samedi 27 avril 2024

Le PILLAGE systématique des MERS (2)

subventionnée avec nos impôts... Raison de plus pour ne pas aller voter !  

Une capacité de 100 tonnes/jour ! Une productivité multipliée par trois ! Ou plutôt toujours plus dans le carnage... 

 https://www.facebook.com/ClaireNouvian/videos/334957739204533


« ...Deux frères, armateurs-thoniers, se confient, visiblement sûrs d’une logique économique se suffisant à elle-même ; ils sont dans la quarantaine ; un investissement sur vingt ans reste raisonnable, à deux qui plus est ; ils font construire un bateau moderne, plus cher mais fabriqué en Roussillon, plus léger mais plus solide, économique en carburant et ça compte quand la puissance développée atteint les mille chevaux. Ce serait presque hors sujet de poser une question sur la ressource, sur l'activité durable... Que s’est-il passé ? Vingt ans en arrière, pourtant, la race des thons qui viennent se reproduire en Méditerranée, se perdait ; pour une fois, les scientifiques ont été plus qu’écoutés puisqu’il s’en est suivi une interdiction ; c’est dire si la situation était désespérée... À un moment donné, seules les mesures radicales, coercitives sont susceptibles d’être suivies d’effets... 
Je me souviens d’un reportage à Marseille, un mec (j’assume une condescendance allant au delà, vous allez comprendre !) au micro, vulgaire, volubile mais dans l’indécence sordide, contre l’interdiction, parce que lui, un de la famille sinon un allié avait misé des millions dans un thonier toutes options “ tueur ”, vu que ça devait rapporter, qu’il n’en avait rien à foutre de la réglementation. Un témoignage outrancier à garder en mémoire, donnant une piètre et fausse image des Pieds-Noirs auprès de ceux qui ont une vision simpliste, lapidaire, arrêtée sur les gens et l’Histoire. On reste stupéfait de la véhémence affichée au seul motif d’un gros investissement avec pour seul souci un retour bénéficiaire et la légitimité d’être un riche qui risque et à qui la piétaille, avec pour seul droit celui de la fermer, devrait tout ! Que sont devenues ses mises de fond en quinze ans ? Ce qui est sûr est que nous ne pouvons pas compter sur un changement de mentalité de la part d’un individu si cynique. N’attendons pas sagesse, humanité, solidarité de la part de tels prédateurs économiques, forts, de par leur pouvoir financier, de tenir les politiques en main. Aujourd’hui, en effet, comme quoi la nature est bonne fille, en dépit des quotas (89 % pour la Méditerranée, 10 % pour l’Atlantique, 1 % à la pêche de loisir... pas contente de n’avoir que si peu de bagues), le thon rouge de Méditerranée est de retour, ses effectifs se renforcent... quasiment un miracle tant le pessimisme, malheureusement lié à la façon de traiter la Planète par ce foutu système libéral délétère à force d’excès, régnait et règne encore... » « Un Languedoc Fleur d'Amandier », Hiver, SUD, C'EST ÇA ! tome 1. (projet) 




« ...Pourtant quel coin béni pour la pêche, ce Golfe du Lion ! Il allie un plateau continental aux effets du Rhône et du soleil. Les fonds de la Planasse, parallèles à la côte, s’abaissent avec régularité avec néanmoins des canyons assez nombreux qui en échancrent la limite. Avec l’eau douce, les alluvions du Rhône, le soleil, une dynamique favorise la vie marine : frayères le long de la côte, plancton pour toute la chaîne alimentaire de poissons bleus, anchois, sardines, maquereaux, thons, espèces locales variées, seiches, poulpes, calamars, baudroies, grondins, rougets, merlans, daurades... Dans ces lieux de pêche d’une grande richesse, le chalutage va pouvoir se développer grâce à plusieurs facteurs : la présence de barques assez fortes (jaugeant une vingtaine de tonneaux), l’introduction de la technique du bœuf et l’existence du port de Sète.
Malheureusement, l’instinct cupide de l’humain a tué la mer aux œufs d’or ; une situation que seules une gestion drastique et la résilience d’une nature peu rancunière seraient susceptibles d’améliorer...
Une autre ressource le long de la côte sableuse, jusqu’en Camargue, les tenilles (tellines, haricots de mer) et bien sûr le tourisme d’été... » « Un Languedoc Coquelicot », Printemps, SUD, C'EST ÇA ! tome 2. (projet).

