lundi 2 septembre 2019

LES FEUILLES VERTES DU DERNIER VOYAGE / les vendanges à Fleury.


Mardi 2 septembre 1997. « … Les vendanges ont à peine commencé, et je crois que cette année-ci ne comptera pas parmi les meilleures, le raisin n’ayant guère profité des chaleurs pourtant relativement modérées du mois d’août… » 

Samedi 20 septembre 1997. « … Il devait repasser mais n’est plus revenu dans les parages. Il a dû participer à « la sardo », le repas de fin des vendanges qui s’est vraisemblablement déroulé dans la maison de « l’oncle Maurice » […] Les vendanges se terminent petit à petit sans que nous nous en apercevions : les bennes métalliques se font rares sur les chemins, de même que les machines à vendanger… » 

Vendanges  en_Corbières_(1975) Fonds André Cros Archives municipales de Toulouse.

Dimanche 19 septembre 1999. « … Les vendanges battent sans doute leur plein, mais à part quelques grosses machines aperçues de temps à autre, rien ne le laisserait supposer. Où sont les vendanges d’autrefois, avec leur flux de « mountagnols » et d’Espagnols occupant les maisons fermées le reste du temps, la vie vespérale du village revigorée pour un petit mois, en attendant le cliquetis des vieux pressoirs ?.. »

Dimanche 23 septembre 2001. « … nous allons nous mettre au rythme « demi-saison » d’après les vendanges. Ces dernières se terminent dans une indifférence absolue de notre part : aucune fièvre perceptible, aucun mouvement de foule, pas de bal le soir, pas de chariot orné dans chaque comporte des petits sarments aux feuilles vertes indiquant « le dernier voyage », pas de vendangeurs étrangers se lavant à grande eau aux bornes-fontaines des coins de rue, pas de « colles » bruyantes dans les vignes, tout cela a bien disparu… »   

samedi 31 août 2019

LE GIBIER D'EAU... PLUTÔT EN PARLER QUE SE BRAQUER ! / Fleury-d'Aude en Languedoc

C'est en continuant de cueillir quelques lignes sur les vendanges d'antan que, dans l'enveloppe de septembre 2001, je redécouvre,délicatement pliée par mon père à mon intention, une page de journal sur Clovis Papinaud, tonnelier de Cuxac devenu maire, conseiller général, sous-préfet, député puis gouverneur de Mayotte en 1888 ! On peut, bien sûr, voir des hasards partout, à juste titre qui plus est, puisque rien n'est vrai sans lui !

Et par aventure, bien sûr, dans la colonne de gauche, l'ouverture au gibier d'eau dans l'Aude, fixée au 19 août 2001 parce que, ce même mois de 2019, la circonstance ayant bien voulu me remettre sur la piste de Maurice Genevoix, chasseur et pas seulement de mots, dans sa feuille sur le canard colvert, si apte à mettre toutes les chances de son côté contre le chasseur, nous apprenons incidemment qu'à la fin des années 60, l'ouverture de la chasse à l'eau se faisait le 14 juillet. 
(pardon si c'est peu lisible, c'est que le scanneur est tombé en panne)





Concomitamment, en tournant les pages de vieilles publications municipales, après les lapins de Francis Patrac, c'est l'émerveillement toujours renouvelé des chasseurs du marais dont René Lautren, ce qui n'a rien de contradictoire avec les problèmes de gestion ou l'approche technique puis sociétale mais toujours aussi sensée qu'équilibrée de Christophe Hérail. De quoi méditer et réfléchir. 

Manquent les premières lignes, sur la page précédente... ce sera corrigé dès que possible...
   

En dehors du fait que "la vie est sœur du hasard" (Stephen King) et que "toutes les rencontres se font par hasard (Jean-Louis Bory), ce n'est pas d'hier que les questions sur la chasse se posent. 

Nos deux intervenants sont à l'opposé des viandards d'alors... 

Dois-je dire que dans les années 70, alors que Joseph dont la passion pour les oiseaux sauvages demeure, m'invitait à photographier des ibis falcinelles alors rares, ces pauvres oiseaux ont vite succombé aux plombs pour être empaillés ?

Dois-je ajouter que, quand je vois sur une chaîne de chasse et de pêche, des extérieurs, dont le maire de Gruissan, venir à Pissevaches parce que ces chasses privées garantissent qu'il y aura des cartouches à tirer, l'amoureux du terroir qui a toujours chassé chez lui se retrouve à des années lumière de cette prédation corrompue par le fric et qui, alors que la mauvaise conscience des viandards existe, ne réalise pas l'indécence qu'il y a à s'exposer ainsi ?