LA CRIMEE, C’EST MAYOTTE ! Voilà
ce qu’on peut lire, désormais, en addendum à la crise ukrainienne (1) !
Certains osent une comparaison simpliste, tant la malhonnêteté ne les
étouffe pas, entre « le référendum » proposé (eux disent "imposé") à
Mayotte et celui qui vient de se tenir en Crimée !
C’est
bien dans la tradition de ces courants solidaires contre
l’impérialisme, prétendument progressistes mais, pour leur majorité,
inféodés à des totalitarismes, jadis, autrement meurtriers. Chez ces
confinés de cette gauche extrême qui "s’autoalimente" et qui sait
seulement s’opposer par principe, l’esbroufe, le mensonge et l’intox
n’ont d’égal que l’escamotage et la dénaturation des faits à seules fins
de propagande... la malhonnêteté intellectuelle est une seconde nature.
LA CRIMÉE, C’EST MAYOTTE ! L’imprécation se veut lapidaire,
indiscutable, propre à tromper et rallier les esprits faibles, peu
enclins à reconnaître la sale manœuvre, l’essentiel étant que la meute
suive et en vienne à hurler avec les loups !
Décryptage de l’enfumage :
1) « le référendum » ? Il y en eut deux à Mayotte sur l’indépendance avec les Comores, en 1974 et 1976 parce que la puissance coloniale, indécise, balançant entre largage puis maintien, soufflant le chaud et le froid au nom du peuple français mais à son insu, entretenant l’imbroglio entre « consultation » et « référendum », "faisait semblant" de ne pas comprendre le choix des Mahorais...
2) Comparer deux périodes éloignées de 40 années constitue une démarche fallacieuse : tout change très vite et la seule constante me semble être le penchant nuisible (avec des perspectives potentiellement criminelles) des hommes de pouvoir... et ordinaires aussi... Et puis, à en croire Paul Valéry, « L’Histoire est la science des choses qui ne se répètent pas. » (Variété), raison supplémentaire pour se persuader que « comparaison n’est pas raison ».
3) L’attitude est d’autant plus malhonnête lorsqu’on compare ce qui n’est pas comparable. Mayotte n’a pas voulu intégrer un ensemble indépendant alors que la Crimée pousse et est poussée à la sécession. Les deux situations sont bien différentes et presque contraires !
Dans ce chapitre nos chers camarades et plus encore les maoistes dont aucun ne dira regretter avoir défilé avec le petit livre rouge, une fois connus, pour ne citer qu'eux, les 30 – 40 millions de morts dus au « grand bond en avant », devraient plutôt comparer, en priorité, avec les conséquences géopolitiques de la fin de l’Union Soviétique, ensuite avec les partitions récentes comme celle du Sud-Soudan dévoilant les contradictions machiavéliques des États-Unis, et enfin, à la rigueur, puisqu’ils font l’erreur de toujours se référer à un passé plus ou moins éloigné (esclavage, décolonisation, etc.) à la sécession de l’île comorienne d’Anjouan.
L’île comorienne, en effet, a brandi le drapeau français en 1997 et les troubles n’ont vraiment été étouffés qu’en 2008 grâce à l’intervention d’une coalition armée internationale provoquant la fuite du président auto-proclamé, le colonel Mohamed Bacar... Et si la françafrique est pointée du doigt (et le fait de le dire ne devrait froisser personne), c’est ne pas être intègre que d’accabler seulement la France, serait-ce celle des barbouzes, du SAC et des coups fourrés... sauf que biaiser la vérité est une constante chez ces détracteurs-là !
Et pour quelle raison, la question de la Crimée ne s’est-elle pas posée au moment de l’indépendance de l’Ukraine en 1991 ? Les Russes de Crimée se sentaient-ils toujours soviétiques ? La CEI rassurait-elle à tort les populations russe, russophile, russophone ? Leur a-t-on proposé ou imposé une consultation officieuse sinon un référendum officiel ?
Et l'enfumeur alors ?
Profil de l’enfumeur type, aussi approximatif que celui, plus tendance voilà quelques années, du bobo germanopratin :
1) orthodoxe politiquement et solidaire de ses pairs, le hâbleur des lendemains qui chantent ne dit pas que ses vœux pour le bonheur des peuples vont à l’encontre de l’épanouissement de l’individu. Il prétend que la lutte (légitime... et qu'on aurait dans le "Buffett") contre l’impérialisme, le capitalisme asocial est sa priorité alors qu’il veut avant tout éliminer ceux de son bord qui ne pensent pas pareil ( dans tous les sens du terme suivant le pouvoir dont il dispose car ceux [de mon espèce]qui ne sont pas avec lui, sont contre lui).
