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mercredi 20 novembre 2024

« Un LANGUEDOC FLEUR D'AMANDIER » Puis vint François...

François s'est entiché de ce défi, de ce petit concours requérant d'inclure un mot imposé dans un paragraphe de 750 caractères en gros. Si plus de 80 aspirants continuent à ce jour, souvent inspirés ponctuellement autour du mot clé, François, lui, décline la présentation de ce qui sera « Un LANGUEDOC FLEUR d'AMANDIER » SUD C'EST ÇA ! 1. Hiver, manière d'encore ruminer ce projet peut-être prétentieux d'une monographie en quatre volumes... 

LAMI 1968.


Tel LAMI, le cheval du grand-père Jean, alignant vaillamment ses rangs de labour, François essaie de toujours aller plus loin, en avant, tête baissée dans son projet... Quadrilogie certes et non tétralogie ? Wagnérienne à y être, non ? Ahah ! ce qui rendrait l'auteur aussi imbu qu'impudent... Monographie quant au fond... Mais est-ce vendeur, pour le dire crûment, ne serait-ce que, toute ambition bue, le concernant, sinon à l'égard des fils qui un jour prendront le temps ne serait-ce que de feuilleter quelques pages du père en lien avec l'histoire de la famille ? Mieux vaudrait un roman, non ? C'est ce que lui susurre Robert Sabatier. Une des facettes de l'écrivain multiforme ne décline-t-elle pas la vie très autobiographique d'Olivier ? en cinq ou sept volumes, on ne sait plus... D'où le sort-il son Olivier Chateauneuf ? Mystère, pour François du moins, François qui sans Robert et Olivier ne serait pas.  

Alors nous dirons « roman », bien sûr grâce à François dans tous ses âges, tarabusté par le trait d'union méditerranéen, son Languedoc, son Sud, son Midi. Alors, mariant le temps, les saisons et l'espace, en hommage à Sabatier, en remerciement pour une inspiration décisive mais émancipée, cette exploration tant au dehors qu'intérieure sera sous-titrée « roman », entendons le comme on dirait “ roman de gare ” :  

 « Un LANGUEDOC FLEUR d'AMANDIER » SUD C'EST ÇA ! 1. Hiver. Roman de midi trente. 

« Un LANGUEDOC COQUELICOT » SUD C'EST ÇA ! 2. Printemps. Roman de midi. 

« Un LANGUEDOC CARLINE et LYS des sables » SUD C'EST ÇA ! 3. Été. Roman de midi vingt. 

« Un LANGUEDOC VENDANGEUSE et SANGUINS » SUD C'EST ÇA ! 4. Roman de midi quarante. 

Tout à reprendre donc, avec chaque fois les deux parties : 
* Ce qu'il voit de sa maison, so que vei de soun oustal. 
* François, son village. 
À s'en frotter les mains mais pour ne plus y revenir, arrêter de lire et relire, et plonger enfin dans le grand bain. 

Mardi 19 novembre, le mot à inclure est « agripper ». 

Ce qu'il voit de sa maison, so que vei de soun oustal, au sens large, depuis chez lui, depuis la, “ sa ” plage où il s'agrippe, au prétexte de faire une poignée de tenilles. Sans jamais se lasser, il se nourrit du panorama offert qu'il n'a aucun mal à prolonger mentalement. C'est partial, partiel, subjectivité et ignorance étant en cause : une carte du tendre plus qu'un guide de voyage. 

Fontaine à Sorgeat Ariège 2016 under the Creative Commons Attribution-Share Alike 3.0 Unported, 2.5 Generic, 2.0 Generic and 1.0 Generic license. Auteur Jack ma


« Un Languedoc Fleur d'Amandier » repart de la haute vallée de l'Ariège, vers le Couserans puis la plaine de Pamiers, le Pays-d'Olmes (Olmès en occitan ?), le Mirepoix, la Piège, le Lauragais, jusqu'au Poumaïrol, un pays de montagne perdu, dénotant non loin de la Grande Bleue. 
Ariège d'un vieux sang toujours là... 
Sorgeat, un sermon valant le déplacement. 
Depuis Ax-les-Thermes, sur la route qui mène au Pays de Sault, département de l'Aude, trois cents mètres plus haut, on passe à côté de Sorgeat, un village... 

