Affichage des articles dont le libellé est Et au milieu coule une rivière. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Et au milieu coule une rivière. Afficher tous les articles

samedi 20 septembre 2025

OUT OF AFRICA 4


KENYA, N'gong : Une photographie prise par Make It Kenya le 9 décembre 2015 montre un obélisque commémoratif dans les collines de N'gong, à l'extérieur de la capitale kenyane Nairobi. Ce monument marque la tombe et commémore la vie de Denys George Finch Hatton, l'homme interprété par Robert Redford dans le film hollywoodien de 1985 Out of Africa, basé sur la vie de Karen Blixen dans ce qui était alors l'Afrique de l'Est britannique au début du XXe siècle. Décembre 2015 marque les 30 ans depuis que Meryl Streep et Robert Redford ont joué dans le film oscarisé de Sydney Pollack Out of Africa, projetant le Kenya sur grand écran et dans le monde entier. Le public a pu admirer la beauté et la splendeur de la vallée du Grand Rift, du Masaï Mara et de certains des sites naturels les plus exceptionnels d'Afrique, le tout sur fond de la musique envoûtante et mémorable de John Barry. Le nombre de visiteurs a explosé et le Kenya est depuis lors le royaume du tourisme de safari. L'actrice oscarisée Meryl Streep incarne l'auteure danoise Karen Blixen aux côtés de Robert Redford, qui joue son amant Denys Finch Hatton, dans un film inspiré des écrits passionnés de Karen Blixen relatant sa vie dans ce qui était alors l'Afrique de l'Est britannique au début du XXe siècle. Comme dans ses livres, le film capture la lumière et les odeurs de l'Afrique coloniale et dépeint le Kenya tel qu'il était – et tel qu'il est resté à certains égards – dans la beauté de son peuple, de sa culture, de son agriculture et de sa faune. Out of Africa demeure l'un des films les plus remarquables jamais produits et a remporté sept Oscars lors de la cérémonie des Oscars de 1985, dont ceux du meilleur réalisateur, de la meilleure photographie et du meilleur film. Au pied des collines N'gong, en périphérie de Nairobi, se trouve l'élégant cottage de trois chambres construit en 1910, qui était la maison de Karen Blixen et qui abrite aujourd'hui un musée à la mémoire de l'auteure et de ses écrits, attirant des visiteurs du monde entier. En 1985, les Musées nationaux du Kenya ont acquis la maison pour y créer un musée. Un an plus tard, le Musée Karen Blixen a ouvert ses portes au public, faisant partie des musées nationaux du Kenya et étant un site patrimonial protégé. Il attire aujourd'hui environ 45 000 touristes nationaux et internationaux chaque année. PHOTO MAKE IT KENYA / STUART PRICE.

Robert Redford, si charmeur et photogénique, a rejoint son personnage d'aventurier romantique, victime, lui, d'un accident d'avion en 1931 certainement pas que de roman. L'acteur, 89 ans, est mort ce 16 septembre 2025, dans son sommeil, en son ranch de l'Utah. La télé a bien fait les choses, en prime, avant-hier, le 16. 

Le 17 septembre au soir, Arte proposait « Et au milieu coule une rivière »... certes le Montana, les Rocheuses, une rivière, à truites sauvages mais aussi ce fond d'Amérique violente déjà de la rivalité religieuse entre presbytériens et méthodistes, deux courants pourtant également protestants, la violence du racisme ici à l'encontre d'une amérindienne, la violence des rapports humains, alcool (même les filles ne sont pas des anges...), rixes, jusqu'à la mort de Paul (1), Brad Pitt, certainement pour dettes de jeu. Et le rôles surjoués ajoutent encore à ce fond de violence... Redford, amateur de pêche à la mouche, réalisateur du film, en est par ailleurs le narrateur.  

Le 19 septembre, avec « Jeremiah Johnson » (1972), ce personnage vrai, la télé revient encore sur Redford toujours dans la volonté de mythifier la conquête des montagnes corrélée à celle de l'Ouest incluant les rapports antagonistes et sanglants avec les Amérindiens.  

Que la violence soit inhérente à l'homme (2), aux USA comme en Afrique,  quel grand écart avec l'ambiance du film OUT OF AFRICA. Écoutée, toute de nostalgie, si appariée aux images, la musique de John Barry (1933-2011) et ses emprunts à Mozart n'est-elle qu'un soutien à faire son deuil ? 

Me concernant, chanceux de n'être exposé qu'à la violence de l'âge et d'un crédit santé bien écorné, avec Mayotte, serais-je un jour obligé de m'accepter out of Africa ? 

(1) le film est tiré du livre “ semi autobiographique ” de Norman Maclean (1902 -1990) ; son frère Paul (1906-1938), battu à mort, n'est pas décédé en 1926, comme il est dit dans le film et peut-être le livre.  

(2) Une violence exacerbée et proportionnelle à ce que nous appelons contradictoirement “ progrès ”. Outre les conflits multi présents, ceux dont on parle peu (Myanmar) et une guerre “ congolaise ” depuis 1994 et qui, génocidaire jusqu'à la destruction des organes reproductifs des femmes par le viol, dure encore telle une guerre de “ trente ans ” (6 millions de morts selon Denis Mukwege, le gynécologue Nobel de la Paix « l'homme qui répare les femmes »... Hélas, n'est-ce pas cette violence finalement ordinaire à l'Homme qui a permis à notre espèce de dominer la planète ?