« ...Par contre, à côté, la photo des barques “ aux douces couleurs ”, ces tartanes sœurs de nos catalanes (des chances pour que les plans de ces bateaux soient venus de Catalogne), finalement, rappellent qu’à Martigues, plus que des pescadous du dimanche, les marins-pêcheurs du lieu damaient le pion à Marseille (343 tonnes en 1842)... À quai, amarrées telles des juments patientes, Camargues cela va sans dire, chamarrées, les héritières des tartanes offrent au touriste plus qu’une carte postale : avec elles, ce sont les anchois, sardines, maquereaux, les thons d’une mer jadis riche... le parler sans fard des poissonnières. Qu’on doive associer à cette conque d’abondance, le prédateur insatiable en bout de chaîne, qui lui s’est cru malin d’avoir tout raclé, est vraiment regrettable... » « Un Languedoc Coquelicot », Printemps, SUD, C'EST ÇA ! tome 2. (projet). 

vendredi 26 avril 2024

Le PILLAGE systématique des MERS (1)

EST-CE AINSI que l'espèce humaine doit vivre ?

Difficile, en préambule, puisqu'une évolution sociétale exige l'effacement de toute supériorité mâle, de tout machisme jusque dans la façon de s'exprimer, de désigner les êtres humains en risquant un masculin pluriel, alors que je ne vois pas en quoi un féminin comme dans « espèce humaine » serait susceptible d'écorcher des lèvres d'homme... Il y a peu, un correspondant facebook nous a informés et alertés sur un monstrueux chalutier de fond, le second de la même compagnie, encore pour saccager le peu qui reste de vie marine (Et c'est l'Europe donneuse d'exemple qui promeut ce genre d'initiative mortelle...) 

https://www.facebook.com/groups/276599406605583/permalink/1464545054477673/ 

Sensible à ce destin funeste tout tracé, outre un raccourci de quelques réactions (1), ci-joint, le même point de vue mais plus étoffé et centré sur “ notre ” Golfe du Lion. 
Valras : « ...À Valras, la seiche en sauce (oignons, pommes-de-terre, olives noires, concentré de tomates, épices, ail) se prépare traditionnellement dans une « pignate », une cocotte en fonte (en Italie, la pignatta est une cassole ou cassolette en terre cuite)... si la matière dénote un mieux-vivre, au moins, le nom est resté. ... » « Un Languedoc Fleur d'Amandier », Hiver, SUD, C'EST ÇA, tome 1. (projet). 

Étang de l'Ayrolle, effet de nuit, 1978. 

L'Ayrolle : « ... Je pense à tonton Vincent, qui, pour le plaisir, à la Vieille Nouvelle, pêchait des palourdes à la boîte (un cadre avec une vitre pour voir clairement le fond) dans moins de 50 cm d’eau. Il l’a fait jusque vers 1980... Reste-t-il quelque chose ? La pêche de loisir peut-elle toujours s’y pratiquer ou est-elle réservée aux seuls professionnels ? Nos chiffres disaient qu’en 2006, les palourdes rapportaient encore... Qu’en est-il aujourd’hui ? Me serait-il possible d’y aller faire remonter quelques couteaux au gros sel, tout comme j’essaie de pêcher quelques tenilles, en souvenir ? Qu’on ne me dise pas... rien n’est plus comme avant mais s’il faut tout prendre dans le progrès, franchement, on se passerait de ses aspects si néfastes... ». « Un Languedoc Fleur d'Amandier », Hiver, SUD, C'EST ÇA, tome 1. (projet). 

Velella_on_beach 2004 Creative Commons Attribution 2.0 Generic license Author Dan from UK Espèce de méduse affectant la Méditerranée Occidentale. C'est sûr qu'avec un président échangiste (je parle de commerce international) sacrifiant dangereusement la production intérieure, le fond du crétinisme n'est pas encore atteint... Oui au septennat unique ! 

