lundi 20 février 2017

« ... DES CHEMINS SUR LA MER... » / Armand Lanoux sur Antonio Machado et Aristide Maillol



Toujours dans « Le Berger des Abeilles », Armand Lanoux craint que Maillol ne parte comme Machado, abandonné à une froide indifférence. 


Extrait : 


«... Tu connais Machado ? 

- Je sais qu’il est mort à Collioure.
 
- Après la débâcle gouvernementale, Machado a vécu à Collioure. Il était très malade. Un soir, il écrivait, assis sur le quai, près de la chapelle Saint-Vincent. Passe un adjoint au maire. Machado signe le papier et le lui donne. « Pour tes enfants ». L’adjoint fourre le papier dans sa poche. C’était le dernier poème de Machado ! Quand il est mort, quelques semaines plus tard, quelqu’un a demandé le poème à l’adjoint. Celui-ci l’avait perdu. Ou jeté. Un bout de papier, quoi ! « Mais, enfin, lui a demandé un réfugié espagnol, qu’est-ce qu’il disait, ce poème ? » Tu sais ce que l’adjoint a répondu ? « Oh, moi, alors ! Des couyonnades ! Il parlait de la Grèce ! » Voilà à quoi il faut s’attendre pour Maillol !.. » 



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