japon trop enclin à partir chez le voisin ! 
Pas moyen de retrouver ce rasséguet pourtant aperçu quelques temps auparavant ! Mais dans la remise, pendaient contre le mur des ciseaux à tailler... de vieux ciseaux à tailler. 

Le boulot fait, mon père m'a fait remarquer qu'ils étaient marqués "Pézenas". Et après vérification, le nom du forgeron aussi était gravé dans le fer "Antoine" avec la barre du "T" surlignant la totalité du mot. 
  

  

Bien sûr, ce n'est plus l'époque de la taille mais ces ciseaux au repos dans la fraîcheur de la remise ne pouvaient d'autant plus me laisser insensible qu'"Antoine" reste un copain pour la vie et que quand on a la chance d'y avoir vécu enfant, "Pézenas" ne peut que vous laisser un souvenir merveilleux !