« Et si c’était tout ! Hélas, comme bien des saloperies apportées « involontairement » (tu parles qu’est-ce qu’ils ne feraient pas pour du fric ! Vive le commerce mondialisé !), il y a une petite cousine des méduses qui prolifère dans l’eau salée et même le milieu saumâtre de nos étangs et lagunes. Si elle n’est pas urticante, l’espèce, originaire de l’Atlantique étasunien et mexicain est arrivée dans le ballast  des pétroliers vers 1980. Mais alors une vraie bouillie ! 
De 5 ou 6 centimètres, cette hermaphrodite auto-féconde gloutonne pond jusqu’à 10.000 œufs par jour et devient adulte en moins de deux semaines ! Et elle n’a pas de prédateur ! Cette bébête se gave de plancton. Résultat, les poissons meurent de faim, les filets où les rares anguilles s’étouffent, se déchirent... et leur densité gélatineuse ne donne pas envie de se baigner !

Et ce n’est pas fini ! Avez-vous entendu parler du crabe bleu, lui aussi délesté des bateaux. Une bestiole qui bouffe tout, costaude en plus, capable d’ouvrir les huîtres mi-adultes, qui peut atteindre plus de vingt centimètres, aux pinces aptes à couper les filets et même un doigt, tant elles sont longues au point d’empêcher de le saisir par l’arrière. Petite consolation : sa chair est excellente... mais quand il aura tout dévasté que restera-t-il d’autre dans nos étangs ?.. » « Un Languedoc Fleur d'Amandier », Hiver, SUD, C'EST ÇA, tome 1 (projet).  

« ...est-ce que le fric ça se mange ?..

Rendez-vous compte que les maquereaux qui approchaient les côtes par bancs et que pêcheurs et mareyeurs avaient du mal à écouler tout au long d’une ribambelle de villages à l’intérieur des terres, doivent mesurer 18 cm pour être pêchés, un coin de la nageoire caudale découpée sous peine de contravention : taille minimale aussi pour les anchois, les sardines, ces poissons bleus qui apportaient un complément de nourriture exceptionnel ainsi que le thon rouge, assez fréquent dans nos assiettes alors... 2,5 cm aussi pour la tenille (2) (telline, haricot de mer suivant l’endroit ; les grosses de 4 cm étant rares, celles de 5 exceptionnelles, du moins, au bord, pour une pêche de loisir tranquille, basique, sans combinaison et pourtant si abondante jusque dans les années 70, sans restriction ni limite)... Aujourd’hui,  une grosse poignée suffirait, manière de marquer la saison, de ne pas oublier le goût unique de ce bivalve familier, et tous les souvenirs qui vont avec... Mirage... » « Un Languedoc Fleur d'Amandier », Hiver, SUD, C'EST ÇA, tome 1. (projet)

(1) Il y a des années, la colère d'un de Marseille, parce que la pêche au thon était interdite alors qu'il venait d'investir des millions, m'avait horrifié. Planète Pognon, je te hais ! Et les petits ne sont pas en reste... la débrouille, le pas-vu-pas-pris semblent la règle chez les “ petits métiers ” par exemple, au petit matin, en plein été, à quelques brasses du bord à St-Pierre-la-Mer... « Qui vole un jol vole un thon... » 

(2) À Mèze, à la vente, il m’a semblé que bien des coquilles n’étaient pas à la maille...à moins que mon estimation ne soit à la hauteur du problème... 
2023 : la pêche des tenilles serait complètement interdite... dit au conditionnel pour avoir passé un temps certain à chercher cette info, en vain. Il est vrai que de ce point de vue, les services de l’État sont plus aptes à manier le bâton de la répression que celui de l’information... Il y a parfois, néanmoins, une indulgente pédagogie préventive de la part de certains agents (gendarmes et police de la route). Inutile de préciser que je ne suis pas parti, cette année, pêcher mon bol de tenilles symbolique.