2) C’est un habitué des forums et des sites de l’Internet encore libre (pour ceux de mon espèce aussi...). Avec ses alter ego, il publie à bon compte (d’éditeur ou... d’auteur ?) à la maison L’Harmattan et alimente une dizaine de sites en dehors d’Avox.
3) L’impartialité des sources ne lui importe pas tant que cela va dans le sens de sa propagande.
Chez l’homme du passé que je suis, ce portrait robot rappelle furieusement l’histoire du XXème siècle, le pouvoir anesthésiant du dogme, l’élimination de la diversité au profit exclusif du parti unique (Staline élimina l’opposition de gauche avant l’opposition de droite / En Espagne, la guerre civile dans la guerre civile encouragea l’assassinat systématique des anarcho-syndicalistes et des libertaires, pour mieux aider Franco sans doute...).
Pour en finir avec le parallèle entre la Crimée et Mayotte, les détracteurs de Mayotte française s’en tiennent au « L’ONU l’honnit », or une résolution de l’Assemblée Générale des Nations Unies n’a qu’un rôle de recommandation et seules les conclusions adoptées par le Conseil de Sécurité seraient exécutoires sans le veto d’un membre permanent... Ce qui est plus grave c'est le peu de cas que l’on fait des populations alors qu’il est clairement énoncé dans la Charte des Nations Unies, justement, qu’un peuple a le droit de disposer de lui-même ! Est-ce ce principe qui a permis à Mayotte de s’engager dans une autre voie que celle de l’indépendance au sein des Comores et en dépit des agissements des grandes puissances dont, en premier lieu, la France, à l’époque ? Est-ce que les aspirations des Criméens doivent prévaloir sur le devenir statutaire du territoire ? Est-ce que les arguties pour une OTAN anachronique, mettront en avant l’ONU au détriment des arguments pour la population de Crimée ?
A lire les commentaires des affidés des enfumeurs sur Mayotte, comme « Qu’est-ce qu’on en a à battre de Mayotte ? » ou « Pourquoi les vrais Français paieraient-ils pour une île qui revient plus cher qu’elle ne rapporte ? », je ne me fais pas d’illusions sur le respect devant régir les relations entre humains.
« LA CRIMÉE C’EST MAYOTTE ! »
Non, ce n'est pas Fabius, pro de l'enfumage et futé à millions (c'est hors sujet mais son fils pourrait confirmer) qui a sorti l'ânerie à Kerry (pardon Francis Jammes pour les ânes).
« Les cons, ça ose tout. C’est même à ça qu’on les reconnaît. » Merci Audiard et Lautner, grâce à vous, ils ne nous les briserons pas menu ! Je ris déjà dans ma barbe des commentaires à venir !
Signé, un tonton flingueur.
photo google réutilisation autorisée.
Décryptage de l’enfumage :
1) « le référendum » ? Il y en eut deux à Mayotte sur l’indépendance avec les Comores, en 1974 et 1976 parce que la puissance coloniale, indécise, balançant entre largage puis maintien, soufflant le chaud et le froid au nom du peuple français mais à son insu, entretenant l’imbroglio entre « consultation » et « référendum », "faisait semblant" de ne pas comprendre le choix des Mahorais...
2) Comparer deux périodes éloignées de 40 années constitue une démarche fallacieuse : tout change très vite et la seule constante me semble être le penchant nuisible (avec des perspectives potentiellement criminelles) des hommes de pouvoir... et ordinaires aussi... Et puis, à en croire Paul Valéry, « L’Histoire est la science des choses qui ne se répètent pas. » (Variété), raison supplémentaire pour se persuader que « comparaison n’est pas raison ».
3) L’attitude est d’autant plus malhonnête lorsqu’on compare ce qui n’est pas comparable. Mayotte n’a pas voulu intégrer un ensemble indépendant alors que la Crimée pousse et est poussée à la sécession. Les deux situations sont bien différentes et presque contraires !
Dans ce chapitre nos chers camarades et plus encore les maoistes dont aucun ne dira regretter avoir défilé avec le petit livre rouge, une fois connus, pour ne citer qu'eux, les 30 – 40 millions de morts dus au « grand bond en avant », devraient plutôt comparer, en priorité, avec les conséquences géopolitiques de la fin de l’Union Soviétique, ensuite avec les partitions récentes comme celle du Sud-Soudan dévoilant les contradictions machiavéliques des États-Unis, et enfin, à la rigueur, puisqu’ils font l’erreur de toujours se référer à un passé plus ou moins éloigné (esclavage, décolonisation, etc.) à la sécession de l’île comorienne d’Anjouan.
