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| Indépendamment du Mistral, Cers de l'Aude et de l'Èbre... |
Aude, Languedoc, Tchécoslovaquie, Ariège, Pyrénées, Océan Indien, Lyon, Brésil, ports familiers mais unique maison des humains. Apprendre du passé, refuser la gouvernance cupide suicidaire. Se ressourcer dans l'enfance pour résister, ne pas subir. Passer ? Dire qu'on passe ? Sillage ? Aïeux, culture, accueil, ouverture aux autres, tolérance, respect, héritage à léguer (amour, écoute, cœur, mémoire, histoire, arts...) des mots forts, autant de petites pierres bout à bout qui font humanité.
Robert Redford, si charmeur et photogénique, a rejoint son personnage d'aventurier romantique, victime, lui, d'un accident d'avion en 1931, sans conteste pas que de roman. L'acteur, 89 ans, est mort ce 16 septembre 2025, dans son sommeil, en son ranch de l'Utah. La télé a bien fait les choses, en prime, avant-hier, le 16 avec OUT OF AFRICA.
Le 19 septembre, avec « Jeremiah Johnson » (1972), ce personnage encore tiré d'une existence réelle, la télé revient encore sur Redford toujours dans la volonté de mythifier la conquête des montagnes corrélée à celle de l'Ouest, incluant les rapports antagonistes et sanglants avec les Amérindiens.
Que la violence soit inhérente à l'homme (2), aux USA comme en Afrique, quel grand écart avec l'ambiance du film OUT OF AFRICA. Écoutée, toute de nostalgie, si appariée aux images, la musique de John Barry (1933-2011) et ses emprunts à Mozart n'est-elle qu'un soutien à faire notre deuil de toute vie ?
Me concernant, chanceux de n'être exposé qu'à la violence de l'âge et d'un crédit santé bien qu'écorné, avec Mayotte, serais-je un jour obligé de m'accepter out of Africa ?
(1) le film est tiré du livre “ semi autobiographique ” de Norman Maclean (1902 -1990) ; son frère Paul (1906-1938), battu à mort, n'est pas décédé en 1926, comme il est dit dans le film et peut-être le livre, la qualification de “ semi autobiographique ” autorisant à penser qu'une partie est romancée.
(2) Une violence exacerbée et proportionnelle à ce que nous appelons contradictoirement “ progrès ”. Outre les conflits multi présents, ceux dont on parle peu (Myanmar) et une guerre “ congolaise ” depuis 1994 et qui, génocidaire jusqu'à la destruction des organes reproductifs des femmes par le viol, dure encore telle une guerre de “ trente ans ” sinon la guerre mondiale africaine (6 millions de morts selon Denis Mukwege, le gynécologue Nobel de la Paix « l'homme qui répare les femmes »)... Hélas, n'est-ce pas cette violence finalement ordinaire à l'Homme qui a permis à notre espèce de dominer la planète ?