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vendredi 13 juillet 2018

1938-2018 LA CÔTE NARBONNAISE, Saint-Pierre-la-Mer par Jean CAMP

1938-2018 LA CÔTE NARBONNAISE par Jean CAMP[1]  extraits

Enfin… « extraits »… faut le dire vite puisque tout ce qu’a écrit Jean Camp sur les Cabanes-de-Fleury et Saint-Pierre-la-Mer est répété ici. 

Carte postale ancienne / grossissement.
 « … Engagez-vous maintenant le long de la Clape odorante : le sable est tiède, le vent léger et, certains soirs, les palombes envahissent les bosquets de pins aux parfums de résine. Saint-Pierre et sa plage aux reflets de mica, son rocher La Vallière avançant son front déchiqueté dans les vagues, sa tour trapue de la douane qui, jadis, surveillait l’horizon et ses villas à la bonne franquette attirent, chaque été, des milliers de fidèles. On y vient, attiré par le goût profond de la vie des nomades, pour jouir de la belle saison sous quatre pans de toile, cuisiner en plein air, dormir sur le sable et croire que, tout progrès aboli, on est un de ces primitifs tannés qui promenaient de la Grèce au Maroc leur indolence d’enfants du soleil…
Fuyons pourtant, car un haut-parleur enroué crache ses rengaines trop connues sur les huttes entoilées… »

Ce petit article se poursuit avec un paragraphe aigre-doux à propos de Narbonne-Plage. Ensuite, pour répondre à un titre pour le moins décalé, l’auteur accorde seulement une phrase ou deux pour Gruissan, La Nouvelle, La Franqui, Leucate. 

Ainsi, Jean Camp, éminent hispaniste, émigré de l’intérieur, complice d'un jacobinisme historique, victime consentante d’une « centripèterie » parisienne, ne cache rien de l’amour atavique et presque exclusif qu’il porte à notre coin, marqué par ce balcon de la Clape sur la plaine, l’Aude frontière qui glisse entre les peupliers puis les tamaris avant Les Cabanes, ce bout du monde qu’on aimerait voir à jamais préservé. A Saint-Pierre-la-Mer, il met l’accent sur l’ambiance à part de ce camp aussi bohème que nomade, sur les dunes et le « sable mouillé », que nous connaîtrons en tant que « camping sauvage » jusqu’à son interdiction, au milieu des années 70. 

L'estiu a la mar


[1] EN LANGUEDOC MEDITERRANEEN / Revue des Agriculteurs en France 8, rue d’Athènes PARIS / Supplément au numéro de juin 1938.