Mercredi 20 novembre, mot « tribune ». 

Nombre de villages en montagne ont vu leur population sédentaire fondre comme neige au soleil... une neige de plus en plus rare, d'ailleurs, causant la fermeture, l'abandon des stations de ski de moyenne altitude, par centaines, pourtant si prometteuses avant 1980, de nos jours ouvertes seulement par “ miracle ”, pour un répit de quelques centimètres d'or blanc. En Ariège, citons les stations du secteur : Ascou-Pailhères, Ax-Trois Domaines, Plateau de Beille, Les Monts-d'Olmes, le Chioula, Camurac (qui, en 2023, n'a ouvert que le 25 janvier), Mijanès-Donezan. 
Parenthèse fermée, nos montagnards sont ceux des Pyrénées et si, venu du plateau jurassien, le français raffiné de Pergaud en impose, le parler des campagnes ne lui envie rien, à plus forte raison lorsqu'il offre une tribune à la langue d'Oc, souvent intraduisible pour qui voudrait partager les nuances perçues. 

vendredi 12 septembre 2014

Fleury sur le Golfe du Lion / L'AFFAIRE DES PALOURDES ET DES CLOVISSES (2).

Elles font revivre une tante dans sa cuisinette, un tonton et sa partie d’échecs, des grands-parents en habits du dimanche, qui ont laissé la maison, les poules, les vignes, le raisin qui gonfle (1), pour une journée d’autant plus réussie qu’il fait un temps de mer... On évoque le casino dynamité par les Allemands, les canisses du café Bolumar, tante Adeline au café des Pins, ou encore les bourras (2) sur les limons relevés des jardinières et nos braves chevaux de trait qui appréciaient le bain. Tant mieux si ce passé n’est pas repoussé dans les limbes : que les plus jeunes puissent se l’approprier et l’entretenir pour le transmettre à leur tour.




Le casino, moments heureux avant la guerre... 

Derrière, Périmont, dernier pli de la Clape, couvert aujourd'hui par les constructions. 




                                                               Les baraques sur le sable.



    Sinon, chez nous à Saint-Pierre, tout est bon et gentil même si le cuistot de circonstance, contrairement aux cordons-bleus qui jalonnent l’épopée des agapes familiales, se demande ce qui peut bien être en trop ou en moins dans sa sauce amarante, jusqu’à ce que la satisfaction des palais ne s’exprime en propos indulgents sinon flatteurs.
    Mais, me direz-vous, nous divaguons ! Que viennent faire les clovisses, les palourdes, dans cette nostalgie des banquets rituels ? Holà ! d’abord il ne tient qu’à nous de ne pas céder à la facilité des pizzas expédiées, sans parler de la médiocrité attentatoire de la malbouffe au ketchup... je ne vous fais pas un dessin ! Et puis, j’aurais dû ajouter que le lendemain, nous avons « mangé les restes », comme on dit, avec, il est vrai, deux poulets rôtis en complément et en entrée un modeste plateau de fruits de mer (3), manière de faire honneur aux absents de la veille... n’est-ce pas les tourtereaux ? Enfin, et nous touchons là au cœur du problème, il y a encore une quarantaine d’années, Moustache ou Pifaou, les marchands de coquillages, présentaient habituellement des clovisses et des moules, parfois des "bitcheuts" (phon.) (4) alors que les huîtres, elles, n’étaient proposées en principe, que pour les fêtes.
    Aujourd’hui, plus de clovisses à l’étal, seulement des palourdes... enfin, façon de parler parce que leur prix les classe dans les coquillages de luxe. De plus, quand on entend dire aujourd’hui que les clovisses et les palourdes, c'est la même chose, la confusion s’épaissit en une affaire encore non élucidée.      

(1) après la véraison et avec « le temps du 15 août », les entrées maritimes sont espérées car grâce à l’humidité, le raisin prend du volume. 
(2) le bourra était une toile faite de sacs de jute cousus, tels ceux qui contenaient un demi-quintal de pommes de terre ; la jardinière est une charrette légère.
(3) moules, huîtres, bulots.
(4) Ils s’installaient alors en fin d’après-midi et étaient les seuls, sur le marché à vendre quelque chose. Les bitcheuts ou bichus sont appelés violets en français (vioulet à Marseille ?) : il s'agit du microcosme des scientifiques.