vendredi 3 mai 2024

JFK (2) Les crabes bleus ne laissent rien derrière eux !

 D’abord, ton cœur qui lâche, tu n’as pas 50 ans. Ensuite le fil qui dévide la pelote et qui, dix-sept ans plus tard, n’en finit pas de se dévider. 19 avril 2007, en métropole, à Nice, les hommages se suivent, nombreux, donc tu étais loin d’être anonyme ; peut-être étais-tu très occupé... je comprends mieux pourquoi, de douze ans, tu n’as pas donné de nouvelles. Quoique, c’est facile de ma part, manière de me dédouaner, de m’attribuer le rôle d’aîné créancier. Oui, douze années à sentir ce passé entre parenthèses avant qu’il n’explose suite à ce coup de tonnerre qui remet sur la table ces huit mois passés ensemble, sous le même toit, en cohabitation, en copains, sauf qu’à la nouvelle de ta fin, ma détresse dévoilait ce que je n’avais su voir, c’est un peu un frère que je venais de perdre. Subite, patente, cette perception me percute, ce qui va avec aussi... J’apprends que tu étais dans la politique, de gauche, ce qui n’étonne pas, dans l’opposition... sans quoi, sans toi, Peyrat ne m’aurait pas tiré une ligne... Médecin, c’est vrai que lorsqu’un bestiau politique d’une telle longévité s'espatare, ça éclabousse... À force de passivité, de contre-feux dilatoires, à force, quand même, ils tombent... les Tiberi, les Balkany... les arbres qui cachent toute une forêt... de ceux qui se frottent les mains de ne pas être en première ligne... Et qu’on n’aille pas, tant ils durent, nous faire croire à l’indépendance de la justice, à l’impartialité de ces faux-sages du Conseil Constitutionnel. Ils biaisent et dévoient la démocratie ! Et quand ce ne sont pas les affaires, ce sont les guerres de pouvoir entre eux, les guéguerres de chiffonniers. Tu te souviens de Balladur-Chirac, en pire, à dégoûter leurs votants ; ils ne s’en sont pas remis. Nous avons eu droit au trio de coupe-jarrets Sarko-Copé-Fillon, ça a donné ! un candidat à la présidentielle abattu et un mec comme Copé, encore cinq ans après, tout sourire en interview, le principal étant de se faire mousser, l’essentiel étant le “ JE ”, un “ MOI ” dans toute sa splendeur oserais-je avancer sans plus considérer Œdipe que Freud dans mon “ psychocredo ” au ras des pâquerettes... Et Macron, calife à la place du calife, pas mal non plus ! Enfin, la variable d’ajustement qui ne peut que réjouir celui qui ne compte que parce que, faute de ne pouvoir dissoudre le peuple, lui reste l’essentiel, à savoir bien manipuler la masse populaire. 

Callinectes_sapidus_(blue_crab)_(Cayo_Costa_Island,_Florida,_USA) the Creative Commons Attribution 2.0 Generic Author James St. John. Le crabe bleu, un envahisseur posant problème en Méditerranée. 

Et toi dans ces plans là, dans le panier de crabes ! Ma peine assumée, je comprends mieux que tu n’en aies pipé mot : ça pue la politique, ce relent t’était trop familier, tu as voulu nous épargner. Ton problème était de vouloir que ça sente bon. Mon pauvre JF, quel naïf tu nous fais, toi tu ne sais pas mentir les yeux dans les yeux, toi, incapable de clamer, le lendemain et sans ciller, le contraire de ce que tu disais la veille, toi incapable de baratiner pour endormir, de fourguer du rêve ... Ce monde puant d’égo métastasiques, de vanités, de traîtres, addicts au pouvoir comme à une came au point de mettre sur le trottoir la “ raie publique ”, contamine ou discrimine puis élimine... Les chevaliers blancs, les purs sont des martyres, sacrifiés pour avoir prôné l’idéal trop tôt, Robin des Bois, Zorro mais au cinéma seulement ; en vrai même la base, apathique, trop prompte à s'en foutre, trop longue à soutenir, contaminée, pragmatique, les laisse aussi tomber... Les mauvaises raisons poussant à politiquer, les Grecs, les Romains l’avaient compris ;  chez eux c’était un mandat et fini, de l’air, à d’autres ! 
Nous, écoute-les, ils en ont plein la bouche de l’héritage démocratique mais ils s’arrangent pour imposer une normalité de professionnels à la gestion de la cité ! Mélenchon (1951), en politique depuis ses 21 ans ! Emmanuel Ier, pleurnichant de ne pouvoir accéder au troisième mandat, aux affaires quand même depuis 2012, au prix d’un croc-en-jambe à Hollande... douze ans : un peu poutinien non ? Ne parlons pas de sa position surréaliste par rapport à la guerre en Ukraine : toujours à noyer le poisson, dans l'esbroufe... 