L’île comorienne, en effet, a brandi le drapeau français en 1997 et les troubles n’ont vraiment été étouffés qu’en 2008 grâce à l’intervention d’une coalition armée internationale provoquant la fuite du président auto-proclamé, le colonel Mohamed Bacar... Et si la françafrique est pointée du doigt (et le fait de le dire ne devrait froisser personne), c’est ne pas être intègre que d’accabler seulement la France, serait-ce celle des barbouzes, du SAC et des coups fourrés... sauf que biaiser la vérité est une constante chez ces détracteurs-là !
Et pour quelle raison, la question de la Crimée ne s’est-elle pas posée au moment de l’indépendance de l’Ukraine en 1991 ? Les Russes de Crimée se sentaient-ils toujours soviétiques ? La CEI rassurait-elle à tort les populations russe, russophile, russophone ? Leur a-t-on proposé ou imposé une consultation officieuse sinon un référendum officiel ?
Et l'enfumeur alors ?
Profil de l’enfumeur type, aussi approximatif que celui, plus tendance voilà quelques années, du bobo germanopratin :
1) orthodoxe politiquement et solidaire de ses pairs, le hâbleur des lendemains qui chantent ne dit pas que ses vœux pour le bonheur des peuples vont à l’encontre de l’épanouissement de l’individu. Il prétend que la lutte (légitime... et qu'on aurait dans le "Buffett") contre l’impérialisme, le capitalisme asocial est sa priorité alors qu’il veut avant tout éliminer ceux de son bord qui ne pensent pas pareil ( dans tous les sens du terme suivant le pouvoir dont il dispose car ceux [de mon espèce]qui ne sont pas avec lui, sont contre lui).
2) C’est un habitué des forums et des sites de l’Internet encore libre (pour ceux de mon espèce aussi...). Avec ses alter ego, il publie à bon compte (d’éditeur ou... d’auteur ?) à la maison L’Harmattan et alimente une dizaine de sites en dehors d’Avox.
3) L’impartialité des sources ne lui importe pas tant que cela va dans le sens de sa propagande.
Chez l’homme du passé que je suis, ce portrait robot rappelle furieusement l’histoire du XXème siècle, le pouvoir anesthésiant du dogme, l’élimination de la diversité au profit exclusif du parti unique (Staline élimina l’opposition de gauche avant l’opposition de droite / En Espagne, la guerre civile dans la guerre civile encouragea l’assassinat systématique des anarcho-syndicalistes et des libertaires, pour mieux aider Franco sans doute...).
Pour en finir avec le parallèle entre la Crimée et Mayotte, les détracteurs de Mayotte française s’en tiennent au « L’ONU l’honnit », or une résolution de l’Assemblée Générale des Nations Unies n’a qu’un rôle de recommandation et seules les conclusions adoptées par le Conseil de Sécurité seraient exécutoires sans le veto d’un membre permanent... Ce qui est plus grave c'est le peu de cas que l’on fait des populations alors qu’il est clairement énoncé dans la Charte des Nations Unies, justement, qu’un peuple a le droit de disposer de lui-même ! Est-ce ce principe qui a permis à Mayotte de s’engager dans une autre voie que celle de l’indépendance au sein des Comores et en dépit des agissements des grandes puissances dont, en premier lieu, la France, à l’époque ? Est-ce que les aspirations des Criméens doivent prévaloir sur le devenir statutaire du territoire ? Est-ce que les arguties pour une OTAN anachronique, mettront en avant l’ONU au détriment des arguments pour la population de Crimée ?
A lire les commentaires des affidés des enfumeurs sur Mayotte, comme « Qu’est-ce qu’on en a à battre de Mayotte ? » ou « Pourquoi les vrais Français paieraient-ils pour une île qui revient plus cher qu’elle ne rapporte ? », je ne me fais pas d’illusions sur le respect devant régir les relations entre humains.
« LA CRIMÉE C’EST MAYOTTE ! »
Non, ce n'est pas Fabius, pro de l'enfumage et futé à millions (c'est hors sujet mais son fils pourrait confirmer) qui a sorti l'ânerie à Kerry (pardon Francis Jammes pour les ânes).
« Les cons, ça ose tout. C’est même à ça qu’on les reconnaît. » Merci Audiard et Lautner, grâce à vous, ils ne nous les briserons pas menu ! Je ris déjà dans ma barbe des commentaires à venir !
Signé, un tonton flingueur.
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