jeudi 2 mai 2024

Politicards et vie privée...

Avec ces paragraphes qui fâchent, malheureusement, encore l’évocation d’une politique qui, se voulant réaliste, sinon “ reconnaissante ” envers ceux qui ont contribué au succès, n’hésite pas pour cela à papillonner sur les marges d’une illégalité versant dans l’argent douteux. Toujours à Nice, dans la continuité de Jacques Médecin, Jacques Peyrat (1931) voit son second mandat de maire entaché par des affaires dont un problème de corruption entachant l’attribution du marché public (Stade du Ray projet de 2002) et en 2006 par un recours du préfet pour un marché public relatif au nouveau stade projeté dans la plaine du Var, non conforme au code des marchés publics, de même concernant le marché truqué sur l’appel d’offre du tramway. 

Nice supporteurs 2009 Creative Commons Attribution-Share Alike 2.0 Generic license. Auteur angellli


La page wikipedia ne parle pas du rôle non négligeable joué alors par Jean-François Knecht (1957-2007), élu d’opposition intraitable n’hésitant pas à multiplier les recours administratifs ou au pénal dans les litiges cités mais aussi contre le projet de palace du parking Sulzer ou le dépôt du tramway à Nice-Nord. Sur la même page, les personnes directement concernées, en premier lieu, les socialistes de Nice devraient, pour la mémoire de J.F. Knecht, se racheter d’une carence d’esprit de corps, de solidarité, pour tout dire, d’humanité. Mais les galets ne sont-ils pas à la plage, ce que les égouts et Spaggiari (1932-1989) sont à la ville ? 

JFK...

JFK oui... comme quoi, en bien ou en mal, consciemment ou non, un homme, un destin peuvent marquer. Le nôtre de JFK, JFK à part entière, un peu à nous disons, relativement proche à partir du moment où il n’a livré de lui que ce qu’il voulait, à savoir, rien en dehors de ce qui était au vu et au su de tout le monde... On ne se permet pas de demander à l’autre ce qu’il a de lointain, à plus forte raison sa face cachée s’il ne donne, en cela, le moindre indice...

À quarante-huit heures de ne pas oublier ta perte (16 avril 2024), JF, peut-être est-ce grâce à toi qu’à partir de ce jour, sans oublier le décès à commémorer, il me sera plus lumineux de mettre en avant le jour de naissance, la venue au Monde des miens ainsi que des grands, de ceux dont le sillage reste luminescent, qui éclairent, du moins, le mien de chemin... Plutôt les fesses roses et souriantes de bébé que le teint cireux d’un visage thanatopracté... Me reviennent malgré moi, l’air, les paroles, « Il est né parmi les abeilles, un bel enfant de miel et d’orgeat... », toi de Nice, au nom alsacien, né à Doullens (80) ! Ça alors ! dans la Somme ! Comme des étoiles filantes, ces choses-là, aussitôt nées, aussitôt mortes... Né plutôt que mort ce jour ; tiens, le 18 avril 1951 naît ma cousine Jiřina, en Bohême du Sud, Tchécoslovaquie : sans parler de ces chassés-croisés géographiques tous azimuts, ça complique mais qu’est-ce qu’on s’ennuierait sans se compliquer la vie, la vie de qui que l'on soit, toujours loin de couler telle un long fleuve ennuyeux...